24 février 2012

L'éducation : la fin de la violence ?

Selon Hesna Cailliau, auteur de L'esprit des religions – Connaître les religions pour mieux comprendre les hommes” (2006), l'ignorance est à l'origine de la peur et du mépris, et c'est elle qui cause des conflits de civilisation, plus que les cultures ou l'histoire elles-mêmes.

Ainsi, en connaissant mieux les cultures et l'histoire, on peut établir un dialogue sur de bonnes bases et favoriser la paix. Or les religions sont intimement liées à ces deux domaines, et en plein essor, d'où l'urgence d'une “éducation spirituelle”.

La thèse de l'auteur est très largement acceptée par nos contemporains. D'ailleurs on voit bien que les mouvements autocratiques et sectaires interdisent l'éducation de la plus grande partie de la population, et veulent la contrôler entièrement. Mais les gens éduqués, eux, ne feraient jamais ça, ils vivraient dans la paix et l'harmonie...

Sérieusement ? Pourtant l'éducation est souvent  une propagande. Même dans notre beau pays, le pays des droits de l'homme, on nous enseigne jusqu'à l'université, jusqu'en master de développement humanitaire, qu'on a le droit de manipuler les honnêtes gens pour leur soutirer de l'argent, sous prétexte que nous, on est "les gentils". On nous vend des concepts de liberté qui ne font qu'encourager la consommation et l'addiction. Nous, les gens éduqués, manquons cruellement de sagesse, et utilisons notre éducation pour asservir les autres et assouvir nos désirs.

D'ailleurs, à défaut de nous rendre intéressés et pleins de compassion pour les gens d'autres horizons, on nous inonde d'un concept de tolérance - autrement dit on interdit le dialogue, puisqu'on ne peut plus affirmer que l'autre a tort - afin d'éviter tout conflit (et surtout de nous empêcher de réfléchir de manière critique).

Mais c'est ridicule. Quand il y a une situation injuste ou dangereuse, il faut faire quelque chose, même si cela implique de déclencher un conflit d'idées.  La tolérance, le respect, l'amour... interviennent dans la manière dont on va vivre et résoudre ce conflit, et rétablir la justice ou la paix. Cela concerne les personnes, non les idées.

Je crois que Jésus est Dieu, et donc forcément, je crois aussi que toute vision du monde qui n'affirme pas la même chose est dans l'erreur. Suis-je intolérant ? Oui, puisque je ne tolère pas l'injustice, ou le mensonge. Et toi, es-tu intolérant ?

10 février 2012

Mieux vaut penser à la mort souvent

Si on a un espoir certain, la mort n'est pas que déprimante.

Il vaut mieux aller dans une maison en deuil
Plutôt que dans une maison en fête,
Car la mort est le destin de tout un chacun,
Les vivants font bien de s'en préoccuper.


- Livre de l'Ecclésiaste, chapitre 7, verset 2.

Les paroles du roi Salomon peuvent être déroutantes. Mais il savait comme nous sommes disposés à faire la fête et oublier la gravité de cette mort qui nous attend tous.

Jésus a fait la fête aux noces de Cana, où il a changé l'eau en vin, il a mangé et bu avec tous ceux qui l'ont accueilli – il n'était pas contre la fête. Mais son message concernait le destin de tous les hommes, il voulait nous faire réfléchir à la manière dont nous vivons notre vie avant qu'il ne soit trop tard. Car d'après lui, la mort est suivie d'un jugement.

Pour bien vivre, il faut garder à l'esprit qu'on va mourir.

On peut toujours clamer que la mort est normale dans le grand cycle de la vie, ou qu'on n'a pas peur de mourir. Mais Dieu n'est pas dupe de notre naïveté. Il connaît la peur qui est en nous. Il sait que le moment venu, on ne fera pas les fiers. Il le sait parce que lui-même n'a pas fait le fier quand il est mort sur la croix.

Par contre, s'il est mort, il a aussi ressuscité – il a vaincu la mort. C'est en cela qu'il nous offre un espoir contre ce jugement qui nous attend. Si on se fait humble en acceptant qu'il soit mort pour nos fautes,  qu'il nous représente comme un chef devant Dieu le Père lors du jugement, alors on peut partager sa victoire. Et là, on peut faire les fiers – être fiers de lui, notre seigneur, notre sauveur.

Et toi, comment tu penses à la mort : tu fais le fier, ou tu te fais humble ?

3 février 2012

Just Do It

Nous ne voulons pas choisir - c'est ça notre problème. Nous repoussons tous nos choix parce que nous avons peur d'en assumer les conséquences, que nous croyons irréversibles. Ou alors, nous voulons tout, immédiatement, ce qui nous évite de choisir ou de supporter les conséquences de nos choix.

Une fille me disait récemment qu'elle avait l'impression de se retrouver devant un véritable supermarché des religions, et que du coup elle ne savait pas quoi choisir. C'est une expression qui revient souvent, et c'est une comparaison qui en dit long sur notre rapport à la vie.

La surabondance de choix nous paralyse, et nous frustre. Et si je fais le mauvais choix ? Ce sera de ma faute : parmi tous ceux offerts, il y en avait forcément un bon. Et si je fais le bon choix ? Je regretterai quand même les bons aspects des autres options, et en plus je me demanderai toujours si, au final, il n'y avait pas mieux...

Alors on attend de plus en plus longtemps avant de devoir faire des choix, il faut y aller lentement, avec prudence et douceur, pour ne pas nous brusquer. On a peur de se retrouver piégé. Les études, le boulot, le mariage... tout y passe ! Le problème n'est pas tant qu'on ne sait pas où on va, mais qu'on ne sait carrément plus aller où que ce soit.

D'où un conseil : Tentons ! Ce qui ne dispense pas de réfléchir avant, bien sûr, mais tentons, bon sang ! Ayons confiance en nous, parfois nous ferons des erreurs et nous nous en relèverons, parfois nous réussirons - mais arrêtons de nous comporter comme de vieux ados qui refusent de grandir.

C'est ce que j'ai fait avec le christianisme. Au début j'ai pensé faire un grand tableau croisé de toutes les religions du monde pour vraiment avec un recul objectif sur tout ça. Puis dans un grand moment de lucidité, je me suis rendu compte que ça me prendrait des années et que je n'aurai jamais la persévérance de le faire. Alors, plan B, j'ai essayé ! Après tout, ça n'allait pas me rendre instantanément stupide, et au pire, si je me rendais compte que ce n'était pas ce que je recherchais, rien ne m'empêcherait de revenir en arrière.

Et je me suis rendu compte que c'était vrai, cohérent, pertinent, profondément bon; Jésus a donné un sens à ma vie, et depuis je n'ai jamais autant réfléchi ni accompli de choses. Adieu la paralysie ! Just do it.