25 février 2011

Quel intérêt de lire la Bible ?

La Bible est un livre, et comme pour tous les livres on peut en relever les intérêts et les difficultés. Voici d'abord 5 points d'intérêts de la Bible :

La Bible est :

1. Cohérente. Pour un ensemble de 66 livres écrits sur plus de 1600 ans par une quarantaine d'auteurs différents, c'est un discours qui ne se contredit jamais, et Dieu ne change pas. D'ailleurs, quand on y regarde bien, quasiment tout ce que dit Jésus dans le Nouveau Testament se trouve déjà dans l'Ancien Testament.

2. Authentique. Nous disposons de 9 ou 10 manuscrits de la Guerre des Gaules, dont le plus ancien date de 1000 ans après les événements (cela suffit apparemment pour être enseigné dans les livres d'Histoire). Pour le Nouveau Testament, nous avons plus de 5000 copies qui datent de 40 à 70 ans après les faits, et qui concordent à 99,9%. Quant à l'Ancien Testament, c'est la découverte en 1947 des 220 manuscrits de Qumrân, datés de 200 ans après les derniers événements qu'ils relatent, qui a permis de voir que sur une durée de plus de 2000 ans, les textes n'avaient subi quasiment aucune altération (moins de 5% de variantes).

3. Fiable. La Bible est authentique, mais elle pourrait être un authentique conte de fées. En réalité, c'est aussi un livre historique digne de confiance. Pour plus de détails, vous pouvez vous référer à cet article, et / ou lire "Jésus : la Parole est à la Défense", de Lee Strobel (récit d'un grand journaliste qui a tenté de discréditer la Bible en enquêtant et a fini par se convertir).

4. Pertinente. Ses descriptions de la nature humaine, des relations interpersonnelles, du monde, de Dieu, correspondent à la réalité. C'est aussi un recueil qui révèle une sagesse dont les enseignements sont encore d'actualité.

5. Originale. Les livres qui la composent ont été rédigés principalement par des Juifs, qui ne font pas figure de vainqueurs dans l'histoire, et les apôtres sont presque tous morts en martyrs. Depuis quand l'Histoire est-elle écrite par les perdants ? La Bible est peut-être le seul récit historique qui se fait en grande partie du point de vue des opprimés, des pauvres, des victimes.

18 février 2011

Tous les chemins mènent-ils à Dieu ?

Peut-être, ce n'est pas impossible. Mais si c'est le cas, alors on peut être sûr d'une chose : le christianisme est un mensonge. Et cela, non pas à cause de ce qu'en ont fait les partisans tardifs du Christianisme, en cherchant à gagner la guerre politique et sociale contre les autres mouvements religieux, mais bel et bien à cause de ce qu'a dit Jésus lui-même. "Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi" (Jean 14:6), "Je suis le bon berger (...), il y aura un seul troupeau, un seul berger" (Jean 10:14-16).

Jésus se déclare exclusif, et se déclare Dieu (Dieu qui, dans tout l'Ancien Testament, se déclare exclusif aussi : "Il n'y a pas d'autre Dieu que moi, je suis le seul Dieu juste et qui sauve (...) Je suis Dieu, et il n'y en a pas d'autre." - Isaïe 45:21-22). Et c'est ce que ses premiers disciples comprenaient "Il n'y a de salut en aucun autre; car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés" (Actes 4:12).

Car tu vois, Jésus prétendait être le Dieu unique, qui a créé toutes choses, et qu'il n'y avait que par lui qu'on pouvait être sauvé. S'il était vraiment Dieu, pourquoi mentir ? D'ailleurs, en plus d'aller à l'encontre du message de paix - qu'on lui attribue à mauvais escient - cela serait contraire à la nature même d'un bon Dieu. Le bon Dieu ne ment pas, car s'il ment c'est un mauvais Dieu (un hypocrite, étant donné qu'il nous demande, à nous, de ne pas mentir).

Par conséquent, soit toutes les religions sont valables et équivalentes, auquel cas le christianisme est dans le faux; ou soit seul le message de Jésus est vrai, et tout le reste est faux. Il n'y a pas d'autre possibilité.

11 février 2011

Pourquoi lire le Journal d'un Chrétien ?

On ne doit pas défendre ses convictions pour se convaincre soi-même qu'on a raison - ce que pourtant beaucoup de gens font - mais on doit défendre ses convictions pour être sûr de ce qu'on croit et de pourquoi on le croit. Cela nous permet de ne pas nous laisser avoir par la première idée venue. Ou comme l'a dit le Réverrend Peter Marshall : "If you don't stand for something, you'll fall for anything".

C'est tout l'esprit de l'apologétique - la défense du bien-fondé et de la cohérence de la foi chrétienne. Il ne s'agit pas tant de convaincre les autres qu'on a raison, sinon d'étudier la Bible et de la confronter à la réalité - autrement dit, de voir si elle est pertinente, et si elle dit vrai.

En soi, c'est une démarche personnelle, qui permet de prendre du recul et de remettre sa foi en question, dans la mesure où on le fait honnêtement. Il ne s'agit ni de chercher à se justifier ni de le justifier aux autres : je ne suis pas l'avocat du message de Jésus - libre à chacun de l'évaluer - simplement je cherche à le comprendre et à le mettre en pratique.

Néanmoins la conséquence directe de l'apologétique, c'est de concevoir plus clairement le message Biblique, et donc de pouvoir le transmettre de même. Et c'est dans cette mesure que l'apologétique sert à évangéliser - c'est-à-dire de faire découvrir la Bible et son message à des gens qui ne les connaissent pas. Or comme les chrétiens qui se soucient de partager leur foi le savent, de moins en moins de gens connaissent la Bible et son message, ce qui rend difficile toute explication puisqu'on ne peut pas faire référence à des concepts bibliques. Il faut repartir de zéro.

Ce Journal d'un Chrétien vise à accomplir ce double objectif de remettre en question la foi chrétienne et de l'exposer à tous, en stimulant la réflexion des chrétiens et des non-chrétiens à partir des fondements du message de Jésus. Il ne s'agit pas de prêcher, mais d'inviter au dialogue (individuel ou collectif). Et c'est pour ça qu'il est pertinent pour des lecteurs de tous horizons : il les informera et leur proposera des éléments pour pousser leur réflexion plus loin.

4 février 2011

Ils croient parce qu'ils sont faibles

Il semblerait que ce soit encore l'idée reçue pour pas mal de gens : les pauvres petits africains, ils ont vécu des traumatismes, et ils n'ont pas beaucoup d'éducation, alors ils ont besoin de croire en Dieu pour tenir le coup. C'est un mécanisme psychologique de survie, rien de plus.

Ou bien peut-être qu'étant donné les circonstances, les vraies questions existentielles se posent plus qu'ici. Et peut-être que du coup, les gens y réfléchissent plus qu'ici. Et peut-être qu'ils arrivent logiquement à la conclusion qui s'impose... ou peut-être pas. Il y a aussi beaucoup de superstitions en Afrique.

Une chose est sûre : la question mérite d'être posée. Mais c'est justement ce que cherche à empêcher la rhétorique athée. Car souvent quand on pose la question la plus répandue, "Si Dieu existe, pourquoi le mal?", en fait, ce qu'on dit, c'est "Dieu ne peut pas exister puisque le mal ne disparaît pas". C'est là l'esprit de la célèbre citation originelle.

A partir de ce constat, on peut chercher à se rassurer en se disant que d'autres ignorent plus ou moins volontairement cette incohérence et croient simplement parce qu'ils en ont besoin pour ne pas devenir fous, et que peut-être un jour quand ils vivront une vie meilleure ils n'en auront plus besoin.

Ou alors on peut se rappeler qu'on est en train de lire le blog d'un jeune français qui n'a jamais manqué de rien, jamais vu sa vie menacée, jamais perdu un proche, qui a toujours eu des parents qui l'aiment, qui a beaucoup voyagé, qui réussit dans ses études... et qui est devenu chrétien à 20 ans. Comme de nombreuses personnes aujourd'hui (quel que soit l'âge, d'ailleurs).

Comment expliquer ça ? Ou alors pensez-vous que je sois faible ? Que je ne réfléchis pas assez pour me remettre en question et prendre du recul par rapport à ce qui me pousse à croire en Dieu ? Si c'est le cas, vous vous trompez : que ces articles m'en soient témoins, je réfléchis ! Je n'ai jamais autant dû réfléchir et me remettre en question que depuis que je suis chrétien.

Mais plus généralement, je vous invite à aller faire un tour dans une église, le dimanche matin. Juste une fois, pour rencontrer des chrétiens, et voir ce qu'ils croient, pourquoi ils le croient, et comment ils le vivent. Juste pour vous assurer que vous avez au moins considéré la possibilité que vous vous trompiez, avant de penser que ce sont les autres qui se trompent.