6 décembre 2009

La Foi, c'est irrationnel !

Bien sûr. A partir du moment où une chose n'est pas fondée sur la raison, elle est irrationnelle.

Tout comme l'imagination, l'expérience, l'intuition, et la tradition, notamment. Pourtant on utilise ces choses tous les jours comme base de notre vie. Sans parler du fait que la raison a ses limites.

Le libre-arbitre, par exemple. La capacité de faire des choix libres est impossible à justifier par la raison. Plus on y réfléchit, plus on dissèque le processus, et plus on se rend compte que ses composants sont soumis à l'influence de l'inné et de l'acquis, au point qu'il n'y ait rien d'indéterminé. Donc pas de libre-arbitre, juste une jeu d'influence sur lequel le contrôle que l'on exerce résulte entièrement des influences qu'on a subi.

Pourtant nous vivons dans un monde qui présume du libre-arbitre, car sinon, comment être responsable de ses actes ? C'est bien là-dessus qu'est fondé tout notre système judiciaire, et tout notre mode de pensée. Nous avons l'impression du libre-arbitre, nous en avons l'intuition, et la tradition nous dit que nous sommes libres. Mais la raison n'arrive pas à concevoir le libre-arbitre.

Alors, ne sommes-nous pas tous irrationnels ?

Cela dit, ça n'empêche pas la foi, tout comme les autres éléments cités plus haut, d'interagir avec la raison. Ce sont des éléments différents mais pas forcément opposés. Irrationnel ne veut pas dire anti-rationnel. Il s'agit au final d'utiliser tous ces éléments ensemble, de les frotter les uns aux autres et voir ce qu'il en ressort.

3 décembre 2009

"Les chrétiens ne sont jamais adultes !"

Récemment je parlais avec une amie à qui j'expliquais qu'être chrétien, ça voulait dire qu'on remettait toutes ses décisions, toute sa vie, sous l'autorité de Dieu. Et elle m'a répondu : "Mais c'est horrible ! Alors les chrétiens ne sont jamais adultes!".

Je n'ai pas eu le temps de répondre à ça, nous n'étions pas seuls, mais je prends le temps de le faire maintenant. Trois références de la Bible content la même anecdote :

Évangile de Luc, chapitre 18, versets 15 à 17.
Évangile de Marc, chapitre 10, versets 13 à 16.
Évangile de Matthieu, chapitre 19, versets 13 à 15.

"On lui amena aussi les petits enfants, afin qu'il les bénisse. Mais les disciples, voyant cela, reprenaient ceux qui les amenaient.

Et Jésus les appela, et dit : Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas ; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent.

Je vous le dis en vérité, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n'y entrera point."


Donc oui, les chrétiens cherchent à dépendre de Dieu autant que possible. Pourquoi ? Parce qu'ils croient que de toutes façons, les hommes dépendent de Dieu à 100%. Mais Dieu leur laisserait la liberté de le reconnaître et d'agir en conséquence, ou non.

Ainsi, que l'on soit chrétien ou non, la Bible enseigne que les humains sont des enfants, mais qu'ils cherchent à se prendre pour des dieux en vivant selon leurs propres règles, selon leurs propres lois. Et leurs propres lois les condamnent, d'ailleurs. Tout le monde a des regrets, tout le monde fait des erreurs.

Même si l'on ne croit pas en Dieu, on cherche un dieu, un idole. Que ce soit soi-même, une relation, une personne, un objet, un idéal, etc. C'est la chose qui a le plus d'importance dans notre vie, qui lui donne un sens et dont on attend que cela nous épanouisse. Mais ces idoles nous déçoivent.

La Bible enseigne que Dieu est la seule chose qui peut concrètement donner tout son sens à notre vie, et répondre à toutes nos attentes.

1 décembre 2009

La psychologie de l'évangélisation

On pourrait penser qu'en changeant les idées des gens, on arrive à changer leurs actes. Mais combien de gens se disent convaincus - et le sont - qu'il faut faire quelque chose pour aider la planète ? Et combien le font ?

En étudiant la communication, on se rend compte qu'il y a plusieurs conditions qui font qu'on arrive a bien communiquer quelque chose aux gens.

Alors autant en prendre conscience, afin d'éviter de se retrouver à mal communiquer quelque chose à quelqu'un, ou même avant de se lui communiquer le contraire de ce que nous estimons bon pour cette personne. Exemple : votre amie a de mauvaises notes en maths, elle aimerait en avoir de meilleures. Vous l'engueulez, pour la motiver, mais elle le prend mal et rompt le contact avec vous. Vous lui avez communiqué votre message, mais ça n'a pas eu l'effet escompté, et qui lui aurait été profitable.

Dans tous les cas, il ne s'agit que de mieux contrôler l'influence que nous avons sur les gens étant donné les données culturelles et psychologique des gens (de la politesse en quelque sorte), et non pas de prendre les décisions à leur place. Revenons-en donc à nos moutons. La communication aux gens pour leur présenter l'évangile. Il ne s'agit pas de leur cacher nos intentions, au contraire. Cela consiste en plusieurs principes :

- Le cadre de liberté. Cela va de paire avec une déclaration d'intentions claire. Exemple : Des étudiants chrétiens vont dans un parc par un après-midi ensoleillé, et abordent un groupe de jeunes : "Bonjour, nous sommes chrétiens, nous voudrions partager notre foi avec vous, est-ce que ça vous dirait?". Les intentions sont claires, et les gens sont libre d'accepter ou de refuser. S'ils acceptent, alors ils auront pris la décision de s'intéresser à la chose, et ils seront bien plus ouvert à l'influence que vous aurez que si vous leur forcez un peu la main en vous imposant. S'ils refusent, vous évitez de perdre votre temps et le leur.

- L'engagement. Exemple : Vous invitez un ami à un événement chrétien, dans un cadre de liberté. Mais trop de liberté n'est pas toujours recommandé : si vous lui dites que l'évènement aura lieu à tel endroit à telle heure, et qu'il vient s'il veut, il aura peut-être envie de venir au moment où vous lui en parlez, mais plus tard, d'autres choses peuvent influer (humeur, etc.). Mieux vaut parfois lui proposer de prendre la décision au moment où il est le plus enclin à la prendre. Expliquez-lui ça clairement, et invitez-le à prendre la décision directement. Et une fois qu'il se sera engagé à venir, les chances qu'il vienne augmentent considérablement. Encore plus si l'engagement est public (cela demande plus de résolution de s'engager devant d'autres personnes). Notez deux choses: 1. Modulez votre façon de le présenter en fonction du degré d'intimité que vous avez avec la personne (Tu vas venir? Tu comptes venir? Tu penses venir?) et 2. Encore une fois que vous ne faites qu'influer sur le contexte de la décision, pas la décision elle-même, qui reste la sienne.

- L'acte préparatoire. Un autre moyen de proposer aux gens une orientation vers une identification particulière (qui leur correspond), c'est un acte préparatoire. Il faut que ce soit un acte peu coûteux en ressources (temps et efforts).

Exemple : Vous proposez un atelier sur la relation entre souffrance et spiritualité. Encore une fois, expliquez dès le départ et clairement vos intentions, et identifiez-vous. La personne participe à une petite activité, puis l'atelier se conclue par quelques questions sur la relation entretenue par la personne entre sa souffrance, celle qu'elle inflige aux autres, et sa spiritualité. La petite activité ludique "prépare le terrain" pour donner envie à la personne sondée d'aller plus loin.

- L'identification. Cela peut sembler tirer un peu vers la "vraie" manipulation - mais encore une fois ce n'est que difficilement le cas, comme je l'explique plus loin. L'identification est un principe selon lequel les gens agissent en fonction de ce qu'ils identifient comme leur ressemblant. On peut aussi appeler ça de l'édification ou de la flâtterie, selon la manière dont c'est utilisé.

Exemple : Vous faites la publicité d'un événement chrétien à une personne non-chrétienne en lui disant que vous lui en parlez parce que vous savez que c'est une personne ouverte d'esprit. La personne pourra alors s'identifier comme "ouverte d'esprit", ce qui accroît les chances qu'elle fasse un acte qui est "ouvert d'esprit" - à savoir, aller à cet événement chrétien.

L'important est que la personne s'identifie (d'elle-même ou parce que vous lui suggérez) comme ouverte d'esprit. Ce n'est pas une question de flatter les gens, mais de mettre en relation leurs idées/valeurs et leurs actes, de créer un lien entre les deux. Ce n'est pas "Tu es comme ça donc tu dois faire ça", mais plutôt "Puisque tu es comme ça, ça t'intéressera sûrement de faire ça". Ne suggérez pas à quelqu'un une identification qui ne lui correspond pas, ça ne marche pas (si les gens ont l'impression que vous leur avez forcé la main, ils seront très prompts à revenir sur leur décision).

- Le contact. Vous obtiendrez toujours des gens qu'ils soient plus honnêtes si vous établissez un contact direct avec eux : en les touchant (une main sur l'épaule ou l'avant-bras), en les appelant par leur prénom (plutôt qu'un "tu"), etc.

- L'influence minoritaire. On pourrait croire que d'aborder les gens dans une situation de force (ex : 2 chrétiens vs 1 non-chrétien) est un avantage. En fait, c'est plutôt un désavantage, le non-chrétien se sentira sous pression parce qu'il ne sera pas conforme à la majorité des gens autour de lui. La situation peut être désamorcée si l'un des chrétiens se rallie parfois à l'avis du non-chrétien, mais cela risque conforter le non-chrétien dans sa vision des choses, à laquelle il se rattachera de manière défensive. Dans une confrontation égalitaire (ex: 2 chrétiens vs 2 non-chrétiens), les gens risquent de se positionner dans une logique de débat : il faut avoir raison, il ne faut pas abandonner. La dernière technique, c'est l'influence minoritaire (1 chrétien vs 2 non-chrétiens). Les non-chrétiens, majoritaires, ne ressentirons aucune pression d'avoir raison puisqu'ils sentiront qu'ils font partie de la majorité. Ainsi ils seront beaucoup enclins à recevoir le message de la minorité. Pas immédiatement, par contre, puisqu'ils chercheront à garder cette majorité, mais votre message pénètrera librement dans leur esprit. Bien sûr, attendez-vous à être sous pression.

Voilà, c'est une panoplie de techniques pour mieux communiquer, appliquée à l'évangélisation. Pour vous donner une idée de la manière dont cette science peut être mal utilisée - même à de "nobles" fins - et donc ce que nous ne cherchons absolument pas à faire, voici mon expérience avec une association caritative.

Je vous laisse tout de même avec une question très importante : Ces techniques de communication ne prennent-elles pas la place de l'Esprit Saint au sein de l'évangélisation ? Je ne pense pas, mais les dérives possibles vers la manipulation, si. Et puis, elles iraient à l'encontre de ce en quoi on croit, en tant que chrétien.

PS : Merci à Tim et Camille pour leur apport dans la rédaction de cet article !

27 novembre 2009

Au royaume des aveugles, mieux vaut être sourd

La fin justifie les moyens. C'est tout aussi bien ce qu'aurait pu me dire cette personne à l'autre bout du téléphone si je l'avais engagée abruptement sur le sujet honteux de sa technique de collecte de dons. Mais j'étais un peu énervé, et puis les gens qui téléphonent suivent un script, et ne sont pas nécessairement conscients de la portée des méthodes qu'ils emploient.

Un jour mon téléphone sonne. Je décroche. "Allo ? Vous êtes bien Mr Untel, etc... nous sommes une association qui élève des chiens d'aveugles". Je suis touché, j'ai un cœur pour les handicapés, et justement je cherchais un moyen d'aider, de m'engager. Puis la personne m'explique ce que fait son assoce exactement, et ça sonne comme quelqu'un qui lit un script sans imagination - mais qu'importe, je comprends que ce travail est fastidieux, et puis, c'est pour la bonne cause, alors je ne m'arrête pas à ça.

Je suis tout de même un peu surpris qu'on m'appelle chez moi. Alors je leur demande poliment comment ils ont eu mon numéro. Sur ce la personne s'énerve et me dit qu'ils ont le droit de contacter les gens chez eux selon la loi bidule machin truc... bon, bon... je laisse mon interlocuteur finir son script sans plus l'interrompre. En fait, on me dit - on ne me propose pas, on me dit - que je vais recevoir une lettre d'information dans ma boîte-au-lettre, à propos de l'assoce. Et puis c'est tout, au revoir, et voilà.

Quelques jours plus tard, en effet, je reçois une petite boîte qui contient une brochure, une enveloppe prépayée avec un formulaire de don, et une petite peluche en forme de chien, avec le nom de l'assoce dessus. Je connais bien ce genre de technique, les assoces caritatives envoient un truc chez les gens, et comme les gens ne se sentent pas le cœur de les jeter et que s'ils les gardent sans faire de dons ils culpabilisent, ils font un don. Déjà, je trouve ça un peu limite, mais soit. Les gens sont libres.

Je prends le temps de réfléchir. Plusieurs jours après, on me rappelle. Avez-vous reçu notre paquet ? Oui. Et là, vient l'éhontée manipulation : "Êtes-vous toujours disposé à faire un don?" - Ah, mais, je lui dis, je n'ai jamais accepté de faire un don, on ne m'a même pas demandé mon avis, en fait. "Ah, oui, mais vous savez, c'est difficile ces temps-cis pour les aveugles, et sans les chiens, bla bla bla". Enfin bref. Je leur signifie clairement que je ne ferai pas de don, et au revoir, et bonnes fêtes.

Et je trouve ça franchement dégueulasse qu'une association caritative se permette d'utiliser de telles techniques de manipulation par les émotions, qu'elles fassent appel à des méthodes coercitives (on ne m'a même pas demandé mon avis, il est implicite que c'est comme ça que je devrais faire, "si j'étais quelqu'un de bien", en gros... dommage, je suis chrétien, je ne suis pas quelqu'un de bien).

La fin ne justifie pas les moyens. La fin et les moyens, c'est la même chose.

24 novembre 2009

Un chrétien en hiver

Le froid est arrivé, plus ou moins rigoureux en fonction de l'endroit où vous vous trouvez.

Alors, il y a les mendiants. Ce matin, je suis passé devant trois mendiants sur le chemin de la fac. L'un d'entre eux avait deux chiens - ils étaient serrés contre lui. Les deux autres étaient assis ensemble et m'ont demandé un peu d'argent pour un café.

Je venais de prier pour que Dieu inspire mes pas, mes rencontres, mes actions et mes pensées sur le chemin de la fac. Or comme je n'avais pas pris le temps de déjeuner, j'avais quelques euros dans la main pour m'acheter un croissant ou un pain au chocolat.

Je ne leur ai rien donné, quand bien même je tenais ces quelques pièces dans ma main. Pourquoi ? Par égoïsme : cet argent était pour moi, pour mon petit-déjeuner. Mais aussi par incertitude - ou peut-être n'était-ce qu'une manière de rationaliser mon égoïsme - de l'utilisation réelle qui allait être faite de cet argent.

Mais tout ça m'a donné une idée. Évidemment - j'ai toujours de belles idées, et même si elles ne sont pas difficiles à mettre en pratique, cela demande un certain courage et une certaine organisation. Moi le premier, j'ai du mal à les mettre en pratique. Alors je m'en remets à Dieu.

Ingrédients : de l'eau chaude, un thermos, des gobelets en plastic, et du café soluble. Quand vous vous levez le matin, faites chauffer de l'eau. Mettez-là dans un thermos, et emportez-le avec vous. Si vous croisez un mendiant dans le froid, offrez-lui un café.

Ce n'est qu'une idée, mais le principe peut sûrement être adapté à d'autres situations : des bouteilles d'eau en été, par exemple.

19 novembre 2009

Evangéliser dans un monde postmoderne

J'ai déjà parler d'aborder la pensée postmoderne. Pour aller encore plus loin, il faudrait évangéliser des postmodernes. Et plutôt que de laisser ça aux charismatiques, un ami à moi propose une autre méthode, ouverte à tous.

Le fait est que les hommes cherchent Dieu. Ils le fuient aussi, paradoxalement. Alors ils cherchent quelque chose qui ressemble à Dieu, un rocher, une attache, quelque chose de solide, en quoi ils puissent avoir confiance et qui apporte un sens à leur vie. Après tout, n'est-ce pas ça aussi, la foi ?

Dans ce monde postmoderne où aucune attache n'est censée être plus solide ou meilleure qu'une autre, à nous de montrer que notre Dieu contredit cette règle. Les gens sont et seront toujours à la recherche de cela, peu importe leur philosophie.

Néanmoins, pour faire face à la défiance proclamée du postmodernisme contre toute toute vérité objective, nous pouvons leur offrir une expérience personnelle, une relation de confiance. Cela implique un fort engagement envers la personne, impossible de faire des discours sur la montagne.

Puisque les gens rejettent tout ce qu'ils n'ont pas expérimenté et vérifié, ressenti, personnellement, apportons-leur personnellement. Surtout dans la société française, très individualiste. Il faut valoriser l'individuel, et se défaire autant que possible du général, des discours de masse.

Je vous en dirai plus dès que mon ami aura avancé sa réflexion...

17 novembre 2009

Indice de Dieu n°2

La Logique

Les lois de la logique :

1) Loi d'identité : Un chose est ce qu'elle est. Autrement dit, A est A, et elle a les caractéristiques et la nature de A. Ex : Un chien est un chien, il a des caractéristiques et une nature canines.

2) Loi de non-contradiction : Une chose ne peut pas être elle-même et pas elle-même en même temps, de la même manière, et dans le même sens. Autrement dit, A n'est pas non-A. Ex : Il pleut, ou il ne pleut pas (au même endroit, au même moment, avec la même intensité, etc.).

3) Loi du milieu exclu : une affirmation est soit vraie, soit fausse. Ainsi, l'affirmation "une affirmation est soit vraie, soit fausse" est soit vraie, soit fausse.

Comment un chrétien explique-t-il les lois fondamentales de la logique ?

La vision biblique explique que Dieu est absolu et vérité. Donc, les lois fondamentales de la logique sont absolues et elles sont ainsi parce qu'elles reflètent la nature de Dieu. Dieu n'a pas créé les lois, elle reflètent la manière de penser de Dieu. Comme Dieu est éternel, les lois de la logique aussi.

Puisque l'homme est fait à l'image de Dieu, il est capable de découvrir ces lois. Il ne les invente pas. Ainsi, les chrétiens peuvent expliquer l'existence de ces lois de la logique en reconnaissant qu'elles proviennent de Dieu et que l'homme ne fait que les découvrir.

L'athée pourra dire que cette explication est bien simpliste, et bien pratique pour un croyant. Peut-être, mais au moins le chrétien peut expliquer l'existence de la logique.

Comment un athée explique-t-il les lois de la logique ?

- Si l'athée affirme que les lois de la logique sont des conventions (des conclusions mutuellement acceptées), alors les lois de la logique ne sont pas absolues puisqu'elles sont sujette au vote.

Or les lois de la logique ne dépendant pas des esprits des gens, puisque les gens sont différents. De plus, elles ne peuvent pas être fondées sur la pensée humaine, puisque la pensée humaine est souvent contradictoire (mais peut s'éclaircir grâce à ces lois extérieures).

- Si l'athée affirme que les lois de la logique sont déduites de l'observation de principes naturels, alors il confond l'esprit et l'univers. Nous découvrons les lois de la physique en observant et en analysant le comportement des choses autour de nous. Les lois de la logique ne sont pas le résultat de comportement observables.

Par exemple, on ne voit pas dans la nature quelque chose qui est à la fois soi-même, et pas soi-même. Pourquoi ? Parce qu'on ne peut observer que ce qui est, pas ce qui n'est pas. Quelque chose qui n'est pas soi-même n'est pas observable. Donc nous ne découvrons pas les lois de la logique par observation, mais par la réflexion.

Les lois de la logique sont des réalités conceptuelles. Elle n'existent que dans nos esprits, et ne décrivent pas les comportements physiques des choses, puisque le comportement, c'est l'action, et les lois de la logique ne décrivent pas des actions, mais des vérités.

- Si l'athée fait appel à la méthode scientifique pour expliquer les lois de la logique, il utilise une argumentation circulaire, parce que la méthode scientifique est fondée sur la logique.

Conclusion :

Si la logique n'est pas absolue, alors aucun argument logique ne peut être fait pour ou contre l'existence de Dieu, ou de quoi que ce soit, d'ailleurs.

Pourtant, les athées utilisent la logique, pour argumenter de manière rationnelle. Ainsi, ils empruntent la vision Biblique des choses, tout en ayant une vision non-Biblique des choses. Ce qui, en soi, me semble illogique.

15 novembre 2009

Indice de Dieu n°1

Plusieurs indices mène à Dieu. En voici un.

L'ADN.

1) L'ADN est un code.

Code : Un code est un système de signes (noms, symboles, signaux...) qui, par convention, sert à représenter et à transmettre l'information entre un émetteur et un récepteur.

L'ADN est effectivement une information codée, contrairement à ce que prétendent, face à cet argument, la plupart des athées "renseignés". On pourra prétendre que l'information n'est pas réelle, mais elle l'est puisqu'elle a de réels effets. On pourra dire qu'un message en soi n'a pas de signification objective, mais alors il en va de même pour les résultats du message, qui eux sont pourtant considérés objectifs et spécifiques.

Le meilleur moyen de reconnaître un code, c'est qu'il représente autre chose que lui-même.

2) Tout code provient d'une entité pensante.

Tous les codes que nous connaissons proviennent d'entités pensantes. Il existe beaucoup de choses dans la nature que l'on peut qualifier de "code" et qui ne viennent pas d'entités pensantes : les flocons de neige, la gravité, les flux de magma... mais très peu de ces exemples ont un système d'encodage, et aucun ne contient un système de décodage, contrairement à l'ADN. Aussi il s'agit plus de transformation d'états plutôt que de transmission d'information, comme pour l'ADN.

3) Donc l'ADN vient d'une entité pensante.

Alors, évidemment, ça ne pointe pas directement vers Dieu, mais plutôt vers une entité pensante. On pourrait imaginer que ce sont les extra-terrestres, ou autre chose encore.

Pourtant ça nous dit quelque chose sur cette entité. Par exemple, le langage est un code, et comme tout code, c'est un processus du haut vers le bas : un désire, qui mène à une idée, qu'on exprime par des mots, qu'on divise en sons et en lettres quand on les écrit. Même chose, étapes différentes, pour tout processus de création : le désir de voler, l'idée d'un avion, les plans de construction... etc.

Donc c'est une entité pensante qui est personnelle et qui communique. Et cette entité communique dans l'optique de créer. On remarquera le parallèle avec le pouvoir créateur attribué à la parole du Dieu personnel décrit dans la Bible...

13 novembre 2009

Orgueil et Egoïsme

Orgueil => Egoïsme => Manque d'empathie/de sympathie => Manque de respect/tolérance.

Dans une salle de plusieurs milliers de personnes, un orateur demande au public de fermer les yeux. Puis il demande aux gens qui pensent avoir plus de bon sens que la personne à leur gauche ou à leur droite de lever la main. Enfin l'orateur demande au public d'ouvrir les yeux. Tout le monde a la main levée.

"Oh, moi, je ne suis pas orgueilleux", c'est ce qu'on se dit, mais on se voile la face. La majorité des gens sur terre le sont. Moi le premier. J'étais dans ce public, et j'ai levé la main, comme tout le monde. Orgueil.

Mais alors, si mon voisin n'a pas autant de bon sens que moi, c'est tant pis pour lui. Je ne vais pas dépenser mes ressources pour lui, mon temps, mon argent, mes efforts... Égoïsme.

Je vaux mieux que les autres, après tout, puisque j'ai plus de bon sens. Eux, ils sont bien gentils, mais on voit facilement qu'ils sont influencés par leur environnement, qu'ils prennent constamment de mauvaises décisions. Celui-là mange trop, celle-là ne peut pas s'empêcher de pleurer devant un film à l'eau de rose, celui-ci est accroc aux filles, celle-là se laisse manipuler par n'importe qui... Manque d'empathie, de sympathie.

Bien sûr, je ne leur dit pas, tout ça. Mais je le pense, je les juge, je les condamne, et je me dis que moi, je ne suis pas aussi bête que ça. Manque de respect/tolérance.

11 novembre 2009

En quoi le Christianisme serait-il mieux qu'une autre foi ?

Selon Tim Keller, la religion est souvent une mauvaise chose. Elle mène la plupart du temps à des divisions et à des guerres. Je suis d'accord avec lui. Mais comment l'expliquer ? En fait, ça se passe en plusieurs étapes, sur une pente glissante.

D'abord, la foi dit ce qui est bien et ce qui est mal, donc on essaye d'accomplir ce qui est bien et on ne peut pas s'empêcher de penser que par conséquent, on des quelqu'un de bien. Par opposition aux autres, qui ne sont pas des gens bien, ou pas aussi bien que soi. On acquiert donc un sens de supériorité. C'est ce même sens de supériorité qu'on retrouve chez les gens qui travaillent dur et se sentent supérieurs aux gens qu'ils considèrent fainéants, ou chez les gens qui ne croient pas en Dieu parce qu'ils pensent que c'est pour les faibles d'esprit et se croient eux-mêmes forts d'esprit, etc.

Ensuite, de ce sens de supériorité suit une séparation. On ne passe plus de temps avec les autres, qui ne sont pas aussi bien de nous. On préfère s'entourer de gens bien, comme nous, parce qu'on a les mêmes valeurs, et qu'on agit de la même manière. C'est naturel : un juif pratiquant ne va pas s'entourer d'antisémites, un activiste homo ne va pas s'entourer d'homophobes militants, etc.

Une fois qu'on est séparé, on en vient à caricaturer les autres. On ne les voit plus qu'en deux dimensions, parce qu'on ne les connaît plus. Ils ne sont plus qu'une façade, une image qu'on peut redessiner à loisir, par antagonisme.

Enfin vient l'oppression, d'abord passive, puis active. Ces gens-là ne pensent pas comme nous, ils n'agissent pas comme nous, alors qu'ils devraient. Donc on va plus ou moins inconsciemment exercer une pression sociale sur eux pour qu'ils changent, pour qu'ils se conforment à nos idées et à nos actes. Parce que nous, on a raison, et eux ils ont tort.

Supériorité, séparation, caricature, oppression passive, et oppression active. Vous remarquerez que ce n'est pas uniquement l'apanage des religions, c'est en fait le cercle vicieux de tout raisonnement qui comment par définir l'homme en fonction de ses actes. Ce qui, accessoirement, est un des principe de base de notre société.

Et c'est là que le christianisme diffère de toutes les autres religions, parce qu'il contient un présupposé d'humilité : l'homme est pêcheur, et en cela il ne vaut pas mieux qu'un autre. Pire encore : l'homme ne peut pas "mériter" d'être sauvé. C'est parce qu'on est sauvé qu'on fait de bonnes choses, pas pour être sauvé qu'on fait de bonnes choses.

Même l'Abbé Pierre ou Mère Térésa ne valaient pas mieux qu'Hitler ou Pol Pot. Bien sûr, l'Abbé Pierre et Mère Térésa ont probablement fait plus de bonnes choses qu'Hitler et Pol Pot, mais tous étaient irrémédiablement pêcheurs. La seule différence est que l'Abbé Pierre et Mère Térésa ont accepté Jésus dans leur vie, et toutes les bonnes actions effectuées l'ont été à travers la relation qu'ils ont eu avec lui.

C'est pourquoi, encore une fois, le christianisme n'est pas une religion. Le bien que les chrétiens manifestent, et qui est réclamé par Dieu, vient directement de Jésus. Et les chrétiens n'ont rien fait pour le mériter, c'est même plutôt le contraire.

9 novembre 2009

36 000 versions du christianisme

"Comment veux-tu que je fasse confiance à ce que me racontent les chrétiens, puisqu'eux-mêmes n'arrivent pas à se mettre d'accord !"

Vers la fin de son ministère, Jésus a prié pour que tous les croyants puissent être unis afin que le monde sache que Jésus était vraiment envoyé par Dieu (Évangile de Jean, chapitre 17). Je pense que nous sommes plus unis que nous en avons l'air, pourtant il y a bien des divisions, et cela nuit à notre témoignage. Mais pourquoi sommes-nous si divisés ?

2 éléments de réponse :

D'abord, les divisions au sein de l'Église ne mettent pas tant en évidence l'ambigüité de la Bible, sinon le péché au sein de l'Église. Je l'ai déjà dit, l'Église n'est pas un club de sainteté. La plupart des différences entre les églises sont le produit de l'orgueil, de l'arrogance, de l'avidité, et de la soif de pouvoir plutôt que des différences légitimes dans l'interprétation de la Bible. Les chrétiens sont des pécheurs, et si ça gène l'œuvre de Dieu, au moins on est sûr d'avoir notre place dans son Église.

Ensuite, toutes les églises ne considèrent pas la Bible de la même façon. Les Libéraux ne considèrent pas que c’est la « Parole de Dieu » de manière absolue. Elles se sentent libres de rejeter les aspects qui ne leurs plaisent pas ou avec lesquels elles sont en désaccord. Les Fondamentalistes, à l’autre extrême, ont tellement peur de tout ce qui est « libéral » qu’ils ont tendance à lire la Bible sans la replacer dans son contexte historique. Ils essaient de faire de la Bible un document notarié du 20e siècle.

Puis il y a les Catholiques qui voient la Bible comme une source d’autorité parmi d’autres – le Pape et la tradition de l’Église étant les deux autres. Les Orthodoxes voient les choses de la même manière, mais rejettent l’autorité du Pape. Et ensuite il y a les Évangéliques qui, comme les Fondamentalistes, considèrent que la Bible est la Parole de Dieu, mais qui pensent néanmoins qu’elle devrait être lue en prenant en compte son contexte historique.

Ces différences, clairement, ne sont pas le produit d’une ambigüité dans le texte Biblique même. C’est le résultat d’influences historiques et culturelles qui ont déteint sur la compréhension du statut de la Bible elle-même. Quant aux différences légitimes d'interprétation de certains textes de la Bible (sacrements, mariage des prêtres, etc.) elles ne concernent en rien le message central du christianisme, à savoir que Jésus est Dieu, mort pour les péchés des hommes et ressuscité pour être le Seigneur et Sauveur qui quiconque placera sa foi en lui.

Ce n’est pas la faute de la Bible si elle ne répond pas clairement à toutes les questions auxquelles nous aimerions qu’elle apporte des réponses.

7 novembre 2009

Religieusement Incorrect

"L'exclusivisme chrétien, c'est quelque chose, quand même. Ne pourrait-on pas être plus tolérant, et accepter qu'on adore tous le même Dieu, même si on lui donne des noms différents ? Je veux dire, après tout, les Juifs, les Chrétiens, les Musulmans... et même les autres religions, c'est juste une vision particulière, culturelle, du même Dieu, après tout."

C'est plus ou moins ce qu'on entend de nos jours. Récemment j'étais à une table avec une athée, Jelena, une catholique, Tatiana, et une musulmane, Zohra. L'athée nous fait remarquer : "Mais, c'est le même Dieu que vous adorez". Tatiana, la catholique et Zohra, la musulmane, acquiescent, tandis que je m'empresse de dire : "Non". Regard interrogatif de mes trois amies. Jelena, l'athée ajoute "Oui, enfin vous lui donnez un nom différent, mais bon...". Les deux autres confirment. Je persiste et signe : "Non".

Alors je m'explique : "Mettons que je te dise que Tatiana sort avec Jean, qui est un grand mec blond et qui adore les courses de voitures, et que Zohra te dise que Tatiana sort avec Paul, un petit mec brun qui adore les courses de voitures. Tu as beau te dire que dans les deux cas c'est un mec qui adore les courses de voiture, et que peut-être que l'un de nous deux a mal compris le nom, il n'en reste pas moins qu'il y a trop de différence entre un grand mec blond et un petit mec brun pour qu'on parle tous les deux de la même personne. L'un de nous deux se trompe, ou alors les deux se trompent, mais les deux ne peuvent pas parler de la même personne - ou alors ils n'ont aucune idée de qui est réellement cette personne".

Finalement, Tatiana et Zohra s'accordent à mon avis. Alors Jelena demande : "Mais en quoi vos dieux sont-ils différents ?". Je parle de la trinité. Personne ne comprend le concept - moi même j'ai du mal, c'est pour moi plus une notion de fait qu'une compréhension de la chose. Néanmoins, si Jésus est Dieu, Dieu ne peut pas être unique dans le sens où le décrit dans le Coran, et ça c'est très clair.

Pour ceux qui veulent chercher un peu plus loin :

Après avoir réfléchi à tout ça, j'ai effectué quelques recherches, et voici la confirmation de ce que je disais, c'est-à-dire que la vision Chrétienne de Dieu est incompatible avec la vision Coranique de Dieu :

Évangile de Jean, chapitre 10, verset 30. Jésus dit: "Moi et [Dieu] le Père nous sommes un." Les Juifs qui entendent ça reproche à Jésus de se prendre pour Dieu, et il ne les contredit pas.

Évangile de Jean, chapitre 8, verset 58. Jésus dit: "En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu'Abraham fût, je suis." L'expression "Je suis" est couramment utilisée dans l'Ancien Testament, par Dieu, pour se décrire. Et puis même sans ça, pour déclarer exister avant Abraham, il faudrait être vieux de plusieurs millénaires.

Dans Apocalypse, un ange indique à l'apôtre Jean de n'adorer que Dieu (Apocalypse chapitre 19, verset 10). Plusieurs fois dans la Bible, Jésus est adoré ( Évangile de Matthieu, chapitre 2, verset 11; chapitre 14, verset 33; chapitre 28, verset 9 et 17; Évangile de Luc chapitre 24, verset 52; Évangile de Jean, chapitre 9, verset 38). Il n'empêche jamais les gens de l'adorer. Si Jésus n'était pas Dieu, Il aurait dit au peuple de ne pas l'adorer, tout comme l'ange dans l'Apocalypse l'avait fait. Il y a plusieurs autres passages et versets dans la Bible chrétienne qui proclament la divinité de Jésus.

Passons maintenant au Coran :

Sourate 4, verset 48 : "Allah ne pardonne point qu'on lui associe d'autres divinités, mais Il pardonne à qui Il veut les autres péchés".

Sourate 4, verset 137 : "Ceux qui (...) renient leur foi (...) Allah ne leur pardonnera jamais".

Sourate 47, verset 34 : "Ceux qui ne croient pas [en Allah] puis détournent les autres de la Voie de Dieu (...), jamais le Seigneur ne leur accordera Son pardon".

Dans le Coran, Jésus n'est qu'un homme. Un homme presque parfait, le deuxième prophète le plus important (après Mahomet), mais un homme quand même. Pas l'égal de Dieu.

Quiconque croit que Jésus est Dieu ne serait jamais pardonné par Allah, s'il existe, tout comme quiconque ne croit pas que Jésus est Dieu ne serait jamais réconcilié avec le Dieu décrit dans la Bible, s'il existe.

25 octobre 2009

L'agnosticisme n'est pas la meilleure position

Il existe un argument souvent cité en faveur de l'agnosticisme : Puisqu'il n'y a pas de preuve de l'existence ou de l'inexistence de Dieu, alors la seule réponse logique est de dire qu'on ne sait pas si Dieu existe ou non.

Tout d'abord, j'aimerais préciser que dire qu'on ne sait pas, ce n'est pas de l'agnosticisme. En fait, l'agnosticisme affirme qu'on ne peut pas savoir si Dieu existe ou pas, puisqu'il n'y a aucune preuve.

Il n'existe pas de mot pour désigner les gens qui ne savent pas, ou qui ne sont pas sûr. Pourquoi ? Parce que, d'une certaine manière, personne ne sait. Il n'y a que des gens qui croient.

Mais revenons-en à la logique de l'argument. Si en effet il n'y a aucune preuve, alors il est vrai qu'on ne peut pas savoir. Mais je ne pense pas qu'il n'y ait aucune preuve. On peut considérer la fiabilité historique du Nouveau Testament : elle a moins été remise en cause par les historiens que par les théologiens eux-mêmes. C'est dire. Mais cela demande un investissement particulier, qui n'est pas très attrayant pour les non-croyants.

D'une manière plus général, étant donné l'univers dans lequel nous vivons (et je ne parle pas ici de créationnisme ni d'intelligent design), il me semble logique de croire non seulement en l'existence d'un Dieu, mais en l'existence d'un Dieu au sens de la Bible. Un Dieu unique et un Dieu personnel (c'est-à-dire conscient, moral, libre, aimant, et sensé). Mais c'est un raisonnement assez complexe, alors j'y reviendrai dans un futur article.

Finalement, il ne reste qu'une preuve de l'existence de Dieu en dehors de la Bible et de l'état de l'Univers : le changement qu'Il a créé dans ma vie. Dieu transforme les gens qui croient en lui et lui remettent leur vie. Bien sûr, c'est principalement une preuve pour la personne convertie, seule capable de savoir si elle est réellement transformée ou non; si c'est un mensonge, une manipulation, ou une vraie repentance.

Ainsi, pour les gens qui doutent, je dirais que la réaction la plus logique serait de tenter le coup. Après tout, la conversion n'est pas nécessairement un point de non-retour : à moins que vous n'ayez pas confiance en votre capacité à discerner le vrai du faux (auquel cas vous seriez bien embêtés de justifier un quelconque choix que vous faites), vous vous rendrez bien compte si c'est vrai ou pas. Qu'avez-vous à perdre ?

19 octobre 2009

Pourquoi je serais né "pêcheur", d'abord ?

Comme je le disais récemment, il est difficile d'expliquer à quelqu'un qu'il est pêcheur, et qu'il mérite la mort pour ça. Mais parfois quand on prend le temps et qu'on a affaire à une personne qui cherche vraiment à comprendre plutôt qu'à tout rejeter en bloc, on arrive à démontrer la logique des choses : Dieu est parfait, pour être avec Dieu (le Paradis, la vie éternelle) il faudrait être parfait, or l'homme n'est pas parfait, ainsi il n'a pas accès au Paradis ni à la vie éternelle (donc il meurt).

La question qui vient presque tout de suite après, c'est "Et les bébés?". Après tout, la Bible dit bien que tout homme est né pêcheur. Alors, il faut d'une part expliquer comment un bébé, réputé être le summum de l'innocence dans notre société, peut être pêcheur; ensuite, il faut voir si, puisqu'on est né comme ça, on en est responsables.

A la question du bébé innocent, remarquez que c'est le produit de notre société : on juge les gens en fonction de leurs actes. Un bébé n'ayant rien fait de particulier, comment pourrait-il être coupable ? Et puis, cela rejoint l'idée humaniste selon laquelle l'homme naît "bon" et est perverti par la société. Je répondrai à ça que "être pêcheur" signifie avant tout "être séparé de Dieu", or les bébés ne font pas plus exception à la règle que les autres.

A la question de la responsabilité, on peut effectivement penser qu'après tout, ce sont Adam et Eve les deux crétins qui ont choisi de défier Dieu. Pourquoi devrions-nous subir les conséquences des actes de nos ancêtres ?

Or nous posons la question pour les condamnations, mais pas pour les bénédictions, dont nous sommes tout-à-fait disposés à profiter. Remet-on en question l'amour que nos parent nous ont donné, l'éducation dont nous avons pu jouir, le fait que nous ayons pu manger à notre faim, les voyages en famille, tous ces luxes ? Mais surtout, les avons-nous mérités ? Non, et pourtant, nous en héritons. Le problème, c'est que nous ne pouvons pas hériter du bien sans hériter du mal qui va avec.

Or nous sommes obligés d'hériter du bien, sinon nous mourrions. Un bébé laissé à lui-même ne peut survivre. C'est pour ça que l'idée philosophique de l'individualisme n'a aucun sens, nous ne sommes pas des autodidactes, nous ne pouvons pas l'être. Nous dépendons des choix de nos parents, de nos grands-parents, et de chacun de nos ancêtres, tout comme nos descendants dépendront de nos choix.

14 octobre 2009

Pas de libre-arbitre sans Dieu ?

Lorsque j'ai découvert la philosophie expérimentale (qui tente d'évaluer par des expériences ce que la plupart des gens pensent des grandes questions philosophiques), je me rappelle que j'avais lu la surprenante déclaration suivante : "Tous les philosophes pensent que nous vivons dans un monde déterministe".

Mais sont-ils donc tous tarés ? - m'étais-je dit. Et pourtant, je dois avouer que j'ai récemment rejoint le clan des tarés. Mais juste pour dire bonjour. Après, je m'en vais.

En effet le problème avec un monde déterministe, où tout ce qui arrive est l'inévitable conséquence de ce qui est arrivé avant, c'est qu'il est vide de sens, de morale, mais surtout de liberté et donc de responsabilité. Si l'on ne peut pas librement choisir de faire une chose plutôt qu'une autre, alors nous ne sommes pas responsables.

Imaginons que nous vivons effectivement dans un monde déterministe. Je suis le produit de mes gènes et de mon environnement. Or je n'ai choisi ni l'un ni l'autre, à ma naissance. Donc je suis tributaire de ces deux choses qui vont avoir certaines influences sur moi, influences qui vont me pré-conditionner à certains choix, dont les conséquences vont me prédestiner à certaines expériences, qui à leur tour auront certaines influences sur moi, etc.

Donc le monde déterministe, en plus de nous priver de sens, de morale, et de liberté, nous prive de la notion du "moi". Nous ne sommes qu'un amas de molécules prisent dans un élan cosmique. Pas de moi, pas de conscience. Ne parlons même pas de l'amour. Au final, toutes les caractéristiques de base de la personne humaine (liberté, sens, morale, amour, conscience) n'existent pas.

Vous voyez pourquoi c'est une pensée que nous n'aimons pas beaucoup. En effet la philosophie expérimentale révèle que la majorité des gens pensent vivre dans un monde non-déterministe. Mais du point de vue de la sacro-sainte Raison de l'ère moderne, c'est une vision impossible à argumenter. Vous ne me croyez pas ? Prenons le libre-arbitre : vous pensez qu'il y a autre chose que les gènes et l'environnement qui conditionnent le choix humain ? Quoi donc ? Qu'est-ce que c'est, et d'où ça vient, comment ça marche ? Vous voyez, vous vous trouvez bien incapables de le définir.

Alors pourquoi a-t-on tous l'impression d'être libres ? Est-ce simplement une illusion, ou est-ce que notre intuition, notre imagination, nous suggèrent que certaines choses échappent à la raison ? Est n'est-ce pas un acte de foi que de croire en le libre-arbitre quand nous n'avons aucune preuve de son existence ? N'est-ce pas un acte de foi que de baser tout un système judiciaire sur cette simple supposition ?

12 octobre 2009

Bonne nouvelle, mauvaise augure...

Le problème, si je puis dire, dans le fait d'annoncer la Bonne Nouvelle de la mort et résurrection de Jésus-Christ, c'est que ça n'augure a priori rien de bon pour les non-chrétiens. De leur point de vue en tous cas.

Car dire à quelqu'un qu'il est maléfique au point qu'il en mérite la mort, ou que dans l'état actuel des choses, il est condamné à l'Enfer, c'est difficile. Et même si vous arriver à l'en convaincre, ça n'est pas vraiment un bon départ. Même si c'est une partie centrale du message de Jésus.

Je pense qu'il y a d'autres aspects, soit moins importants, mais bien plus attractifs, qui peuvent susciter l'intérêt au christianisme chez les gens. Dans mon cas, ça a été en comprenant qu'en étant chrétien, je me positionnais dans un conflit épique entre le bien et le mal, chose à quoi j'aspirais, et qui ne trouvait pas de réponse dans ce monde "ordinaire".

Bien sûr, j'ai dépassé cela depuis longtemps et c'est réellement un aspect mineur de ce que c'est que d'être un chrétien, mais c'est par là que j'ai pu aborder le christianisme. En bref, ça a été mon point de contact.

Tout comme quand l'on débat, il nous appartient de trouver la question derrière la question, c'est à nous de trouver les points de contact qui trouveront un écho dans le cœur des gens que nous cherchons à évangéliser.

10 octobre 2009

Je ne fais plus de mal... et après ?

Quand on se convertit au Christianisme, on se rend compte qu'il y a des choses qui vont changer en nous, et donc dans notre vie. Ce n'est pas juste une résolution du nouvel an, c'est une vraie transformation, qui va progressivement éradiquer tout ce qui nous empêche d'être exactement le genre de personne que l'on veut être :

"Je ne fais pas ce que je veux, et c'est ce que je déteste que je fais." (Romains 7:15)

Et pendant cette transformation, on parle à Dieu, car c'est cette relation avec Lui qui va nous transformer. Entre autres choses, on Lui demande pardon pour tout le mal qu'on fait. Puis certains d'entre nous arrivent parfois à un stade où on ne sait plus quoi dire à Dieu à ce sujet. Parce qu'on n'arrive pas vraiment à se souvenir que quelque chose de mal qu'on ait fait ce jour-là. Sincèrement.

Pourtant nous ne sommes pas "bons". Nous le savons, nous sommes séparés de Dieu, et il y aura une part de mal en nous toute notre vie. Nous n'arriverons pas à la perfection de notre vivant. Pourtant, nous ne pouvons pas nous inventer des vices rien que pour rester en contact avec Dieu.

C'est là qu'intervient Matthieu 25:34-36 et 41-43 :

Venez , vous qui êtes bénis de mon Père; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde. Car j'ai eu faim , et vous m'avez donné à manger ; j'ai eu soif , et vous m'avez donné à boire ; j'étais étranger, et vous m'avez recueilli ; j'étais nu, et vous m'avez vêtu ; j'étais malade , et vous m'avez visité ; j'étais en prison, et vous êtes venus vers moi.

Retirez-vous de moi, maudits ; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges. Car j'ai eu faim , et vous ne m'avez pas donné à manger ; j'ai eu soif , et vous ne m'avez pas donné à boire ; j'étais étranger, et vous ne m'avez pas recueilli ; j'étais nu, et vous ne m'avez pas vêtu ; j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité .


Ainsi, il ne suffit pas de ne pas faire de mal pour être disciple de Jésus. On voit bien que "ne rien faire" équivaut à faire le mal pour Lui. Alors si vous trouvez que vous ne faites rien de mal, réfléchissez au bien que vous ne faites pas.

8 octobre 2009

Ma foi est chrétienne, pas juive

"Mais de quoi il parle ?" - allez vous me dire. Je m'explique...

Dans l'Ancien Testament, Dieu passe une alliance avec les israélites. Si les israélites respectent la Loi transmise par Moïse, alors Dieu les bénira, sinon, Dieu les maudira (ce qui revient souvent à les tuer).

Puis Dieu s'est incarné en la personne de Jésus, il a élargi l'Alliance à tout le monde et l'a complétée : non seulement Il a été maudit à notre place pour toutes les fois où on ne respecte pas la Loi de Dieu (c'est ce qu'on appelle la Grâce), mais en plus Il nous a envoyé le Saint-Esprit pour nous transformer, de manière à ce que ce soit plus facile de respecter la Loi.

Vous l'aurez compris, c'est tout bénéf' pour nous. Qui pourrait encore vouloir de l'ancienne Alliance ?

Cependant, une erreur que nous commettons souvent, par l'idée que nous sommes sous la Grâce et non pas sous la Loi, c'est que la Loi a été abolie. Or Jésus l'a dit Lui-même, Il n'est pas venu pour abolir la Loi mais pour l'accomplir et la compléter.

Ainsi, alors que certaines choses étaient réservées aux plus saints, aux plus purs des israélites, au cours de certaines cérémonies particulières, elles sont maintenant destinées à tout le monde, tout le temps.

Donc, quand nous nous reposons le 7e jour, nous obéissons à la Loi. Mais si nous réduisons l'idée de l'église à un rassemblement du dimanche, nous abolissons la Loi. Dieu veut évidemment que nous nous reposions, mais Il nous interdit de travailler aussi pour que nous nous consacrions entièrement à Lui. Et depuis que Jésus est venu, le Sabbat, ce n'est plus seulement le 7e jour, c'est tous les jours !

De la même manière, quand nous réduisons le culte que nous rendons à Dieu à quelques chants et prière une fois par semaine, nous vivons dans l'ancienne Alliance ! Chacun de nos actes, chacune de nos pensées, chacun de nos choix sont des cultes que nous devons rendre à Dieu. A chaque instant nous devons nous demander "Est-ce que ce que je fais sert et honore Dieu ?"

6 octobre 2009

La résurrection est une mauvaise légende

C'est la pire légende qui ait jamais été inventée.

Premièrement, les premiers témoins de la résurrection étaient des femmes. Or dans la société Juive du premier siècle de notre ère, les femmes étaient tellement réputées pour leurs tendance à colporter des rumeurs infondées qu'elles n'étaient pas mêmes acceptées comme témoins à la cour de justice. Donc bof bof niveau crédibilité...

Deuxièmement, personne n'a vu la résurrection en direct. Il n'y en a aucune description. Quand on invente une légende, ou qu'on cherche à la rendre plus crédible, on étoffe, on cherche à impressionner. Une description de la résurrection, avec la chair qui réapparaît sur les os, les fibres musculaires se lient et recouvrent l'ensemble du squelette, puis qui forme une couche de peau, et enfin les yeux, et les cheveux qui poussent... ça en jette. Mais non, c'est pas dans les évangiles.

Troisièmement, Pierre et les autres apôtres n'ont pas cru les femmes. Normal, c'était des femmes. Pourtant Jésus avait clairement annoncé sa résurrection, mais les apôtres étaient tellement démoralisés d'avoir perdu leur leader qu'ils ont tout d'abord refusé de croire qu'il était bel et bien... Dieu. Ce qu'ils sont bêtes, ces apôtres. Si j'écrivais ma légende, j'éviterais de me faire passer pour un crétin.

Quatrièmement, le corps "glorifié" de Jésus n'est pas décrit. On nous dit juste que c'est Jésus. Encore une fois, on aurait aimé savoir à quoi ça ressemble, un corps "glorifié". Est-ce que ça brille la nuit ? Est-ce qu'on peut faire tourner sa tête à 180° ? Est-ce qu'on a encore besoin de se laver les dents ?

Cinquièmement, il faut attendre le livre des Actes des Apôtres pour qu'une connexion soit faite avec les prophéties de l'Ancien Testament. C'est trop nul, on sait très bien que le grand public adore les histoires de prophéties, alors pourquoi dire qu'on a mis tout ce temps pour s'en rendre compte ?

Sixièmement, Pierre dit que Jésus descend en Enfer. Alors, ça, franchement, il aurait pu éviter. Dieu va en Enfer. Mais bien sûr. Et en plus il n'explique pas comment, il ne fait même pas de description de l'Enfer. C'est du genre "donc, il est mort, et après il est allé en Enfer quelques jours pour prêcher aux défunts, puis il en a eu marre alors est remonté". Et c'est comme ça qu'on fait des chocapics.

Septièmement, Jésus apparaît d'abord aux apôtres, puis aux foules. Donc Jésus, le mec qui a rassemblé des milliers de gens, arrive à se faufiler dans Jérusalem sans être reconnu, pour apparaître aux apôtres en premier. Alors que s'il était apparu à n'importe qui d'autre, ça aurait eu encore plus d'effet (surtout que comme on a vu, les apôtres étaient un peu débiles).

Non, franchement, c'est tout pourri, comme légende, la résurrection. C'est trop mauvais. Je me demande quel genre de crétin a pu inventer une telle histoire. Et surtout comment ça a pu marcher, comment ça a pu lancer un mouvement de foi d'une telle ampleur à partir de la ville même où Jésus avait été crucifié et enterré.

A moins que... à moins que ce soit vrai.

Que les apôtres transformés par leur rencontre avec Dieu aient eu à cœur de retranscrire la vérité, même si ça ne faisait pas une bonne histoire, même s'ils passaient pour des crétins.

Que les foules aient effectivement vu Jésus mort et ressuscité, et aient cru en lui, en son message, et en tous les textes qu'il a inspiré auprès des apôtres.

4 octobre 2009

Aimer comme Jésus a aimé

Qu'à fait Jésus pour nous ? Il a donné sa vie sur la croix, et bla bla bla, oui, on connaît la chanson. Au point qu'on ne sache peut-être plus ce que ça veut dire...

Jésus était un "homme de douleur". Il a souffert, donc aimer c'est souffrir ? Oui, mais la souffrance est une conséquence de l'amour, pas un moyen de le pratiquer. Ce n'est pas indispensable, mais dans ce monde, c'est inévitable. Quoi qu'il en soit, ça ne nous avance pas beaucoup.

Jésus a pris la responsabilité de nos pêchés. Dieu charge les hommes des pêchés de leurs famille (et c'est ce que ça veut dire d'être un homme : prendre ses responsabilités), cependant nous ne pouvons pas vraiment en faire de même pour tout un chacun. Nous ne sommes pas Jésus.

Alors, qu'à vraiment fait Dieu en donnant son Fils en sacrifice ? Qu'à fait Dieu en s'incarnant parmi les hommes ?

C'est l'histoire d'un homme qui tombe dans un trou. Il appelle à l'aide. Un docteur passe par là, et le voit. L'homme lui demande de l'aide, et le docteur lui écrit une ordonnance, qu'il lui jette, puis s'en va. Un prêtre passe par là, et voit le pauvre homme. Ce dernier lui demande de l'aide. Le prêtre le bénit et passe son chemin. Finalement un ami de cet homme passe par là, et le voit. L'homme au fond du trou lui demande de l'aide. Alors son ami saute dans le trou. "Mais qu'est-ce qui te prend, lui dit l'homme, maintenant nous sommes tous les deux coincés ici!". Et son ami lui répond "Oui, mais je suis déjà tombé dans ce trou, et je sais comment on en sort".

De la même manière, Dieu a momentanément abandonné ses prérogatives divines pour "s'abaisser" à venir partager notre vie, notre souffrance, nos responsabilités.

De la même manière, nous devons témoigner de notre amour pour notre prochain en abandonnant nos privilèges afin de partager la vie des gens qui ne connaissent pas l'amour. Rappelez-vous que nous ne pouvons aimer de cette manière que parce que Dieu nous a aimé ainsi le premier. A notre tour de répandre cet amour.

28 septembre 2009

Partager sa foi

On peut apprendre, je pense, au moins deux choses de Jésus sur la manière de parler de sa foi, de Dieu, du Christianisme, à des gens qui n'y connaissent rien et/ou s'y opposent.

La première chose, c'est d'utiliser des paraboles. C'est un peu bateau, mais ça marche bien, c'est très pédagogique. Évidemment, il ne faut pas en inventer sur le moment, parce que sinon elles risquent d'être facilement déformées/retournées contre vous. Une parabole est censée véhiculer un message en symbolisant différents éléments, mais si certains éléments sont mal symbolisés, les gens pourraient les réutiliser pour étendre le champs de la parabole vers quelque chose qui n'a rien à voir, voire quelque chose qui contredirait le message. Vous trouverez de bonnes paraboles dans la Bible, mais n'hésitez pas à en puiser ailleurs (discours d'apologètes, votre propre réflexion, ect.).

La seconde chose, c'est de poser des questions. Inutile d'essayer de remplir un verre plein d'eau. Si les gens ont déjà l'impression d'avoir une vision du monde cohérente, toutes vos élucubrations, aussi sophistiquées soient-elles, resteront sans effet. Il faut proposer de remplir un vide, et pour cela il faut mettre ce vide en évidence. Jésus, quand il était remis en question par les Pharisiens, se défendait souvent en les remettant eux-mêmes en cause, et leur hypocrisie par rapport aux croyances qu'ils professaient. N'oubliez pas qu'il y a plusieurs visions du monde, plusieurs morales, mais une seule est cohérente, puisqu'une seule est vraie.

En outre, si on vous pose des questions, ne vous jetez pas sur les gens avec des réponses apprises par cœur. Comme le dit souvent Yohann Tourne (SIR du GBU Centre-Ouest), il faut trouver la question derrière la question. Si vous répondez de manière convaincante à une question mais que la personne vous en pose une autre du même type, puis une autre, etc. il est clair qu'il y a un problème non résolu qui génère ces questions, et c'est ce problème qu'il faut mettre au jour et résoudre. Donc, si on vous pose une question, demandez-vous : "Pourquoi cette personne me pose-t-elle cette question ?", et n'hésitez pas à poser la question à la personne, pour arriver au cœur du problème et ne pas perdre votre temps.

Enfin, rien ne vaut mieux que la simplicité. Répondez aux questions difficiles si les gens insistent, si vous vous sentez d'attaque, mais au final rappelez-vous que le message central du Christianisme est simple, et que c'est tout ce qui importe vraiment. Si les gens sentent qu'ils perdent pied dans vos explications théologiques, ils risquent de relativiser en se disant "après tout je n'y connais rien, qu'est-ce qui me prouve que tout ça c'est vrai?". Alors limitez-vous à quelques phrases, et utilisez des exemples bibliques, si les gens veulent en savoir plus ils iront se renseigner par eux-mêmes... une fois qu'ils seront chrétiens.

27 septembre 2009

Aborder la pensée postmoderne

Je préfère encore les modernes, au moins on peut utiliser la raison et la science pour discuter avec eux... mais les postmodernes ! On ne peut rien établir de "vrai" ou de "réel" ! Comment s'en sortir ?

Avec l'arrivée de cette nouvelle dictature des sentiments, la réflexion, les débats ont-ils seulement raisons d'être ? N'est pas s'escrimer dans le vide que de chercher à "démonter" le postmodernisme ? Et puis, nous ne sommes pas tous des philosophes en herbe...

Alors à partir de là nous avons, je pense, deux options :

1. Faire réaliser à la personne qu'elle n'adhère en fait pas à la pensée postmoderne. Souvent les gens ne sont pas conscients du fait qu'ils sont influencés dans leur philosophie par la société, les pubs, les films qui les entourent. D'abord il faut leur expliquer que leurs idées ne sont pas originales (dans le sens où elles ne viennent pas forcément d'eux, et ne sont pas nouvelles), ensuite il faut leur montrer où un tel raisonnement mène... et à partir de là espérer qu'ils se réorientent vers une autre philosophie (probablement le modernisme).

Si ça ne marche pas, solution suivante :

2. Ne pas chercher à argumenter. Au contraire, utiliser cette pseudo-philosophie pour amener les gens à connaître Christ à travers les sentiments. Je ne suis pas le premier à le dire, les mouvements charismatiques pourraient être d'une aide certaine dans cette entreprise. Néanmoins, il faut que la connaissance de Jésus aille au-delà des sentiments, ces derniers ne seront qu'une porte d'entrée. Car au final tout chrétien devra rejeter le post-modernisme.

24 septembre 2009

Pourquoi le Christianisme plutôt qu'une autre foi ?

Parce que nous, on a la vérité. Naaan, je rigole... enfin, je le pense, mais ce n'est pas ça mon argumentation. Quand même.

Alors, déjà, voyons en quoi le Christianisme est différent des autres fois :

- Son leader prétendait être Dieu lui-même, alors que toutes les autres fois suivent l'enseignement de quelqu'un qui ne prétendait pas être Dieu, ou divin, voire qui clamait même ne pas être Dieu ou divin. Ces autres leaders prétendaient être en rapport avec le divin, et obtenir la révélation de cette divinité qu'ils devaient ensuite transmettre. Jésus prétendait être la révélation.

- Le Salut est gratuit, vous n'avez pas besoin d'accomplir quoi que ce soit pour être sauvés. En fait, vous ne pouvez rien faire pour être sauvés, mais comme Dieu vous aime bien quand même, Il vous offre le Salut. Dans toutes les autres fois, vous devez faire de bonnes actions, pour mériter le Salut.

- Le Salut est assuré, puisqu'il est gratuit. Dans toutes les autres fois, vous vous démenez toute votre vie à essayer de faire du bien pour compenser tout le mal que vous causez, et vous n'êtes pas sûrs d'y arriver. Vous ne le savez que quand vous mourrez, c'est "la surprise".

- La transformation vient après le Salut, autrement dit, vous êtes sauvés par votre relation avec Dieu, et cette relation va commencer à vous transformer, pour que ce soit plus facile pour vous de "faire le bien" et plus facile de ne pas "faire le mal". Dans toutes les autres fois, vous devez vous débrouiller tous seuls pour vous transformer, et si vous y arrivez, vous êtes sauvés.

Voilà, en gros, ce qui rend le Christianisme particulier. Les conséquences de ces choses sont les suivantes :

- Le Christianisme est accessible à tous, et d'ailleurs je n'imagine pas un Dieu qui laisse de côté certaines personnes. Tous les autres "dieux" réclament énormément de leurs fidèles, c'est peut-être aussi pour ça qu'ils n'y arrivent pas pour la plupart, et finissent par abandonner ou faire semblant d'y arriver.

- Le Christianisme est vérifiable, vous pouvez le faire personnellement. Si vous vous convertissez, c'est-à-dire que vous entamez une véritable relation avec Dieu, et que rien ne se passe, que vous ne changez pas, alors vous saurez que c'est un mensonge. J'imagine que certains diront qu'ils ont besoin d'avoir la foi avant de se convertir, mais avoir la foi, c'est justement se convertir. C'est une disposition d'esprit, qui peut vous arriver, surtout si vous le décidez. La foi, c'est aussi un choix.

- Le Christianisme est libérateur, contrairement à toutes les religions, qui vont vous enfermer dans des règles, des rituels, des dogmes, des devoirs, des interdits... C'est une relation avec Dieu, au cours de laquelle vous prendrez conscience de qui vous êtes et de qui Il est. De cette relation naîtra en vous une envie de suivre l'exemple de Jésus, et Dieu habitera en vous pour vous changer de l'intérieur, afin de vous aider à suivre son exemple.

Voilà pourquoi, entre autres choses, le Christianisme est une réponse plus adéquate à la question de Dieu, du bien, du mal, et à la question de l'Homme.

22 septembre 2009

Je ne suis pas quelqu'un de mauvais

Plutôt que de répéter ce que Jésus a dit, je vais considérer la question sous un autre angle...

Vous n’êtes pas quelqu’un de mauvais ?

Qu’est-ce que ça veut dire, que globalement vous avez fait plus de choses dont vous êtes fier dans votre vie que de choses dont vous avez honte ? Que vous avez fait très peu de « mauvaises actions » ? Que ce n’est pas dans votre nature d’agir mal ? Ou encore que vous vous efforcez de faire de bonnes actions ?

Voyons ça. Je doute que n’importe lequel d’entre vous puisse dire qu’il n’a jamais rien fait dont il n’ait honte, ou dont il n’aurait pas jugé « bien » qu’on lui fasse. Mentir, parler dans le dos, voler, tricher, voire tromper... ou autre.

Ainsi, il y a quelque chose en vous qui, mettons, parfois, vous pousse à faire ces choses. C’est donc que vous n’êtes pas « parfaitement bon ». Et ça, je suppose que vous vous y accorderez. Il y a malgré tout ne serait-ce qu’un peu de mal en vous.

Alors, la question, c’est qu’est-ce qui est le plus facile à choisir pour vous ? Le « bien », ou le « mal » ?

Un exemple. Vous téléchargez de la musique illégalement sur Internet ? Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous blâmer. Mais si un flic vous posait la question, que répondriez-vous ? Il faudrait être fou pour reconnaître ouvertement devant un représentant de la justice qu’on a commis un crime, surtout connaissance de cause.

Vous ne pensez peut-être pas que c’est un si grand crime. Mais luttez-vous activement pour que ce soit légalisé ? Ou trouvez-vous plus facile de le faire dans votre coin sans chercher à changer les choses ? La réponse à cette question révèle bien votre nature (encore une fois, je ne vous blâme pas, je suis pareil !).

Il semblerait que vous ayez une grande facilité pour choisir le « mal » (mentir lâchement, agir dans l’ombre, voler) plutôt que le « bien » (lutter contre l’injustice, être honnête). Cet exemple ne vous suffit pas ?

Quand vous croisez un mendiant, passez-vous votre chemin en évitant de le regarder ? Quand vous savez qu’une personne de votre connaissance trompe son ou sa petit(e)-ami(e), est-ce que vous vous « contentez » de leur dire que ce serait peut-être bien d’arrêter ? Mais après tout, ne rien faire, ou pas grand-chose, ce n’est pas faire le mal... si ?

Pourtant, si vous étiez de l’autre côté, si vous étiez ce mendiant, si vous étiez cet(te) ami(e) que l’on trompe, à qui l'on ment, dont on parle dans le dos, etc., est-ce que vous trouveriez que c’est « bien » ?

Et sinon, des choses « bien », vous en faites ? Est-ce que vous donnez un peu à une cause, ou est-ce que vous dépensez tout votre argent « superficiel » dans votre plaisir personnel (livres, ciné, resto, sorties...) ? Est-ce que vous donnez de votre temps dans une association pour améliorer les choses ? Le monde va mal, mais vous ne faites rien - ou pas grand-chose - pour changer les choses ?

Alors, posez-vous la question. S’il est plus facile pour vous de choisir de « mal agir » plutôt que de « bien agir » et d’en supporter les conséquences, peut-être que vous n’êtes pas aussi « bien » que vous le pensez.

Et ce n’est pas parce qu’il y a pire ailleurs que ça change quoi que ce soit : il y a aussi mieux ailleurs. Ne cherchez pas non plus à vous dire que vous êtes « mieux que la majorité ». Un 3/20, même si la plupart des gens ont entre 0 et 2, c’est toujours un 3/20.

Enfin, ne voyez pas ceci comme une accusation. Je crois qu'aucun de nous n'est vraiment "quelqu'un de bien".

La religion est un attrappe-couillon

« C’est trop facile de dire aux gens que les souffrances qu’ils endurent seront récompensées après leur mort. »

Combien de fois ai-je entendu ça de la part d’athées ?

Combien de fois moi-même, au temps où j’étais athée, j’ai posé la question ?

Difficile à dire. Par contre, ce qui est facile à dire, c’est d’où nous vient cette idée que la religion cherche à faire patienter les miséreux en leur promettant une belle carotte. Il suffit de regarder autour de soi : l’homme cherche à profiter de son prochain. Or qui pratique la religion ? L’homme.

Quelle que soit la religion, on trouve de nombreux exemples qui découlent directement de l’avidité, de l’égoïsme, de l’orgueil, de l’arrogance de l’homme. Faut-il blâmer la religion ? Il faut blâmer l’homme, c’est sûr, mais la religion n’est-elle pas censée, en théorie, rendre l’homme meilleur ? Et sinon, quel intérêt ?

C’est ça la vraie question.

J’aimerais y répondre. La religion est censée rendre l’homme meilleur. Les religions qui ont cette prétention d’épanouir l’homme pour le rendre sage demandent une vie isolée faite de discipline personnelle extrême. Il est clair que ce n’est pas fait pour tout le monde. En fait, je dirais même qu’il est clair que ce n’est pas fait pour nous. Alors, la religion rend-elle en effet l’homme meilleur? Non.

Mais dans ce cas, quel intérêt ? Aucun, en fait.

Et c’est pour ça que je suis contre la religion. La religion, ses rituels, ses règles, ses pratiques, tout ça ressemble fortement, en fait, à de la superstition. Or la superstition, loin de libérer les gens, renforce leurs psychoses en jouant leur jeu de la carotte et du bâton. Faites ceci, et Dieu vous aimera, ou alors vous serez épanouis, plus heureux. Si vous ne le faites pas, Dieu ne vous aimera plus, etc.

Si un quelconque Dieu existe, et qu’il est au-dessus de nous, alors il ne rentre sûrement pas dans cette logique très humaine. S’il est au-dessus, alors il a forcément mieux à offrir que quelque chose qu’on devrait mériter, et qui par conséquence ne serait pas accessible à tout le monde.

Non, de ce point de vue-là je pense que cet homme illustre qui s’est longtemps battu contre la religion avait raison. Il disait que les religieux étaient des hypocrites, qui se prenaient pour des saints alors qu’ils étaient pires que les rebuts de la société qu’ils regardaient de haut.

Cet homme, lui, a passé une bonne partie de sa vie à soigner les pauvres. Il côtoyait les putes, les clodos, et même les contrôleurs fiscaux. Il avait le cœur sur la main et prenait toujours du temps pour les enfants, pour les gens dans le besoin, même si souvent ces derniers ne lui montraient aucune gratitude. Il avait fait le choix de donner sa vie à une cause. Cette cause, c’était Dieu.

Il s’agit de Jésus Christ. Et c’est de lui que je parle quand je parle de Dieu, c’est de lui que je parle quand je parle de christianisme. Oubliez la religion. Je vous parle de connaître Jésus, qui a donné l’exemple, et qui a promis de nous aider à devenir comme lui, en nous changeant de l’intérieur.

Le christianisme, ce n’est pas une religion. C’est une relation, avec le Christ.

13 septembre 2009

Comment je me suis converti

C'est pas que j'aime pas parler de moi, c'est pas que j'aime pas écrire des articles, c'est juste que j'ai une mémoire de bulot, alors vous m'excuserez du retard...

Évidemment, comme pour tout épisode de ma vie, celui-là trouve ses racines loin dans temps, avant même que je n'entende sérieusement parler de Dieu. Après tout, nos vies sont des histoires complexes qui forment un tout inextricable. Et comme je le dis souvent, mon histoire a commencé longtemps avant ma naissance, et elle finira longtemps après ma mort.

C'est pourquoi, pour traiter cet épisode particulier, je vais d'abord citer quelques faits de mon enfance et de mon adolescence qui vous aideront à mieux comprendre l'épisode en question - à savoir, mon année aux USA en 2007-2008, au cours de laquelle je me suis fait baptiser.

Rappel des faits :

1. Il m'a fallu choisir un mot de passe pour mon ordinateur, et diverses autres choses. Je suis incapable de dire comment m'est venu celui-là : Lockloma. En tous cas, parmi tous ceux que j'ai eu, c'est celui qui a duré le plus longtemps, plusieurs années avant que j'entende parler de Dieu, mais j'aime voir ça comme un indice qu'Il m'avait donné. Par la suite, j'ai tapé ce mot sur Google et la seule occurrence indiquait un lac qui se trouvait quelque part en Amérique...

2. Mes parents sont "baptisés catholiques" comme ils disent - mais je crois qu'on peut dire qu'ils n'ont pas la foi. Ils ont été vite dégoutés de l'hypocrisie dont leur famille (baptisée catholique) a fait preuve. Donc ils ne nous ont pas baptisés, choisissant de nous laisser décider quand nous serions grands. Ma sœur est moi sommes allés une fois au catéchisme, sur notre demande, pour faire comme les autres enfants, mais ça ne nous a pas intéressé alors nous n'y sommes pas retournés.

3. J'ai grandi et je suis devenu plutôt anticlérical, mais au fil des années, jusqu'au bac, j'ai quand même dépassé les questions les plus répandues sur Dieu ("Pourquoi le mal?", etc.). J'aimais néanmoins m'attaquer à l'Eglise Catholique, qui n'a pas un passé très brillant. Pour le reste, je me disais athée mais j'aurais aimé croire en une forme de spiritualité, je me disais que peut-être si je voulais une chose très fort et que je la demandais, elle arriverait ? Je "remerciait" aussi... ces "anges-gardiens" qui agissaient en ma faveur le cas échéant.

4. En 2004, après le bac, je suis allé étudier un an en Nouvelle-Zélande. J'y ai vécu au sein de familles d'accueil, dont une famille dont le père était pasteur presbytérien. Il m'a invité à ma première étude biblique. Comme il avait été prof d'histoire avant d'être pasteur, il a animé une étude sur la naissance de Jésus en traitant le texte de manière historique - et a conclu sur le fait que Jésus était né entre -4 et -7 avant... lui-même. Moi qui aimait ce genre de "révélations", j'ai beaucoup aimé voir que l'on pouvait être croyant tout en gardant toute sa tête.

5. En France, je m'engage dans un groupe à visée socio-humanitaire, affilié à l'organisation qui m'a envoyé en Nouvelle-Zélande. Un soir nous récoltons de l'argent pour un jeune qui a une maladie orpheline. Moi qui suis habituellement réservé, et qui ait du mal à demander de l'argent, j'ai un très bon contact avec les gens, je ne bafouille pas et l'activité me plaît. Pas une fois je me demande "mais qu'est-ce que je fous là?" (chose qui m'arrivait souvent dans la vie, surtout à la fac). Parce que je "savais" que j'agissais pour une bonne cause, et le fait de me sentir utile et légitimé avait trouvé en moi un écho profond.

6. En 2006 je prépare un dossier pour partir à l'étranger. Étant donnés mes cours, je ne peux aller nulle part en Europe, et j'ai le choix entre 2 universités aux USA : Miami ou Joplin. Tout un chacun aurait choisi Miami, mais j'avais un mauvais a priori : la vie allait être chère et les gens probablement superficielle. Je voulais connaître la vraie Amérique profonde. La Bible Belt ne me faisait pas peur. Et puis, il s'est trouvé que le lac Lockloma était justement au Missouri, à à peine 4h de Joplin.

Le christianisme, en pratique, ça marche ?

A Joplin, il n'y a pas grand-chose pour les étudiants internationaux. Or plusieurs protestants, de par leurs origines étrangères ou leurs aspirations missionnaires étaient impliqués dans le club international (alors qu'ils n'allaient même pas à cette université). Et ils étaient très motivés. Alors l'église protestante de College Heights a fini par les laisser emprunter deux vans pour véhiculer les étudiants, essence offerte !

J'arrive avec tout ça déjà organisé. Un couple de protestants jeunes mariés, Eddy et Emilie, viennent me récupérer à l'aéroport le premier soir. De là nous nous entendons bien, ils m'invitent souvent chez eux et je rencontre leurs amis, nous jouons à Halo 2, à des jeux de cartes, des jeux de société... Je passe plusieurs jours dans la famille d'Emilie à Thanksgiving, etc. On devient amis.

Bien sûr il y a tout un groupe de gens que je vois régulièrement, probablement une dizaine de protestants, mais le témoignage en particulier d'Eddy et de la trésorière du club international, Mrs Udell, me mène à reconsidérer les choses par rapport à la religion. Là où mes parents ont rejeté Dieu parce qu'ils n'ont pas vu les gens avoir la foi, j'accueillais l'idée plus volontiers en voyant les gens vivre ce qu'ils professaient. Non seulement ça, mais Eddy et Emilie étaient heureux, et quand je leurs demandais pourquoi ils faisaient tel ou tel choix, ils le justifiaient à la fois par la raison et par la foi. Le système chrétien était, finalement, un système qui marchait dans la vie des autres.

Cependant, qu'avait à m'apporter le Christianisme ?

La question de savoir si j'avais besoin de Dieu ne s'est jamais posée pour moi. S'il existait, je devais croire qu'il existait, point final. Je ne faisais pas la distinction entre croire qu'il existe et croire en lui. Néanmoins, j'ai compris ce que Dieu avait à m'offrir en voyant... le film Narnia. Oui, je sais. Mais bref.

Pendant longtemps j'ai été un rêveur, j'avais du mal à m'ancrer dans ce monde parce qu'il me semblait fade. Je voulais de grandes batailles, une vie d'aventure, quelque chose d'épique. Je m'étais plus ou moins isolé dans ce monde par la lecture et les jeux vidéos. Récemment j'en étais un peu sorti, au final la vie n'était pas épique, mais les gens étaient sympa.

En voyant Narnia, pour la 2e fois, et après qu'on m'ait expliqué que c'était de la "propagande chrétienne" (bien sûr le chrétien qui m'a dit ça n'a pas utilisé ces mots...), je me suis rendu compte que c'était ce que le christianisme avait à m'offrir. Dans ce monde où les concepts de bien et de mal s'étiolaient, où la vie n'avait plus de sens, Dieu m'offrait cette aventure épique - bien sûr, pas comme je l'avais imaginé, mais c'était tout de même digne d'intérêt. Alors le système chrétien marchait, et il avait quelque chose à m'offrir.

Mais était-il vrai ?

Là, plus personne n'a pu m'aider. On me disait "Mais pourquoi tu ne te convertis pas ? Tu verras bien !". Mais pour me convertir, il fallait que je croie, et pour croire, il fallait que je sois convaincu que c'était vrai. On ne se lance pas à l'aveuglette dans un truc pareil. Et puis, avant de faire un choix dans le grand supermarché des religions, il fallait que j'accorde au moins autant de considération à toutes les religions sur terre. Un tel choix doit être réfléchi, comparé, remis en question, etc.

Une amie chrétienne dont j'admire la dévotion, la persévérance, et la foi, m'a dit un jour "Tu sais, quand je me suis convertie, j'avais beaucoup de questions, et je n'avais pas toutes les réponses. Mais elles viennent, par la suite." Je me suis vite rendu compte qu'étudier toutes les religions et résoudre toutes les questions me prendraient une vie entière.

Finalement, l'avant-dernière semaine de mars 2008, il y avait une mission d'aide humanitaire organisé pour aller reconstruire des maisons à la Nouvelle-Orléans. Comme je n'avais rien de prévu, que tous les autres étudiants d'échange partaient en vacances, que j'avais envie de voir la Nouvelle-Orléans et que nombre de mes amis participaient, j'ai déboursé l'argent nécessaire au voyage.

Nous avons passé une semaine à déplacer de la terre, des pierres, creuser des trous, planter des clous, charger et décharger des brouettes de sable... faire des idoles monstrueuses avec des morceaux de terre glaise... il y a aussi eu pas mal de prière et d'étude biblique, et bien que je ne croies pas à ce moment-là j'avais accepté, puisque je faisais partie du groupe, de participer (par la présence) à ces événements.

Enfin, sur la route du retour, une révélation. Je me rends compte que pas une fois dans cette semaine je ne me suis demandé "mais qu'est-ce que je fous là?". Je me rappelle l'épisode en France où j'ai eu le même sentiment. Je me rends compte que c'est cette vie que je veux, que c'est ce genre d'amis que je veux, que je veux devenir comme eux. Alors je me dis, "après tout, si c'est un mensonge, si Dieu n'existe pas, je m'en rendrai compte". C'est ce jour-là que j'ai été baptisé du Saint-Esprit, le dimanche de pâques 2008.

Je gardai l'information pour l'annoncer en priorité à Eddy et Emilie, puis au reste de mes amis protestants qui furent transportés de joie. Je me suis fait baptisé par Eddy quelques temps plus tard. J'ai alors appris que beaucoup de gens avaient prié pour moi. Au début j'ai ressenti ça comme de la manipulation - même des gens que je connaissais à peine avaient prié pour moi ! Maintenant je comprends, et je suis bien content qu'il y ait eu une telle mobilisation.

Épilogue

Et alors, comment me suis-je rendu compte que c'était vrai ?

Eddy et Emilie habitaient (par choix) dans un quartier pauvre de la ville. Avec des amis qui commençaient les cours à la fac à 7h du mat (ils sont tarés les étudiants en théologie, en Amérique), ils se réunissaient à 5h du mat le mardi matin dans une maison de ce quartier, où habitaient trois filles en colocation, aussi par choix (leur porte était toujours ouverte à tous les gamins du quartier). J'allai dormir chez un voisin, qui participait à ça, la veille. C'était marrant de nous voir tituber de sommeil à 5h moins cinq du mat, enroulés dans nos couettes, pour tous aller comater dans le salon de la colocation.

La première fois que j'y suis allé, je ne m'attendais pas à vivre une expérience mystique. Mais Dieu m'a donné une vision. J'ai vue une flèche qui pointait vers le ciel. Mais je me suis dit que c'était moi qui commençait à m'endormir et à rêver. Je n'en parle à personne. Néanmoins l'image restait dans me tête. Cette même semaine je vais chez un ami, qui vit dans une autre coloc, où je suis allé des dizaines de fois. Je vois sur la table un livre intitulé... "Une flèche qui pointe vers le ciel", la biographie de Daniel Mullins, un célèbre musicien protestant (Our God is an Awesome God).

J'ai mis plus d'un an à me bouger et à commander le livre - je vous le recommande. La vie de cet homme est une vraie inspiration pour tout chrétien. Il était, réellement, une flèche qui pointait vers le ciel.

C'est d'abord pour cela que je suis resté chrétien. Puis, avec le temps, j'ai vu l'œuvre de l'esprit saint en moi. J'ai changé comme jamais je n'avais réussi à changer par moi-même, pour devenir le genre de personne que j'avais toujours voulu être sans jamais y arriver. Bien sûr, tout n'est pas parfait, mais je me porte bien mieux.

Après en avoir parlé avec une amie qui a consulté un psychothérapeute, je me suis rendu compte que Dieu m'avait permis d'affronter mes peurs, il m'a libéré de mes psychoses et de mes obsessions. Dieu a fait de moi un homme libre. Et encore aujourd'hui, plus je lis la Bible et que je la médite et l'applique, plus je prie, plus je m'entoure de chrétiens, et mieux de me sens, plus je progresse vers l'homme que je veux devenir, et mieux j'appréhende les choses qui m'entourent. Moins je prie, lis la Bible, ou fréquente des chrétiens, et moins ça va dans ma vie. Pourtant les choses matérielles ne changent pas. Être avec Dieu, lui appartenir, le rencontrer dans ma vie, c'est la source de toute bonne chose en moi. C'est aussi pour ça que je suis resté chrétien.

Dieu m'a aussi donné une passion pour la connaissance. J'étudie la Bible, l'apologétique, la philosophie, la science, l'économie, la politique, la communication, les langues, même le droit ! Tout ça sur mon propre temps, à mon propre rythme évidemment, mais surtout je ne considère pas ça comme du travail parce que c'est du divertissement pour moi - j'aime comprendre comment les choses marchent ! Et c'est de plus en plus facile. Or je n'ai pas toujours eu cet intérêt si vaste et de telles facilités pour apprendre et comprendre. Je suis un passionné, grâce à Dieu. Et c'est pour ça que je veux rester chrétien.

Enfin, ça, et pour le truc de l'Enfer, aussi.

Si Dieu existe, pourquoi le mal ?

Face à cette question, comme pour beaucoup d'autres questions, il y a plein de réponses possibles, bien que toutes ne répondent pas directement à la question mais s'attaquent plutôt à la question derrière la question...

Voici une sélection des réponses qui me semblent les plus pertinentes :

1. Le brillant auteur et conférencier chrétien Ravi Zacharias relate l’anecdote suivante.

Alors qu’il répond aux questions des étudiants de l’université de Nottingham en Angleterre, l’un d’eux l’interrompt et se dresse brusquement à sa place. Visiblement consterné par les propos tenus par Zacharias, il lui lance: « Si Dieu existe pourquoi le mal ? »

Ravi lui demande de rester debout et lui répond : « D’accord, c’est une question importante et je veux, comme vous, y apporter une réponse satisfaisante sans abandonner la raison. Dans votre question, vous supposez que le mal existe, c’est bien ça ? » L’étudiant acquiesce. Zacharias continue : « Vous supposez donc aussi l’existence de ce qu’on appelle le bien. Vous êtes d’accord ? » L’étudiant acquiesce à nouveau.

« Alors, quand vous supposez l’existence du mal et du bien, vous supposez aussi l’existence d’une loi morale pour différencier entre le bien et le mal, enchaîne Zacharias. Par conséquent, vous supposez l’existence d’un législateur moral. Autrement dit, Dieu. Mais ce n’était pas ce que vous essayez de prouver. Au contraire, c’est ce que vous essayez de réprouver. Mais si vous réprouvez l’existence d’un législateur moral, alors vous faîtes de même pour la loi morale. Sans loi morale, vous n’avez aucun moyen de différencier entre ce qui est bien et ce qui est mal. Donc pas de bien, pas de mal. Par conséquent, quelle est votre question ? »

L’étudiant, livide, répond : « Qu’est-ce que j’étais en train de vous demander ? »

- extrait du blog "Raison de croire".


2. Un professeur posa un jour à ses élèves la question suivante :

- "Est-ce que Dieu a créé tout ce qui existe ?
- Oui, il l'a fait, répond l'un d'eux.
- Dieu a tout créé?
- Oui, monsieur !
- Alors Dieu a aussi créé le mal, puisque le mal existe. Donc Dieu est mauvais."

Devant une telle conclusion, l'élève se tut. Quant au professeur, il était content de lui. Il avait prouvé une fois encore que la foi en Dieu relève du mythe. Mais un autre élève lève la main.

- "Puis-je vous poser une question ?
- Bien sûr.
- Le froid existe-t-il ?
- Bien sûr qu'il existe. Vous n'avez jamais eu froid ?
- Il me semble, monsieur, que le froid n'existe pas. Selon la loi physique, le froid est en réalité l'absence de chaleur... puis-je vous poser une autre question ?
- Mais certainement !
- L'obscurité existe-t-elle ?
- Bien sûr qu'elle existe !
- Pardonnez-moi, mais l'obscurité n'est en réalité que l'absence de lumière."

Finalement le jeune homme demanda au professeur excédé :

- "Monsieur, le mal existe-t-il ?
- Évidemment ! Nous en avons chaque jour de tristes exemples !
- Votre mal n'existe pas, monsieur, ou au moins il n'existe pas de lui-même. Le mal est un mot que l'homme a créé pour décrire l'absence de Dieu. Le mal est ce qui arrive quand l'homme n'a pas l'amour de Dieu dans son cœur. Il est comme le froid qui vient quand il n'y a plus de chaleur ou l'obscurité qui vient quand il n'y a plus de lumière."

Ce jeune homme sage et si pertinent est devenu par la suite un des plus grands savants de tous les temps. Il s'appelait Albert Einstein.

- extrait du livre "Face à la souffrance", de Guy Gilbert.


3. Un père de famille explique :

Si je donne à ma fille cinq euros, puis-je entièrement contrôler la manière dont elle va les dépenser ? Si je reprenais le contrôle à chaque fois qu’elle allait les dépenser inconsidérément (selon mon jugement), est-ce vraiment son argent ? Lui ai-je vraiment donné quoi que ce soit ? Si les seules choses qu’elle peut acheter avec son argent, ce sont des choses dont je décide qu’elles en valent la peine, est-ce vraiment son argent ? N’est-ce pas plutôt toujours mon argent que je dépense indirectement à travers elle ?

De la même manière, si Dieu nous donne vraiment un libre arbitre, ce doit être, au moins en grande partie, irrévocable. Il ne doit, dans une certaine mesure, pas intervenir par rapport à ça. Dieu crée des gens libres qui peuvent faire comme ils veulent, pas des instruments déterminés qui finissent toujours par faire comme Il veut.

Et si nous pouvons utiliser cette liberté pour faire le bien, nous pouvons aussi l'utiliser pour faire le mal.

- extrait (légèrement simplifié) de "Lettres d'un Sceptique", de Greg & Edward Boyd.


4. Un homme fait un sondage, dans la rue. Il demande aux gens "Quelle question aimeriez-vous poser à Dieu ?". Il tombe sur un jeune homme qui lui répond, et voici leur discussion :

- "Bonjour, je fais un sondage, vous avez deux minutes ?
- Oui.
- Alors, si vous rencontriez Dieu, là, au coin de la rue, quelle question vous lui poseriez ?"

Le jeune homme semble réfléchir un instant, hésiter, puis balance :

- "Pourquoi t'as tué ma mère ?"

L'homme qui effectue le sondage est surpris. Au début, il ne dit rien. Puis, soudain, il répond :

- "C'est stupide, comme question. Admettons que Dieu te réponde. Tu crois vraiment que savoir pourquoi ta mère est morte t'apportera quoi que ce soit ? Est-ce que ta mère va moins te manquer s'il existe quelque part une raison qui explique sa mort ?
Est-ce que ça changera le genre de personne qu'elle a été avec toi, l'affection qu'elle t'a donné, est-ce que ça changera quoi que ce soit sur tes sentiments pour elle ? C'était ta mère. Peu importe pourquoi elle est morte. L'important c'est que tu souffres, et la seule chose qui peut t'aider, c'est de ne pas être seul. La pire des souffrances, c'est la souffrance dans la solitude. Mais Dieu est avec toi. Il souffre avec toi. Il est présent quoi que tu en penses."

5. Un apologète remarque :

Si on pose la question, c'est qu'on trouve que le monde est injuste, et qu'on pense que si Dieu existe, Dieu devrait éradiquer le mal sur terre. Mais on oublie de se dire que le mal en question est donc, si Dieu existe, défini par Dieu.

Or, il est clair que pour Dieu, le mal, pêché, est causé parce qu'on séparé de Lui, qui est parfaitement bon. Par définition, si on est séparé de ce qui est parfaitement bon, alors on n'est pas parfaitement bon. Ce n'est pas vraiment notre faute personnellement, nous sommes nés comme ça, mais nous n'en sommes pas moins responsables : nous mentons, nous insultons les gens qui nous entourent, nous leur voulons du mal... nous choisissons de mal agir, nous faisons tous partie, de manière plus ou moins évidente, du mal sur terre.

Alors, souhaitons-nous vraiment que le monde soit "juste" et que le mal soit éradiqué ? Parce que nous méritons d'être éradiqués (et d'ailleurs Il l'a déjà fait, avec le Déluge). Au final, je me réjouis que le monde soit "injuste". Je me réjouis que même si Dieu est Justice et qu'Il soit dans sa nature de punir le mal, Dieu soit aussi Amour, et que ce qu'Il aime faire, c'est pardonner.

8 septembre 2009

Pour les chrétiens 2.0

Quelques sites que j'ai découvert et qui sont vraiment très-très-bien :

- Des cartes du Proche Orient à l'époque antique, pour mieux comprendre la Bible : .

- Un poisson dans le net (probablement un jeu de mot raté, tiré de l'anglais où "net" veut aussi dire "filet de pêche... enfin bref). Blog supermégatop sur plein de trucs chrétiens.

(Dont un article sur l'histoire de l'église pour ceux qui veulent jouer les je-sais-tout au niveau deux du camp AFLF l'année prochaine... ).

- Raisons de Croire : un blog d'apologétique.

- Apologétique toujours avec un livre à lire en ligne (ou à imprimer, mais bon il y a quand même près de 200 pages) qui s'intitule Questions qui reviennent toujours.

- Et rebelotte avec un troisième site d'apologétique, encore peu fourni mais qui devrait vite s'étoffer, sobrement intitulé Apologétique pour la France.

- Enfin, et c'est rare (c'est pour ça que je le mets ici) un site sur le SEXE ! Et oui je sais que vous êtes tous un peu frustrés (hein ? quoi ? Dieu vous comble et vous n'avez plus besoin de sexe ? Hmm...). Je ne sais pas encore ce qu'il vaut je n'ai pas pris le temps d'y jeter un œil, mais "Un poisson dans le net" le recommande, alors... voilà)

- Et, bien sûr, pour ceux qui ne seraient pas encore au courant, il y a Question Suivante. Vive le GBU !!!

Croyance et Savoir

Le contenu de cet article n'est pas de moi mais je l'ai remanié.

Dans la recherche de la vérité, seules existent les certitudes et les hypothèses.

Les certitudes se fondent sur l'obtention de preuves absolues qui nous font rentrer dans le domaine du savoir, de la connaissance de la vérité.

Les hypothèses, elles, font l'objet de croyances diverses, elles ne sont que des suppositions qui peuvent s'avérer vraies ou fausses. On en ignore donc l'absolue vérité.

L'existence ou la non-existence de Dieu sont deux hypothèses possibles.

Puisque personne au monde ne peut apporter la preuve absolue que Dieu n'existe pas, l'athéisme est donc une croyance basée sur l'hypothèse de la non-existence de Dieu. Celles et ceux qui se disent athées sont, sans même s'en rendre compte, aussi des "croyant(e)s", mais à leur façon bien sûr, différemment.

Pour être un(e) non-croyant(e), il faudrait ne se prononcer sur rien, ne jamais donner son opinion personnelle. Mais dès que l'on donne son avis sur une chose qui n'a pas été prouvée de façon absolue scientifiquement, on reste donc plongé(e) dans le domaine des hypothèses, des doutes, et l'on ne fait qu'exprimer sa croyance personnelle sur le sujet dont il est question.

Évidemment, s'il n'y pas de preuve absolue, il y a des preuves "relatives", autrement dit des indices, qui pointent dans l'une ou l'autre direction.

Les personnes athées croient que la conscience meurt en même temps que le cerveau, mais ceci n'est qu'une hypothèse de la vérité, et non pas une certitude absolue. Les spiritualistes, quant à eux, croient que la conscience survit à la mort du corps physique, mais ce n'est qu'une autre hypothèse possible de la vérité.

Quand on acquiert des certitudes (donc des preuves absolues), on rentre dans le domaine du savoir où là, la croyance perd sa raison d'être, car elle n'y a plus sa place. Par exemple : nous savons que la Terre tourne autour du Soleil ; donc, nous n'avons pas (ou plus) besoin de "croire" que la Terre tourne autour du soleil. Les personnes athées ne peuvent donc prétendre "savoir" que Dieu n'existe pas, mais doivent, en toute honnêteté intellectuelle, dire humblement :

« Nous croyons que Dieu n'existe pas », ou encore : « Nous croyons que l'Au-delà n'existe pas ». Cette perception des choses me paraît plus sensée, plus juste, plus logique, plus honnête.

Ce n'est point "jouer" sur les mots mais c'est mettre des mots justes sur la réalité des choses. Disons les choses comme elles sont vraiment.

En réalité, il n'y a donc point de débat entre croyants et (soit disant) "non-croyants" mais entre croyants ne partageant pas la même hypothèse, la même vision des choses. Nous sommes bien vous et moi plongés dans une croyance, et ce n'est pas parce que l'on n'a pas la preuve d'une chose que cette chose n'existe pas ; l'absence de preuve n'est pas forcément une preuve de l'absence.

Un jour, une personne athée m'a posé cette question : "Croyez-vous que le père Noël existe ou croyez-vous qu'il n'existe pas ?". Je lui ai répondu que là la croyance ne se pose pas, puisque l'on sait que le père Noël n'existe pas ; c'est juste un conte pour enfants. La croyance n'a de raison d'être que dans le doute de la chose. Comme je suis un homme, je sais naturellement que je suis un homme, je n'ai donc pas besoin de "croire" que je suis un homme ! Aucun doute là dessus !

Beaucoup de gens m'ont dit : Dieu, j'y croirai quand je le verrai.

Eh bien c'est faux
, puisque le jour où ces gens le verront, ils n'auront plus besoin de "croire" qu'il existent puisqu'ils le sauront, si bien sûr ils font confiance à leur propre capacité à percevoir les choses, et qu'il le perçoivent de manière répétée ou continue (car cela peut parfois demander beaucoup de temps, voire des années même pour acquérir cette certitude absolue).