25 janvier 2013

La vérité sur... ceux qui n'ont jamais entendu parler de Jésus

"Si le seul moyen d'être sauvé de l'Enfer c'est Jésus, qu'arrivera-t-il à l'Africain innocent qui n'a jamais entendu parler de lui ?" Si on répond "Il va en Enfer", la soi-disant Bonne nouvelle biblique sonne plutôt comme une mauvaise nouvelle...

Pourtant, aucun débat possible : cet Africain sera sauvé, et il ira au Paradis.

Seulement, cet Africain, il n'existe pas. Pourquoi ? Parce que personne n'est innocent. Cette affirmation peut te sembler révoltante, mais si tu veux juger du message chrétien, juges-en selon ses propres termes, et non pas selon les tiens.

En réalité, ce n'est pas comme si on naissait "neutre", et qu'on pouvait aller au Paradis en devenant chrétien ou en Enfer si on rejette Jésus. Parce que sinon, Dieu ne pourrait pas être injuste au point de condamner à l'Enfer des innocents qui n'ont jamais entendu parler de Jésus. Ainsi, les chrétiens auraient intérêt, pour que les gens aillent au Paradis, à ne pas leur parler de Jésus.

Jésus lui-même déclare que tous les hommes sont nés dans un état de rébellion contre Dieu, c'est cet état qu'on appelle péché, et c'est de là que provient tout le mal. C'est cet état qui fait qu'on déshonore Dieu en déshonorant les autres et soi-même, parce que nous sommes créés à l'image de Dieu. Tout comme le porte-parole d'une société déshonorera la société toute entière s'il dit n'importe quoi, tout comme un ambassadeur déshonorera son pays s'il agit n'importe comment, l'humain déshonore Dieu en n'étant pas parfait tout le temps.

Qu'on ait entendu parler de Jésus ou pas, on mérite de subir la colère et la condamnation d'un Dieu parfaitement bon, parfaitement juste, et parfaitement pur. Puisqu'il ne peut tolérer aucune impureté, il nous sépare définitivement de lui, qui est source de vie. Autrement dit, on mérite la mort.

Problème. Seulement, nous vivons. Pourquoi ? Parce que Dieu ne veut pas que nous mourrions, et il a un plan. D'ici-là, il nous donne du temps, et il nous permet de vivre malgré tout. Le péché est là, et le seul moyen de s'en débarrasser, c'est la mort. Mais puisqu'il veut nous sauver, Dieu s'incarne en Jésus, et nous montre à quoi ressemble un humain qui assume d'être l'image de Dieu, un humain qui est parfait tout le temps.

Lui, le seul innocent, va être condamné à mort. Comment Dieu peut-il permettre ça ? C'est là le truc : Jésus va prendre sur lui tout le péché de ceux qui lui font confiance pour se substituer à eux, donc mériter la mort, et subir la juste colère de Dieu. En d'autres termes, il paye pour nous. Ainsi, il meurt, et nous vivons. Mais comme il est Dieu, parfaitement innocent et tout-puissant, il arrive à vaincre la mort et il est ressuscité. Si nous choisissons de lui faire confiance et de le suivre, nous nous unissons à lui, et nous redevenons l'image de Dieu que nous étions censés être.

En attendant, si nous mettons notre foi en lui, il nous donne un avant-goût de la vie avec Dieu : le Saint Esprit, qui est Dieu lui aussi. C'est un Esprit qui va vivre en nous et nous libérer du péché : on sera enfin libre de faire ce qui plaît à Dieu, de l'honorer et trouver tout notre plaisir et notre contentement en lui, puisque c'est pour ça qu'on a été créés. Nous sommes déjà ressuscités spirituellement, et un jour nous serons ressuscités physiquement.

Voilà la bonne nouvelle. Et la vraie question, du coup, c'est plutôt "Comment est-ce qu'un Dieu si parfait et si bon peut seulement tolérer de nous laisser vivre si longtemps dans le péché, nous qui refusons de reconnaître qu'il existe, et qui recherchons notre propre honneur plutôt que le sien ?"

18 janvier 2013

Répondre aux Témoins de Jéhovah

Ding dong. Vous avez peut-être déjà trouvé à votre porte deux personnes qui vous ont semblé un peu étranges, avec un livre à la main, et qui voulaient vous parler de Dieu. Chrétien ou non, la tentation est forte de décliner leur offre plus ou moins poliment. Néanmoins, si vous êtes d'humeur folâtre, pourquoi ne pas les inviter à prendre un thé tout en discutant de leurs interprétations erronées de la Bible ?

Vous êtes... ? Avant toute choses, un petit rappel : comment différencier les Témoins de Jéhovah des Mormons ? C'est parfois difficile, ils se déplacent toujours en binôme, ils sont habillés de manière assez similaire, et les deux peuvent sonner à votre porte... 

Si vous hésitez, voici 3 signes distinctifs des Mormons :


1. Le livre de Mormon.
2. Le badge avec marqué "Elder + Nom de famille" (les Mormons n'ont pas de prénom, apparemment).
3. Le sac-à-dos.

Sinon, ce sont des Témoins de Jéhovah (TdJ). 

Poutrage en règle. L'idée que les TdJ ont de Jésus n'est tout simplement pas biblique, et en attirant leur attention sur ce fait, vous aurez un bon fondement pour remettre en question leurs croyances. Après tout, ils vous demandent de vous intéresser à la Bible, mais eux-mêmes l'ont-ils lue correctement, ou bien se sont-ils contentés de croire ce qu'on leur a dit ?

Round 1. Les TdJ affirment que Jésus est en fait l'Archange Michaël, première création de Dieu, au-dessus de toute autre créature. Mais demandons-leur d'ouvrir la Bible :

- Livre de Daniel, chapitre 10, verset 13 : Le chef du royaume de Perse m'a résisté vingt et un jours; mais voici, Michaël, l'un des principaux chefs, est venu à mon secours, et je suis demeuré là auprès des rois de Perse. Si Michaël est l'un des principaux chefs, il n'est pas le seul, ni le premier.
 
Round 2. Les chrétiens, contrairement aux TdJ, affirment que Jésus est Dieu. Trois passages du Nouveau Testament (au moins) ne permettent aucune autre interprétation :

- 1ère épître de Jean, chapitre 5, verset 20 : Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu, et qu’il nous a donné l’intelligence pour connaître le Véritable ; et nous sommes dans le Véritable, en son Fils Jésus-Christ. C’est lui qui est le Dieu véritable, et la vie éternelle. Un fils d'homme est homme, un fils de Dieu est Dieu lui-même, en conséquence ici Jésus est en plus appelé "le Dieu véritable".

- Évangile de Jean, chapitre 1, verset 1 : Au commencement était la Parole ; et la Parole était avec Dieu ; et la Parole était Dieu. Les TdJ vous rétorqueront qu'il n'y a, dans la langue originelle (le grec) pas d'article devant la deuxième occurrence du mot "Dieu", et que donc on ferait mieux de traduire "et la Parole était divine". Mais il n'y a en fait pas de distinction ferme ni de nuance entre "dieu" avec ou sans article, que ce soit dans la version grecque de l'Ancien Testament ou dans la littérature grecque de l'époque (comme le montre bien d'ailleurs le verset 18, où il n'y a pas d'article non plus alors qu'on parle clairement de Dieu le Père). Mais même en cas de doute, on peut se fier à la structure en parallèle, typique de la poésie juive de l'époque, et qui implique un sens parallèle également.
- Évangile de Jean, chapitre 20, verset 28 : Thomas dit à Jésus Mon Seigneur et mon Dieu”. Ici les TdJ vont de nouveau jouer les malins en vous parlant de grammaire grecque : en grec il n'y a pas d'article devant le mot "Dieu" et donc il s'agit d'un nom indéterminé, on ferait mieux de traduire "mon Seigneur et mon dieu", avec une minuscule, car Jésus ne serait reconnu qu'en tant que parole de Dieu, divine, créée par Dieu. Seulement la  règle de Sharp explique qu'il n'y a pas besoin de deux articles, les deux mots sont déterminés par le premier article, et donc la traduction est correcte. 

Ainsi, Thomas adore comme Dieu un être humain, Jésus, et ce dernier ne l'en empêche pas - alors que partout ailleurs dans la Bible, les hommes qui se font adorer comme des dieux sont condamnés et les serviteurs de Dieu les plus élevés que nous connaissions, les anges, refusent que les gens se prosternent devant eux...

Voilà de quoi faire réfléchir un peu les gens qui se seraient laissés endoctriner sans s'en rendre forcément compte - et pourvu que ce soit fait avec amour et respect, il y a des chances que ça les remette en question au point qu'ils reprennent leur liberté de penser. Allez, bonne chance et n'oubliez pas de faire une pause thé au logis !

11 janvier 2013

Qu'est-ce qu'une religion ?

Cas d'étude. En 1979, aux USA, la Cour d'Appel a dû trancher au sujet d'un cours de Yoga dans une école publique. Le manuel de cours enseignait que "l'intelligence créative pure" était au centre de la vie humaine et que par la méditation transcendantale, les étudiants pouvaient atteindre leur plein potentiel. Les enseignants affirmaient qu'ils apprenaient simplement à leurs étudiants une forme de méditation utile, qui pouvait les détendre et être bénéfique pour leur santé physique et mentale, comme n'importe quel cours d'éducation physique.

Verdict ? Le juge de la Cour d'Appel, Arlin Adams, a mené une réflexion sur les éléments constitutifs d'une religion. Il s'est donc intéressé à l'Histoire et aux cas de jurisprudence qui proposaient une définition ou interprétation de ce terme présent dans la Constitution. Il est finalement arrivé à trois facteurs de base à considérer pour identifier une religion. Selon lui, aucun des trois n'est suffisant en soi, ni indispensable, mais ils permettent de se poser les bonnes questions. C'est ainsi qu'il a pu décider que le Yoga tel qu'enseigné dans cette école constituait un exercice religieux, tandis que sur la même base, en 2002 une cour de justice en Californie a jugé que le Végétalisme Éthique n'était pas une religion.

Trois facteurs. Alors comment propose Adams d'identifier une religion ? D'abord, une religion répond à des questions fondamentales et ultimes - par exemple, le sens de la vie et de la mort, le rôle de l'homme dans l'Univers, et la morale du bien et du mal. Ensuite, une religion est englobante par nature, elle ne se limite pas à une question ou un sujet - c'est une sorte de théorie exhaustive. Enfin, les religions ont tendance à avoir des signes extérieurs formels, comme des dirigeants, ou des rituels.

Puzzle incomplet... On s'accordera pourtant, je pense, sur le fait que la Théorie de l’Évolution n'est pas une religion au sens traditionnel, et pourtant elle démontre les facteurs ci-dessus :

- D'abord, elle apporte une réponse aux questions fondamentales. Le hasard est un principe directeur : il n'y a pas de sens à la vie ou à la mort, pas de rôle de l'homme, pas de bien ni de mal, juste une utilité ou un obstacle à la transmission des gènes. On remplace le sens par l'utilité, et le sens devient l'utilité : la mort joue un rôle primordial dans le mécanisme de sélection, elle est donc nécessaire et bonne dans la mesure où elle contribue au progrès évolutionnaire.
 
- Ensuite, c'est par nature une théorie englobante. Elle repose à la fois sur des principes biologiques et démographiques, ce qui justifie son extension aux sciences sociales, si bien que les principes évolutionnistes ont été étendus à la linguistique, à la politique, à la pédagogie, à la psychologie, à la médecine, aux idées, à l'histoire, etc.
 
- Enfin, de nombreux signes formels l'ont accompagné, principalement des leaders qui ont élaboré, défendu et appliqué ces principes, depuis la Grèce Antique jusqu'à sa formulation et reformulation scientifiques dans les 3 derniers siècles (et oui, Darwin, bien qu'il joua un rôle décisif par ses apports d'observations empiriques, ne fut ni le seul ni le principal à proposer cette théorie).

Voir plus loin. Mais si la Théorie de l’Évolution est, par nature, religieuse, elle ne constitue pas pour autant une religion, ou tout du moins pas une religion comme le Christianisme ou l'Islam. Alors qu'est-ce qui fait une religion ? Un facteur supplémentaire à considérer, subjectif cette fois, est proposé par Paul Tillich, théologien protestant : il s'agit de la place que cela occupe dans la vie des gens. Si quelque chose est tellement primordial dans notre vie que cela mériterait de lui sacrifier tout le reste, c'est de cela qu'on fait dépendre toute sa satisfaction, alors c'est un objet d'adoration, alors, c'est notre Dieu. Et ce n'est pas forcément un mal, mais cela doit nous inviter à prendre du recul avant de critiquer les autres : il peut y avoir des athées plus religieux que des chrétiens ou des musulmans.

Alors, es-tu religieux ?

7 janvier 2013

La Cause a ses raisons que la Raison ignore

En France, et en Occident de manière générale, on a un problème : on apprend à penser presque exclusivement de manière mécanique. Et du coup, quand on essaye de déterminer la cause d'une situation, on se retrouve devant tout un tas de contradictions apparentes, parce qu'on ne sait pas démêler les différents types de causes.

Par exemple, prenons François Hollande. Pourquoi est-il Président de la République Française ? Parce que les Français ont voté pour lui. Mais aussi parce qu'il a fait les démarches nécessaires pour être élu. Et parce qu'il le voulait. Et parce qu'il répondait aux exigences légales du poste. Et parce que la France est une république. Etc.

Alors, si le fait que François Hollande soit devenu Président est l'effet, quelle en est la cause ?

En fait, c'est une question incomplète. Il y a plusieurs types de causes, et il faut préciser. Sinon, on se retrouve avec des réponses tout aussi incomplètes. De la même manière, on a du mal à expliquer comment la liberté de l'homme et la souveraineté de Dieu fonctionnent sans s'opposer, alors qu'en fait c'est une question de causes.

Tout d'abord, une distinction entre cause première et causes secondes. Puisqu'on ne peut pas remonter à l'infini de cause en cause, il faut bien qu'il y en ait une qui soit à l'origine, et qui ne soit pas causée - la cause absolue, primordiale. La cause première, c'est celle qui est à l'origine de toutes les autres, qui sont donc des causes secondes. Dans le christianisme, la cause première, c'est le Dieu trinitaire.

Ensuite, on peut distinguer au moins 7 catégories de causes secondes, et pour simplifier je vais donner un exemple : Pourquoi Dieu sauve-t-il les humains ?

1. Cause efficace : parce qu'il l'a voulu.
2. Cause privative : parce que les humains n'auraient pas pu se sauver eux-mêmes.
3. Cause matérielle : parce qu'il s'est incarné en Jésus.
4. Cause formelle : parce qu'il a prêché l’Évangile.
5. Cause impulsive : pour libérer les humains de leur misère.
6. Cause finale : pour la gloire de Dieu.
7. Cause méritoire : parce qu'il est mort pour ça.

Ensuite il existe 3 classifications supplémentaires des causes, qui peuvent se superposer aux causes vues précédemment :

1. Cause libre ou cause accidentelle : autrement dit, cause intentionnelle ou cause non-intentionnelle. C'est ce qui fait la différence par exemple pour les médicaments entre un effet recherché et un effet secondaire.
2. Cause parente ou cause indirecte : Une cause parente est une cause directe : taper dans un ballon est la cause parente du mouvement du ballon. Mais si une cause entraine un effet qui à son tour devient la cause d'un deuxième effet, c'en est la cause indirecte. Par exemple, si le ballon renverse un pot de fleur qui se casse, taper dans le ballon est la cause indirecte du pot cassé - la cause directe, c'est la chute.
3. Cause propre : c'est le principe du cercle vicieux - une fois qu'un certain effet est produit, il devient la cause d'un effet similaire. Par exemple : quand on mange trop, notre estomac tend à s'étirer, et à force il grandit, ce qui fait qu'on aura encore faim même si on mange en quantité suffisante, parce qu'on n'aura pas rempli tout notre estomac. Ainsi, plus on mange, plus on a faim, et donc plus on mange.

Ainsi, on peut conjuguer plusieurs causes, humaines et divines, pour mieux comprendre des choses comme la liberté humaine, la souveraineté de Dieu, l'élection, la prédestination, l'alliance entre Dieu et l'humanité, etc. Je vous laisse faire l'effort de réflexion par vous-mêmes pour ces paradoxes maintenant plus accessibles...

4 janvier 2013

La vérité sur l'Islam

Plutôt que de commencer par les précautions d'usage quand on aborde ce sujet polémique, d'une part je vais supposer que j'ai à faire à un lectorat capable de lire ce que j'écris plutôt que ce qu'on s'attend à lire, et d'autre part je compte rédiger un article qui ne nécessitera pas de formule de politesse en introduction - simplement parce qu'il sera tout ce qu'on peut attendre d'un tel article, sans qu'il soit besoin de le préciser.

Une vision de l'Islam pas très catholique. Commençons par le public, majoritairement protestant évangélique, ou influencé par un discours protestant évangélique, qui lit mes articles. Vous avez probablement une vision protestante évangélique de l'Islam. Et par là, je ne veux pas dire que vous considérez que l'Islam est l'ennemi public n°1 (une idée malheureusement répandue), mais que vous pensez probablement que l'Islam est fondé sur le Coran de la même manière que le Christianisme est fondé sur la Bible. Il faut, pour avoir une idée fidèle de l'Islam, adopter une vision plus catholique romaine de la religion, et redonner leurs places aux textes qui existent en parallèle des Écritures, et à la tradition.

L’Islam est-il fondé sur le Coran ? Une telle considération ne donnerait qu'une vision très limitée de l'Islam. Si, dans l'Islam, la réception du Coran est l'événement le plus important, en fait, il y a trois œuvres fondatrices pour la doctrine et la pratique de l'Islam : les Haddiths, la Sira, et le Coran. Les Haddiths sont des anecdotes diverses de la vie de Muhammad rapportées par plusieurs auteurs postérieurs (il y a beaucoup de Haddiths, mais tous ne sont pas authentiques, je ne considère dans cet article que ceux qui sont jugés historiquement fiables par la tradition orthodoxe). La Sira est une biographie de la vie de Muhammad. Le Coran est, selon l'Islam, la parole révélée d'Allah.

Ces trois œuvres représentent respectivement 60%, 26% et 14% du total des textes. Bien sûr, il ne suffit pas de mesurer la quantité de mots de chacune de ces œuvres, mais leur importance également. En l'occurrence, une telle étude confirme la prévalence manifeste des autres textes par rapport au texte coranique. On trouve en fait dans ces deux autres textes de nombreux éléments essentiels de l'Islam qui pourtant n'apparaissent pas dans le Coran.

Par exemple, les 5 piliers de l'Islam (la confession de foi, la prière, l'aumône, le ramadan et le pèlerinage) n'apparaissent pas dans le Coran, mais dans les Haddiths (le n°3 et celui de Omar Ibn Al Khattab), et ressemblent beaucoup dans leur forme à des pratiques judéo-chrétiennes de l'époque. Mais ce n'est pas tout. La Sunna, équivalent de la tradition dans l'Islam, est fondée sur la Sira. Et la Charia, la loi islamique, est fondée sur les Haddiths.

Voilà la vérité sur l'Islam. Et c'est en partie pour cela qu'il y a un tel décalage entre la réalité et les représentations médiatiques de l'Islam, faites à partir du Coran, et ignorant la Sira et les Haddiths.

N.B. (merci prof!): Je n'aborde ici que la confession islamique la plus répandue, c'est-à-dire le Sunnisme. L'Islam chiite et soufi accordent beaucoup plus d'importance au Coran qu'aux autres écrits (ou même les rejettent), et c'est d'ailleurs ce qui explique certaines différences entre ces confessions. L'Islam n'est pas moins divers que le Christianisme, le Bouddhisme, ou l'Hindouïsme, mais les caractéristiques générales du courant le plus répandu sont un bon point de départ.