9 novembre 2009

36 000 versions du christianisme

"Comment veux-tu que je fasse confiance à ce que me racontent les chrétiens, puisqu'eux-mêmes n'arrivent pas à se mettre d'accord !"

Vers la fin de son ministère, Jésus a prié pour que tous les croyants puissent être unis afin que le monde sache que Jésus était vraiment envoyé par Dieu (Évangile de Jean, chapitre 17). Je pense que nous sommes plus unis que nous en avons l'air, pourtant il y a bien des divisions, et cela nuit à notre témoignage. Mais pourquoi sommes-nous si divisés ?

2 éléments de réponse :

D'abord, les divisions au sein de l'Église ne mettent pas tant en évidence l'ambigüité de la Bible, sinon le péché au sein de l'Église. Je l'ai déjà dit, l'Église n'est pas un club de sainteté. La plupart des différences entre les églises sont le produit de l'orgueil, de l'arrogance, de l'avidité, et de la soif de pouvoir plutôt que des différences légitimes dans l'interprétation de la Bible. Les chrétiens sont des pécheurs, et si ça gène l'œuvre de Dieu, au moins on est sûr d'avoir notre place dans son Église.

Ensuite, toutes les églises ne considèrent pas la Bible de la même façon. Les Libéraux ne considèrent pas que c’est la « Parole de Dieu » de manière absolue. Elles se sentent libres de rejeter les aspects qui ne leurs plaisent pas ou avec lesquels elles sont en désaccord. Les Fondamentalistes, à l’autre extrême, ont tellement peur de tout ce qui est « libéral » qu’ils ont tendance à lire la Bible sans la replacer dans son contexte historique. Ils essaient de faire de la Bible un document notarié du 20e siècle.

Puis il y a les Catholiques qui voient la Bible comme une source d’autorité parmi d’autres – le Pape et la tradition de l’Église étant les deux autres. Les Orthodoxes voient les choses de la même manière, mais rejettent l’autorité du Pape. Et ensuite il y a les Évangéliques qui, comme les Fondamentalistes, considèrent que la Bible est la Parole de Dieu, mais qui pensent néanmoins qu’elle devrait être lue en prenant en compte son contexte historique.

Ces différences, clairement, ne sont pas le produit d’une ambigüité dans le texte Biblique même. C’est le résultat d’influences historiques et culturelles qui ont déteint sur la compréhension du statut de la Bible elle-même. Quant aux différences légitimes d'interprétation de certains textes de la Bible (sacrements, mariage des prêtres, etc.) elles ne concernent en rien le message central du christianisme, à savoir que Jésus est Dieu, mort pour les péchés des hommes et ressuscité pour être le Seigneur et Sauveur qui quiconque placera sa foi en lui.

Ce n’est pas la faute de la Bible si elle ne répond pas clairement à toutes les questions auxquelles nous aimerions qu’elle apporte des réponses.

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