30 décembre 2010

Dieu n'est pas là

Si Dieu existe, alors pourquoi est-il si absent de notre monde ?

L'absence de Dieu est une des questions principales de l'athéisme. Car l'athéisme, loin de fermer la porte à Dieu, relance le débat. Dieu est mort ? L'idée que certains s'en faisaient, peut-être, mais après tout, affirmer que Dieu existe ou qu'il est mort n'est pas un argument, c'est un avis, une opinion au sein d'un grand débat. Et plus on l'affirme, plus on s'interroge.

Et pourtant, je suis presque d'accord. Dieu est invisible. C'est indiscutable, la Bible elle-même l'affirme à plusieurs endroits. Il est voilé. D'un autre côté, il s'est dévoilé, révélé, et se rend manifeste dans l'univers et dans nos vies à travers Jésus, la Bible, la conscience, la raison, l'intuition, l'expérience, et de nombreuses choses encore. C'est le paradoxe entre la liberté de l'homme et la toute-puissance de Dieu : il ne faut pas chercher à le résoudre, la vie est plus complexe que blanc ou noir.

L'absence de Dieu... ? Mais si ce monde tel qu'il est reflète l'absence de Dieu, à quoi donc ressemblerait sa présence ?

D'après la Bible, personne ne peut voir Dieu et vivre - donc si vous voulez voir Dieu, préparez-vous à mourir. C'est aussi pour ça que Dieu se dissimule en partie : sa présence, c'est aussi sa vérité et son jugement, soit la mort pour des êtres aussi imparfaits que nous. Par amour, Dieu nous laisse la vie sauve en se révélant par d'autres moyens : l'incarnation en Jésus, la Bible, le Saint-Esprit, etc.

Le jour où Dieu sera présent comme les athées voudraient qu'il soit présent pour croire en lui, alors, ce sera le jour du Jugement Dernier, et il sera trop tard pour se mettre à croire en lui.

27 décembre 2010

Pardon et Bonnes Actions

Dans le jargon chrétien, deux concepts fondamentaux sont liés au pardon et aux bonnes actions. Ce sont la grâce et la sanctification. Ils sont fondamentaux parce qu'il n'y a que dans le Christianisme que la grâce vient avant la sanctification.

La Grâce, c'est le fait que Dieu propose de gracier les hommes de leurs crimes, comme le Président pouvait gracier un condamné à mort quand cette peine était encore en vigueur. La Grâce, c'est le pardon.

La Sanctification, c'est le programme de réinsertion que l'on suit une fois que l'on a été gracié : Dieu nous transforme, nous réoriente, et nous devons participer à ces efforts. Littéralement, Dieu fait progressivement de nous des "saints".

Sauf que du point de vue de Dieu, on n'est pas un prisonnier en cours de réhabilitation, mais il nous déclare citoyen modèle, avec un casier judiciaire vierge !

De nombreuses personnes accentuent le principe de la Grâce pour en oublier complètement la Sanctification. Autrement dit, de nombreuses personnes considèrent Dieu comme une machine à pardonner, parce que Dieu est amour.

Mais Dieu est aussi Justice et Vérité, et ça implique de devoir être cohérent. Être pardonné ne suffit pas. Un condamné n'est pas sorti de prison pour être lâché dans la nature, avec un programme de réinsertion optionnel : c'est obligatoire !

Alors, on peut avoir des difficultés, on peut avoir des hauts et des bas, mais dans l'ensemble, quand on est chrétien, on est en réinsertion toute sa vie. Mais alors, quand est-ce qu'on est vraiment libre ? Après la mort et la résurrection. Cela dit, on est tout de même sur le chemin de la liberté, on est en "conditionnelle", c'est loin d'être une vie horrible.

Tout ça pour dire qu'on ne peut pas prétendre profiter de la Grâce de Dieu sans être sanctifié par la mise en pratique de ses enseignements et par une relation continuelle avec Dieu. En somme, il ne suffit pas de dire "Je crois en Dieu", il faut le vivre.

25 décembre 2010

Une relation avec Dieu ?

La Bible le dit : Dieu est invisible (Col 1:15, Héb 11:27). Alors comment avoir une relation avec un Dieu invisible ?

D'abord, il y a Jésus. Jésus a dit lui-même que celui qui l'avait vu avait vu Dieu.

Mais Jésus est mort il y a plus de 2000 ans, alors comment on fait pour le voir ?

Il suffit de lire la Bible : elle contient 4 biographies de Jésus, qui sont de véritables portraits peints par des gens qui l'ont connu, et qui se complètent.

Oui, mais apprendre des choses sur Jésus, ce n'est pas comme d'avoir une relation avec Jésus.

Effectivement. Pour avoir une relation avec quelqu'un, il faut lui parler et l'écouter. Et c'est à ça que servent la Bible, la prière et l'Église.

La Bible est la Parole de Dieu, donc si on veut écouter ce que dit Dieu, on peut lire la Bible, la replacer dans son contexte pour en comprendre le message, et en tirer des applications pour sa vie. Non seulement c'est un bon manuel de vie, mais c'est aussi - et surtout - l'historique des relations entre les hommes et Dieu. La prière permet à la fois de parler à Dieu et de l'écouter, tout aussi directement.

Il faut utiliser la prière et la Bible ensemble, parce que si Dieu est cohérent, alors la Bible ne dira rien de contraire à ce que nous recevrons par la prière, et réciproquement. C'est en partie comme ça qu'on sait que ce qu'on voit ou qu'on entend par la prière vient bien de Dieu et pas de Satan, ou de notre imagination.

Enfin, l'Église - c'est-à-dire l'ensemble des chrétiens, car nous ne sommes pas appelés à être des chrétiens individualistes et égoïstes, nous sommes un peuple, liés par un sang qui n'est pas le nôtre, celui de Jésus.

Tout comme on peut vérifier la Bible par la prière et la prière par la Bible, on vérifie ces deux choses avec l'Église, et réciproquement, car encore une fois si Dieu est cohérent, il ne se contredira pas dans ce qu'il dira à deux chrétiens par la prière, et le message de la Bible pourra être rendu plus objectif par la confrontation des différents points de vue (eux-mêmes individuellement et collectivement vérifiés par la prière).

Malgré tout, il y a souvent des divergences sur certains points pratiques (mais pas centraux), parce que personne n'est en communication parfaite avec Dieu, et que de toutes façons ce n'est pas un dictateur autoritaire mais un bon berger : il nous guide tout en nous laissant découvrir et réfléchir par nous-mêmes, donc nous pouvons nous tromper. Et c'est pour cela que nous avons besoin de ce système de vérifications multiples, afin de rester humbles dans notre recherche de la volonté de Dieu, pour ne pas finir en extrémistes auto-justifiés.

C'est comme ça qu'on peut avoir une relation avec Dieu : la Bible, la prière, et l'Église.

23 décembre 2010

L'argent - Que faire de ses richesses ?

Luc 16:13 : Nul serviteur ne peut servir deux maîtres; car ou il haïra l'un, et aimera l'autre; ou il s'attachera à l'un, et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et les richesses.

Les 3 derniers articles sur l'argent préviennent du danger que représente la richesse. Cependant, se débarrasser de tout son argent ne serait pas la solution, ce serait fuir la responsabilité, et rejeter aussi la bénédiction de Dieu. L'attitude recommandée par la Bible demande plus de réflexion, de discernement, et d'efforts. Il s'agit de faire preuve de sagesse afin de s'entrainer, en gérant maintenant les richesses de ce monde, à gérer plus tard les richesses du monde à venir, le Royaume de Dieu (Luc 16:9-11).

1 Tim.6:17-19 : Recommande aux riches du présent siècle de ne pas être orgueilleux, et de ne pas mettre leur espérance dans des richesses incertaines, mais de la mettre en Dieu, qui nous donne avec abondance toutes choses pour que nous en profitions. Recommande-leur de faire du bien, d'être riches en bonnes œuvres, de faire des dons, d'être généreux, et de s'amasser ainsi pour l'avenir un trésor placé sur un fondement solide, afin de saisir la vie véritable.

Outre les principes évidents de justice sociale dans ce passage, notons que Dieu nous donne avec abondance toutes choses pour que nous en profitions. On a donc le droit d'en disposer librement. Dieu ne nous donne pas de l'argent pour nous obliger à en faire quelque chose en particulier, mais il nous responsabilise avec les richesses qu'il nous accorde.

Ainsi, nous pouvons d'une part nous souvenir que c'est Dieu qui nous permet de produire ces richesses (Dt 8:18), et le remercier pour cela (Jer.9:23-24). Mais outre ça, en pratique, que faire de l'argent dont on dispose ? Le livre des Proverbes, recueil du Roi Salomon, un homme extrêmement riche, nous éclaire beaucoup sur ce qu'il faut faire de ses richesses, et ses préceptes se retrouvent dans tout le discours de Jésus et des apôtres. Je ne citerai pourtant ici que les références du livre des Proverbes, par souci de brièveté.

- Pour notre relation avec Dieu : Honorer Dieu (Pr 3:9), ne pas chercher à en acquérir toujours plus, se contenter du nécessaire (Pr 23:4-5, 30:8-9).

- Pour soi : Faire des réserves (Pr 21:20), se méfier des cautions (Pr 17:18; 22:26-27), ne pas accepter de pots-de-vin (Pr 17:23), réfléchir avant de faire un emprunt (Pr 22:7).

- Pour les autres : Placer les besoins d'autrui avant le profit (Pr 11:26), faire preuve de générosité (Pr 11:24-25; 22:9), aider les pauvres (Pr 19:17; 21:13), se soucier de l'héritage qu'on laisse aux générations futures (Pr 13:22).

Pour des pistes de réflexions supplémentaires sur la richesse, je vous recommande la lecture de l'Évangile de Luc.

Merci à Pierre pour m'avoir suggéré de finir cette série sur l'argent dans la Bible avec ce thème, et pour les références qu'il m'a fournies.

21 décembre 2010

L'argent - Bible et richesse

L'argent, c'est bien ? Est-ce qu'on peut en avoir, et si oui, combien, et pour en faire quoi ? Voici une revue partielle des principes énoncés dans le Nouveau Testament sur les richesses, tout en sachant que les principes établissent un cadre et qu'il ne s'agit pas de règles strictes.

Alors, que dit la Bible de la richesse ?

Dans l'Ancien Testament, la prospérité (financière et humaine) est généralement considérée comme un signe de la bénédiction de Dieu, qui peut être due au respect des commandements de Dieu, mais ce n'est pas automatique. Parfois les gens fidèles à Dieu se retrouvent dans la misère (Job, David par exemple), et parfois les "méchants" prospèrent (comme en attestent les Psaumes).

Malgré tout, Dieu prévient des dangers de la richesse : lorsque le peuple Israélite réclame un roi de chair et de sang, Dieu prévient qu'il ne devra pas amasser beaucoup d'argent et d'or (Dt 17:17), parmi plusieurs autres commandements particuliers qui visent à éviter que le futur roi ne se détourne de Dieu.

Dans le Nouveau Testament, Jésus et ses disciples réitèrent le caractère généreux et socialement juste du Royaume qu'ils nous invitent à émuler : l'argent n'est pas sale, mais si on ne le traite pas simplement comme un outil, il peut vite empêcher de faire le bien. Voici 10 affirmations, que l'on peut tirer de cette partie de la Bible, sur la richesse :

1. C'est un obstacle pour le Royaume de Dieu. Marc 10:23 : Comme il sera difficile pour ceux qui ont des richesses d'entrer dans le Royaume de Dieu !

2. C'est un danger pour la foi. 1Tim6:9-10 : Ceux qui veulent s'enrichir tombent dans la tentation, dans le piège, dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui mènent les hommes au malheur et à la perdition. Car l'amour de l'argent est la racine de toutes sortes de maux; et quelques-uns, en étant possédés, se sont détourné de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans bien des tourments.

3. Ce doit être un objectif céleste, pas terrestre. Mat.6:19-20: N'amassez pas pour vous-mêmes des richesses sur terre, ou la rouille et les vers détruisent et où les voleurs s'introduisent et dérobent, mais amassez pour vous-mêmes des richesses célestes, où ni la rouille ni les vers ne détruisent, et où les voleur ne s'introduisent pas pour dérober.

4. Ce n'est pas le but du travail, mêmesi ça le récompense. Eph.4:28 : Que celui qui volait ne vole plus, mais qu'il travaille plutôt, en accomplissant de ses mains un travail honnête, afin qu'il ait quelque chose à partager avec celui qui est dans le besoin. Luc 10:7 : L'ouvrier mérite son salaire..

5. Cela peut empêcher de compter sur Dieu. Heb.13:5-6 : Gardez-vous d'aimer l'argent, et contentez-vous de ce que vous recevez, car Dieu lui-même a dit : « Je ne te délaisserai pas, et je ne t'abandonnerai jamais ». Ainsi nous pouvons dire avec assurance : « Le Seigneur est mon aide; je ne craindrai rien de ce que l'homme pourrait me faire ».

6. Cela empêche de produire du fruit (faire le bien). Luc 8.14 : (…) ce sont ceux qui ont entendu le message, mais qui, en poursuivant leur chemin, sont étouffés par les soucis et par les richesses et par les voluptés de la vie, et ils ne rapportent pas de fruit à maturité.

7. Cela dissimule la nécessité de tout abandonner pour Christ, et des souffrances qui en découlent. Luc 14:33 : Ainsi, celui d'entre vous qui ne renonce pas à tout ce qu'il a ne peut pas être mon disciple. 2 Tim 3.12 : En effet, tous ceux qui désirent vivre une vie sanctifiée en Jésus Christ seront persécutés.

8. C'est ce que recherchent les manipulateurs religieux, et leur ressembler entrave l'annonce du message. 1 Cor. 9:11-12 : Si nous avons semé des biens spirituels parmi vous, est-ce trop que de récolter des biens matériels de votre part ? Si d'autres ont part à ce droit sur vous, ne l'avons nous pas bien plus ? Cependant, nous n'avons pas fait usage de ce droit, mais nous endurons tout afin de ne mettre aucun obstacle au message de Jésus. »

9. Cela détourne de la richesse centrale qu'est Jésus-Christ. Héb.10:34 : En effet, vous avez eu de la compassion pour les prisonniers, et vous avez joyeusement accepté d'être délestés de vos richesses, sachant en vous-mêmes que vous aviez dans les Cieux une richesse meilleure et qui durera toujours. Matt.13:44 : Le Royaume des cieux est semblable à un trésor caché dans un champ, qu'un homme découvre et cache de nouveau. Puis, dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il possède et achète ce champ.

10. Cela attire les gens (et encore, pas tous) vers nous, alors que le message de Jésus est que nous devons aller vers eux, comme lui est venu vers nous, en s'humiliant. Dans l'Ancien Testament, Dieu choisit un peuple, un lieu géographique, pour se révéler et que toutes les nations sachent qu'il est Dieu. Dans le cadre de ce peuple, il s'incarne en Jésus, et alors, plus de limite géographique ou ethnique ! Il s'agit de répandre le message de Jésus et non d'attirer les gens vers nous.

19 décembre 2010

L'argent – Générosité et Justice

(Traduction d'un article de Tim Keller)

Les jeunes adultes sont de plus en plus portés sur la justice sociale, et le bénévolat est devenu la marque distinctive de toute une génération d'étudiants universitaires et de jeunes diplômés. Les pourcentages de bénévoles ont recommencé à augmenter depuis la seconde moitié de cette décennie, alors qu'ils étaient en diminution depuis les années 70. Ceci est une excellente nouvelle.

Cependant, de nombreuses personnes ont non seulement intégré un ressenti émotionnel qui les pousse à agir pour les droits de l'homme et la justice sociale, mais ils ont aussi adopté des habitudes consuméristes qui vont à l'encontre des concepts de sacrifice de soi et de satisfaction différée. Bien qu'ils donnent de leur temps, ils dépensent aussi de grosses sommes pour se divertir, prendre soin de leur apparence, investir dans l'électronique ou voyager. Alors pour un grand nombre d'entre eux, le bénévolat fait partie de leur panel d'activités enrichissantes, mais ce n'est pas la caractéristique d'une vie formatée par une lutte pour la justice, et qui comprend une générosité radicale.

Quand on étudie le thème de la justice dans la Bible, on voit que très souvent la générosité financière fait partie intégrante de la justice sociale. Job dit « Si j'ai gardé mon pain pour moi, sans le partager avec l'orphelin (…) si j'ai vu (…) un nécessiteux sans vêtement, et que son cœur ne m'a pas béni de le réchauffer avec la laine de mes moutons (…) ces actes seraient aussi des pêchés à juger, car j'aurais été infidèle à Dieu » (Job 31:13-28).

Beaucoup de gens pensent que « la Justice » n'est rien de plus que la punition des crimes. Ils ne pensent pas qu'on devraient être indifférent aux pauvres, mais l'aide qu'on leur porte serait pour eux de la charité, pas de la justice. Cependant Job dit que s'il n'avait pas partagé sa nourriture ou sa laine – ses possessions – avec les nécessiteux, cela aurait été un pêché contre Dieu, et par définition, une violation de la justice de Dieu. Bien sûr, on peut appeler ce genre d'aide « charité » parce qu'elle est motivée par la compassion (charité vient de caritas qui veut dire amour), mais on considère dans la Bible qu'il est injuste de ne pas vivre une vie de générosité radicale.

Notre culture nous envoie un message équivoque. Elle nous dit : gagne plein d'argent et dépense-le pour toi-même, acquiers une identité par les vêtements que tu portes et les endroits où tu vas et où tu vis. Mais fais aussi un peu de bénévolat, préoccupe-toi de la justice sociale, parce que tu ne veux pas être un gros égoïste. Cependant, l'attitude des chrétiens envers leur temps et leur argent ne devrait pas être formatée par le message de la société mais par le message de Jésus, qui s'est fait pauvre afin de nous enrichir (2 Corinthiens 8:9).

Quiconque croit sincèrement au message de pardon et de sanctification de Jésus deviendra une personne qui pratique la justice pour les nécessiteux. La pratique de la justice comprend non seulement la restauration du mal en bien, mais aussi une générosité et une conscience sociale, et une volonté de vivre un style de vie plus modeste afin de faire preuve de générosité envers l'Eglise et les pauvres. Ce type de vie reflète la caractère de Dieu (Deutéronome 10:17-18; Psaume 146:7-9). Nous disposons des ressources Bibliques et spirituelles pour dépasser le côté superficiel de notre culture et devenir ce que les descendants spirituels d'Arbaham devraient être : une vraie bénédiction pour notre ville et les pauvres (Genèse 12:1-3; Galates 3:7).

16 décembre 2010

L'argent - Mendicité & Manipulation

Quand je me promène dans les rues des grandes villes comme Aix-en-Provence et Paris notamment, les mendiants sont partout. Je ne passe jamais dans ces centre-ville sans passer à côté d'une personne qui me demande de l'argent. J'ai déjà écrit plusieurs articles à ce sujet. La question n'est pas résolue, la réflexion se poursuit.

Je ne crois pas qu'il soit bon de donner de l'argent dans ces cas-là.

D'une part parce qu'on en sait pas ce qui va être fait de cet argent – mieux vaut donner à une association dont on aura soi-même vérifié l'impact, une association locale par exemple. C'est investir son argent sagement. Cela permet aussi de recommander les centres locaux aux personnes qui vous demandent de l'argent, en leur donnant un prospectus si on en a.

D'autre part, parce que donner de l'argent dans ce cadre développe une relation de dépendance plutôt que de restaurer la dignité humaine du mendiant. Mendier est dégradant, et est souvent ressenti comme tel. C'est une relation d'infériorité pour le demandeur, qui souvent cherche désespéremment à obtenir quelque chose du donneur potentiel, et va très vite recourir à la manipulation émotionnelle ou psychologique pour y arriver (et cela s'applique autant aux mendiants qu'à certaines associations et oeuvres charitatives, dont je déteste les méthodes).

Alors, que peut-on faire, en pratique ?

On peut donner régulièrement (même peu) à une association. Et j'insiste sur le mot “régulièrement”. Il est beaucoup plus facile de prévoir les budgets et d'entreprendre des actions durables grâce à ce genre de dons. On préfère s'assurer 10 euros par mois pendant un an que 200 euros une seule fois.

On peut aussi, et surtout, traiter les gens avec respect. De nombreux mendiants (surtout les mendiants étrangers) considèrent que mendier est un travail. Ils en cherchent pas à “s'en sortir” : ils s'en sortent déjà très bien, de leur point de vue. Et s'ils prétextent vouloir manger, ils préfèrent pourtant rarement un sandwich à de l'argent. Ceux-là exhiberont leurs enfants en bas-âge pour provoquer la pitié, et les enverront parfois vous réclamer de l'argent de manière insistante. C'est difficile de dire non à un enfant qui supplie, mais plus on le fait, ou plus on les ignore, et plus on s'endurcit.

Alors plutôt que de les ignorer ou de les envoyer au diable comme je vois beaucoup de gens le faire, et comme je suis tenté de le faire (oui, même les envoyer au diable, parce que malgré tout c'est un comportement indécent, de la part des associations comme des mendiants), je les regarde dans les yeux, je leur sourie, et je m'adresse à eux pour leur dire non. Et même s'ils insistent en croyant déceler dans l'attention que je leur porte une ouverture, je maintiens mon non sans scrupule parce que je suis convaincu que donner dans ce cas-là est mal. Et si c'est un mendiant que je croise tous les jours, je lui dirai bonjour. Je lui demanderai même peut-être son nom, et je me présenterai.

Dans mon cas, donner, rester indifférent ou s'énerver est une fuite de la situation, qui relève de la faiblesse, aussi j'essaye simplement d'être gentil – gentil et fort en même temps.

Par contre, il y a deux cas particuliers :

- Si je croise une personne qui est clairement dans le besoin, qui fouille les poubelles par exemple, alors je n'ai pas de doute que je peux aider cette personne (auquel cas je pourrai proposer de lui acheter à manger ou lui recommander un abri).

- J'encouragerai financièrement sans problème une initiative de travail – comme le fait de jouer de la musique, de faire des cendriers avec des canettes de coca, ou de vendre le Journal des Sans-Abri. Restaurer la dignité humaine passe par la reconnaissance et la valorisation de la personne.

13 décembre 2010

Les Dix Commandements : conclusion

Mais c'est quoi, cette religion qui te demande de suivre des règles impossibles, et qui ensuite te fait culpabiliser parce que tu n'y arrives pas ? Pourquoi tu n'arrêtes pas d'être chrétien ? Tu serais plus heureux !

Comme je l'ai déjà dit, il ne s'agit pas d'être heureux, mais juste.

Et je ne suis pas juste. Ces dix commandements, cette loi pourtant simple (surtout comparée à nos lois à nous), facile à retenir, je n'arrive pas à l'appliquer. Je suis trop égoïste pour m'y conformer.

Et pourtant, on n'a pas besoin d'être chrétien pour penser à la moitié de ces commandements. Personne n'aime ni ne veut qu'on lui vole, qu'on lui mente, qu'on le trompe, ou qu'on le tue. Tout le monde pense qu'il faut avoir un rythme de vie sain, et être reconnaissant pour ce qu'on a. C'est tellement évident, et pourtant personne ne traite autrui comme il aimerait être traité, et très peu de gens se traitent eux-mêmes comme ils le voudraient.

C'est cette évidence, cette loi inscrite dans le cœur humain, qui me condamne. Il ne s'agit pas de religion : cette loi me culpabilise parce que je suis coupable.

Alors pourquoi je m'inquiète de ça plutôt que de chercher à simplement être heureux ? Parce que je préfère chercher la vérité plutôt que le confort, être honnête envers moi-même plutôt que d'éluder ce genre de questions qui dérangent.

Et cette recherche m'a mené à Jésus, qui est le chemin, la vérité et la vie.

Le chemin, parce qu'en suivant l'exemple de Jésus, je suis sa loi. Et il me libère progressivement du mal que je fais (aux autres et à soi-même), en me transformant, et en me redonnant à cœur de me conformer à sa volonté.
La vérité, parce que Jésus est la seule réponse à cette question de la culpabilité : malgré la condamnation que je mérite pour avoir enfreint cette loi tant de fois, je suis pardonné parce que Jésus a subi la condamnation à ma place.
La vie, parce qu'en enfreignant la loi, je me sépare de Dieu, qui est la source de toute vie. Par Jésus, je retrouve cette connexion, et je reçois l'espérance de la vie éternelle aux côtés de Dieu.

10 décembre 2010

Le Dixième Commandement

Tu ne convoiteras(...) aucune chose qui appartienne à ton prochain. (Ex 20:17).

As-tu déjà convoité quelque chose qui appartenait à autrui ?

Nous sommes dans une culture de convoitise. Je le vois, je le veux. Même si je sais que je ne pourrai pas l'avoir honnêtement. La femme de mon voisin. La voiture de mon patron. Le charme de mon meilleur ami. L'humour de ma camarade de classe.

Et tout ça me rend malheureux. Parfois je m'imagine en Frankenstein, un patchwork fait d'éléments de vie des autres. Ce n'est plus moi, mais qu'importe, du moment que je possède ces choses qui ne sont pas à moi... J'en viens à en vouloir aux autres, d'avoir ces choses. Ils ne les traitent pas correctement, moi par contre, je saurais mieux faire. Au final, moi je mérite ces choses, mais pas eux.

Moi, qui suis infidèle à Dieu et aux hommes, un idolâtre, un diffamateur, un ingrat, un fils indigne, un meurtrier, un voleur et un menteur, oui moi, je saurais en faire meilleur usage... sans blague ?

Et voilà : un sans faute ! J'ai brisé tous les commandements de Dieu, et j'ajoute à ma longue liste de crimes celle de l'orgueil. Car c'est de là que vient la convoitise. Je plaide coupable.

7 décembre 2010

Le Neuvième Commandement

Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain. (Ex 20:16)

Plus communément : tu ne mentiras point (Lv 19:11) et tu ne feras pas courir de fausses rumeurs (Ex 23:1)

As-tu déjà... ?

Bon, ok, je plaide coupable. Y a pas de discussion possible, j'ai déjà menti. Et même aujourd'hui, alors que je suis fondamentalement contre, ça m'arrive parfois - par automatisme, tellement ça me semblait acceptable avant.

Quand on ment, on ne respecte pas la personne qui est en face. Et ça nous permet aussi de ne pas être obligé d'être cohérent avec soi-même. On peut être hypocrite sans que ça se voit : il suffit de mentir ! C'est tellement plus simple. Et puis, la vérité, ça dérange, et ça fait mal. A tel point que de nos jours, on a tué la vérité : elle n'existe plus ! Chacun la sienne, comme ça, plus de problème ! Mais c'est un mensonge hypocrite.

4 décembre 2010

Le Huitième Commandement

Tu ne voleras point (Ex 20:15).

As-tu déjà volé quelque chose ? Quoi que ce soit, à qui que ce soit. Peu importe si c'est juste un petit truc, à quelqu'un que tu connais bien ou au dernier des crétins, qui de toutes façons ne le méritait pas.

Encore une fois, je plaide coupable - ça devient une habitude.

Oui, j'ai déjà volé. Des bonbons. Et ensuite, comme tous les enfants, j'ai volé de l'argent. J'ai aussi assisté à des vols commis par des gens autour de moi, sans rien dire - ça fait de moi un complice, aux yeux de Dieu - et, accessoirement, de la loi. Pas brillant, tout ça.

Bien sûr, ça peut paraître anodin, mais par la suite il m'est arrivé de ne pas rectifier quand on me rend trop de monnaie à la caisse d'un magasin ou quand dans un restaurant la note est incomplète. Et pire encore, j'ai cherché à justifier tout ça : c'est leur erreur, pas la mienne... mais si je m'en rends compte, c'est donc que je vois l'injustice, sans la dénoncer, pour en profiter.

1 décembre 2010

Le Septième Commandement

Tu ne commettras point d'adultère. (Ex 20:14)

Je n'ai jamais trompé personne. Je connais beaucoup de gens qui l'ont fait, mais moi,jamais ! Aha, alors, je vaux mieux que les autres !

Sauf que Jésus est encore passé par là : Vous avez appris qu'il a été dit: Tu ne commettras point d'adultère. Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. (Mat 5:27-28)

Ah. Zut. Et puis j'imagine que pour une fille et pour un mec, c'est la même chose ? Bon, ben je plaide coupable, au yeux de Dieu je suis infidèle, puisque c'est comme ça. Mais je commence à en avoir marre.

28 novembre 2010

Le Sixième Commandement

Tu ne tueras point. (Ex 20:13)

Ce qu'il faut d'abord savoir, c'est que le mot "tuer", ici, fait référence au meurtre volontaire en temps de paix. Cela ne concerne donc ni le fait de tuer en temps de guerre, ni aux actes de légitime défense (même si ce dernier est un concept relativement récent).

Bah, eh, facile ! Je n'ai jamais tué personne ! Ouf, il y en a au moins un que j'ai réussi à tenir...

Sauf que Jésus a dit que quand on insultait quelqu'un d'autre, c'était comme de le tuer dans son coeur (Mat 5:21-22).

Alors dans ce cas je suis l'auteur d'un véritable génocide. Je ne me souviens même plus du nombre de fois où j'ai insulté des gens. Je ne vaux pas mieux que Hitler ou Pol Pot.

Bon, j'exagère peut-être un peu... le but est surtout de voir que ce qui importe vraiment, ce n'est pas l'acte en lui-même (tuer ou insulter), mais l'attitude (la haine, l'intolérance, le manque de respect... le pêché). Et l'acte n'est qu'une conséquence de l'attitude, donc tout acte destructeur, quelle que soit sa gravité, révèle une attitude qui n'est pas différente pour le tueur ou le diffamateur. Aussi elle est condamnée par la loi de Dieu de la même manière.

Je plaide coupable. Je suis un meurtrier aux yeux de Dieu.

25 novembre 2010

Le Cinquième Commandement

Honore ton père et ta mère (Ex 20:12)

T'es-tu toujours comporté envers tes parents d'une manière honorable ? Leurs as-tu jamais menti ? As-tu jamais essayé de les manipuler ? Les as-tu jamais insultés, en face ou dans leur dos ? Les as-tu jamais méprisé ?

Moi oui. Je plaide coupable. Pour chaque question, je réponds oui. Aux yeux de Dieu, je suis un fils indigne.

Dieu veut qu'on honore son père et sa mère. Pourquoi ? Peut-être parce que quand on naît, on est innocent de tout crime, mais aussi de tout mérite. On ne mérite rien. Et pourtant nos parents nous nourrissent, nous vêtissent, nous élèvent avec plus ou moins d'amour... ils ne sont pas parfaits, loin de là. Certains même sont horribles.

Mais peu importe qui ils sont ou la manière dont ils se comportent : Dieu nous commande de traiter nos prochains avec amour, compassion, justice, et respect. Et nos parents ne font pas exception à la règle. Mais comme on les connaît plus et mieux que toutes les autres personnes de notre vie, qu'ils ne peuvent pas nous cacher grand-chose, c'est parfois plus difficile de les aimer, de les supporter... et malgré tout on leur doit la vie, alors c'est peut-être pour tout ça qu'ils méritent un commandement particulier.

22 novembre 2010

Le Quatrième Commandement

Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier. (Ex 20:8)

As-tu toujours eu un rythme de vie sain et équilibré ? Prends-tu des temps de repos physique et de recueil spirituel, réguliers, chaque jour, chaque semaine, chaque mois, chaque année ? Et dans ce temps de contemplation, remercies-tu Dieu de tout ce qu'il t'accorde ?

L'être humain a besoin de se ressourcer régulièrement, et Dieu a établi qu'un jour de la semaine devrait lui être particulièrement dédié - mais pas uniquement pour lui, il s'agit aussi d'accorder un temps de pause pour prendre du recul et se régénérer. Bien sûr, le commandement ne s'arrête pas là, et le repos physique comme le repos spirituel, doit faire partie intégrante de la vie.

Personnellement, j'ai un sommeil très régulier. La plupart du temps. Et parfois j'enchaine des temps de sommeil complètement chaotiques. Surtout en périodes d'examen. Le stress prend le dessus, et je ne pense plus à Dieu, j'oublie de contempler tout ce qu'il a créé, tout ce qu'il m'a donné et dont je profite, j'oublie de regarder les choses du bon côté et de remercier Dieu pour ça. Et comme ma relation avec Dieu conditionne tout le reste, je deviens vite ingrat envers tout le monde.

Enfin bref, je plaide coupable. Aux yeux de Dieu, je suis un ingrat.

19 novembre 2010

Le Troisième Commandement

Tu ne prendras pas mon nom en vain (Ex 20:7)

C'est la traduction qui rend compte du commandement de la manière la plus juste, mais si on ne se soucie pas de l'économie de place, on pourrait le traduire par : "Tu n'associeras pas mon nom à des choses qui ne lui correspondent pas".

As-tu déjà utilisé le nom de Dieu comme un gros mot ? As-tu déjà dit du mal de Dieu ?

Dieu est saint, et son nom symbolise cette sainteté. Si tu utilises son nom pour exprimer quelque que chose de mal, c'est comme si tu trainais une fillette de 5 ans dans la boue.

C'est peut-être un peu extrême, comme comparaison ? Pourtant, imaginez qu'à chaque fois que vous voulez exprimer de la frustration, de la colère, de la haine, bref, des émotions très négatives, vous utilisiez le nom de votre père... Ce serait vraiment très peu flatteur, surtout si c'est quelqu'un de bien. Et imaginez que tout le monde utilise le nom de votre père pour ça. C'est comme cela que c'est ressenti par Jésus, et par les chrétiens - mais ça ne veut pas dire que je cherche à contrôler les jurons de tout le monde, simplement j'aimerais vous sensibiliser.

D'ailleurs, prendre le nom de Dieu en vain, ça ne se limite pas à ça : on peut dire la même chose de tous ceux qui prétendent faire des choses en son nom, des choses contraires à tout ce qu'il prône.

Quoi qu'il en soit, je plaide coupable. Je suis un diffamateur aux yeux de Dieu. J'ai pendant longtemps juré par son nom, et je l'ai trainé dans la boue à tort et sans même avoir pris la peine de chercher à le connaître.

16 novembre 2010

Le Second Commandement

Tu ne te feras pas d'idole (Ex 20:4)

Qui est Dieu pour toi ? Est-il simplement une force positive qui flotte dans l'univers ? Un dieu d'amour et de compassion qui ne condamnerait jamais personne à aller en Enfer ?

Si c'est le cas, alors effectivement ce dieu n'enverra jamais personne en Enfer parce que ce dieu n'existe pas. Et si quelque chose d'autre a pris la place de Dieu dans ta vie, une chose en laquelle tu places ta confiance et ton espérance pour l'avenir, alors c'est encore une fois ta version d'un dieu, qui n'existe pas.

Es-tu prêt à remettre en question ta vision de Dieu ?

Tu peux appeler ça "croyance personnelle", mais en fait tu t'es fait une image de Dieu qui te convient, qui te réconforte, que tu comprends... tu t'es fait une idole. Si Dieu existe tel que le décrit la Bible, il est plus grand que ça.

Je plaide coupable. Aux yeux de Dieu, je suis un idolâtre.

Si Dieu existe, il est plus grand que ce que je peux imaginer. Sans cesse, dans ma relation avec lui, je suis obligé de me remettre en question et de remettre en question l'image que j'ai de lui. Je vais d'idole en idole, et chaque fois il me ramène à lui. Il m'incite à être humble et à ne pas essayer de le faire rentrer dans des boites, mais la tentation est forte, la tendance est naturelle... et il m'appelle ensuite à faire la même chose avec les êtres humains.

13 novembre 2010

Le Premier Commandement

Tu n'auras pas d'autre Dieu devant moi. (Ex 20:3).

Ce premier commandement est exprimé en d'autres termes à plusieurs endroits :

Tu aimeras l'Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. - Dieu dans l'Ancien Testament (Dt 6:5).

Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. - Jésus dans le Nouveau Testament (Mc 12:30, Mt 22:37, Lc 10:27).

La question est donc : as-tu toujours fait passer Dieu avant tout le reste, dans ta vie ?

Si ce n'est pas le cas, alors, tu n'as pas respecté le premier commandement.

Personnellement, je plaide coupable. Je suis infidèle à Dieu. Même après ma conversion, après avoir décidé que la vérité était plus importante que le confort et que ça valait le coup de rechercher Dieu parce que j'avais tout à gagner et rien à perdre... même après tout ça, j'ai encore du mal, jour après jour, à faire à Dieu la place qui lui revient dans ma vie.

10 novembre 2010

Dieu a un plan génial pour ta vie !

Ceci n'est pas un message de pub.

Du 14 au 17 Avril va se tenir le Congrès du GBU, événement dont ceux qui peuvent voir mon profil sur Facebook savent que j'attends ça avec grande impatience. Le thème cette fois sera "S'émerveiller du plan de Dieu". Alors, ce n'est pas une critique, mais ça me fait penser à quelque chose. Voilà ce que ça m'évoque :

"Si tu consacres ta vie à Dieu, tu vas avoir une vie formidable, tu ressentiras une paix et une joie comme jamais avant dans toute ta vie. Tu connaîtras enfin le Seigneur ton créateur, et il t'apportera le vrai bonheur."

C'est ça que vous dites aux gens qui ne connaissent pas Dieu ? Parce que, c'est ça, après tout, le message biblique, non ?

Pensez au criminel crucifié aux côtés de Jésus, et qui lui remettra sa vie. Iriez-vous lui dire que Dieu a un plan génial pour sa vie ? "Tu vas voir, c'est super, tu vas mourir crucifié dans quelques heures, tu vas connaître le vrai bonheur".

Cas inverse : si on tombe face à quelqu'un qui est heureux - et ça existe, des gens tout-à-fait heureux et satisfaits de leur vie sans Dieu, il y a plein de gens comme ça - on risque de se retrouver à souhaiter qu'il leur arrive un malheur pour qu'ils aient besoin de Dieu.

C'est ça, le message chrétien ? "Tu es peut-être heureux, mais quand les choses iront mal, tu feras moins le malin" ?.

Quelque chose ne va pas. Si le message ne peut pas être adressé à tout le monde, alors ce n'est pas le bon message. D'ailleurs Jésus promet à ses disciples qu'ils seraient persécutés, comme lui le fut (à propos, êtes-vous persécutés ? Et sinon, alors, êtes-vous sûrs d'annoncer le bon message ? Ce n'est qu'une réflexion...).

Bon, et qu'en disait Jésus ?

Jésus parlait de l'Enfer - plus que toute autre prophète dans l'Ancien Testament.

On critique la méthode "Si tu ne crois pas en Dieu, tu vas brûler en Enfer !" (elle peut être très intimidante quand on brandit une grosse bible commentée au-dessus de la tête de l'interlocuteur...). Mais elle a le mérite d'être biblique - dans le fond tout du moins. Bien sûr, la forme est à revoir, afin de ne pas chercher à susciter la peur, mais simplement de s'adresser à la conscience de l'interlocuteur.

Parce que la question que Dieu nous posera à chacun, au final, ce n'est pas "Es-tu heureux ?", mais "Es-tu juste ?".

A suivre : une série sur la manière de mettre en œuvre une réflexion destinée à éveiller notre génération aux enjeux annoncés par Jésus, brève revue des 10 commandements (rare vestige biblique encore plus ou moins présent dans les esprits).

7 novembre 2010

J.R. Tolkien vs C.S. Lewis

Tolkien et Lewis étaient amis, et tous deux s'accordaient sur le pragmatisme du style merveilleux pour représenter de manière visible l'invisible qui existe dans notre monde, mais leurs idées sur la manière d'évangéliser par leurs écrits (les "romans christiques") étaient très différentes.

Tolkien pensait que les éléments du message de Jésus-Christ devaient être repris sans chercher à reformuler l'histoire Biblique. Ainsi, dans Le Seigneur des Anneaux, chaque personnage principal exprime une facette de Jésus, des hommes, ou de Satan, et l'histoire comporte des thèmes clairement inspirés de l'histoire Biblique.

Il y a un grand méchant qui a créé un anneau de pouvoir pour soumettre les êtres vivants à sa volonté maléfique, mais il est vaincu et perd l'anneau. Seulement son existence dépend de l'anneau, tant elle y est liée, ainsi il survit, bien qu'affaibli. Les hommes sont tentés d'utiliser l'anneau pour vaincre le mal, mais l'anneau n'a qu'un seul maître, et son pouvoir corrompt le cœur de l'homme, qui finit par n'être qu'un esclave du grand méchant. Jusqu'à ce qu'une créature des plus faibles prenne sur lui de porter l'anneau, source de tout le mal, et d'être progressivement corrompu par son pouvoir, afin de faire ce qu'aucun autre ne peut faire : l'amener là où il a été forgé et le détruire.

Sauron est une expression de Satan, et l'anneau, du pêché. On voit aussi des facettes de Satan dans tous les monstres. Frodon représente Jésus qui prend sur lui le pêché, alors qu'il est innocent, et porte le fardeau tout du long. Aragorn représente Jésus, le roi qui revient pour réclamer et établir son Royaume. Sam Gamegie est le consolateur qui aide Frodon dans sa tâche et ne le quitte jamais – il incarne l'Esprit Saint. Gandalf le Gris est à la fois une représentation de Dieu le Père (sage et mentor) et de Jésus qui meurt, descend en Enfer (chute dans la mine de la Moria), vainc la mort (le Balrog), ressuscite et a un corps transformé (il est devenu Gandalf le Blanc).

Tolkien a puisé dans la mythologie pré-chrétienne et l'a réinventée. Les mythes anglo-saxons pré-chrétiens annonçaient qu'à la fin des temps, le bien et le mal s'affronterait, mais que le mal gagnerait. De là naissait l'idée de noblesse dans le combat d'autant plus juste que c'était une cause perdue. C'est pour ça que les anglo-saxons furent fasciné par l'histoire de Jésus qui se sacrifie et semble perdre devant Satan. Mais là où la mythologie était pessimiste et défaitiste, la Bible est optimiste, et Tolkien a su garder l'esprit de tristesse de l'une tout en y intégrant l'esprit victorieux de l'autre.

Lewis était d'un autre avis. Pour lui, il fallait être clair, et reproduire ce qu'il estimait être la meilleure histoire au monde le plus fidèlement possible. C'est pourquoi dans Le Monde de Narnia, Azlan est clairement identifié à Jésus, et la Reine des Glaces à Satan.

Si je dois reconnaître que le style de Tolkien me plaît plus que celui de Lewis, c'est pourtant en voyant Le Monde de Narnia pour la deuxième fois (et cette fois-ci sachant que c'était une œuvre d'évangélisation) que j'ai réalisé ce que la foi chrétienne avait à m'offrir. Je ne dis pas que Le Seigneur des Anneaux ne m'aurait pas permis la même chose, mais simplement que les deux fonctionnent.

Enfin, un troisième auteur m'intrigue. Il est difficile de trouver des commentaires sur sa théologie ou sur sa philosophie de l'écriture. Révérend Dodgson, bien que vous le connaissiez sous un autre nom, est l'auteur d'une représentation de Dieu des plus pertinente pour notre génération, à mon avis. Il s'agit de l'Épée Vorpale.

C'est une épée, qui semble être un objet inanimé, mais on dit qu'elle a une volonté propre. Avant son grand combat contre le dragonesque Jabberwocky, Alice, qui ne sait pas se battre, se voit conseiller de « simplement s'accrocher à l'épée », parce que c'est l'épée qui fera le reste. Enfin, quand le Jabberwocky avance sur Alice, il dit « Ah, mon éternel ennemi ». Croyant qu'il lui parle, Alice se défend : elle vient à peine de le rencontrer. Et la réponse du Jabberwocky est des plus intéressantes : « Silence, simple serviteur ! Je m'adressais à la Vorpale ».

4 novembre 2010

Si Dieu est bon et tout-puissant, pourquoi le mal ?

J'ai déjà indiqué quelques pistes de réflexion ici et . Récemment j'ai eu l'occasion de me retrouver devant la question, et par la suite j'ai trouvé d'autres pistes de réflexion. En voici le résumé.

Tout d'abord une distinction : à qui s'adresse-t-on ? Si c'est un jeune prétentieux en première année de philo qui vous demande « Si Dieu est omnipotent et bienfaisant, comment résous-tu le problème de Théodicée ? », alors une réplique intellectuelle sera plus indiquée, et on pourra faire preuve d'audace.

Si, comme ça m'est arrivé, c'est une personne qui fait référence à une tragédie personnelle ou familiale, autrement dit s'il y a une composante émotionnelle à la question, alors c'est différent. Une réplique intellectuelle, aussi valide qu'elle soit, ne signifiera pas grand-chose face à la souffrance de cette personne.

Quoi qu'il en soit la réponse est la même (Jésus) mais c'est l'angle pour l'aborder qui sera différent.

Réponse intellectuelle :

La Bible dit effectivement que Dieu est bon et tout-puissant. Ce que tu me demandes, si je comprends bien, c'est pourquoi Dieu ne rend pas justice sur terre.

Tu penses qu'il y a des choses qui ne devraient pas arriver, et tu ne vois pas pourquoi un Dieu bon et juste les laisserait arriver s'il a le pouvoir de les en empêcher.

Et il y a une réponse, mais elle n'aurait aucun sens maintenant parce que tu ne formules pas la question comme il faut. Et tu ne formules pas la question comme il faut parce que tu ne comprends pas de quoi il retourne.

La bonne question, c'est : Si Dieu est parfaitement bon, juste, et tout-puissant, pourquoi ne me punit-il pas pour toutes les fois où j'ai fait du mal dans ma vie ?

Parce que tant que tu ne formules pas la question comme ça, tu penses que le mal c'est quelque chose qui existe, là dehors, quelque part. Et tu penses que tu n'en fais pas partie. Tu te dis qu'il y a un problème dans le monde, mais tu ne réalises pas que ce problème, c'est toi et moi.

As-tu déjà menti ? As-tu déjà insulté quelqu'un ? T'es-tu déjà comporté de manière égoïste ? As-tu déjà triché ? As-tu déjà trompé ? Moi, oui. Considères-tu que quoi que ce soit dans cette liste soit un comportement constructif ? En d'autres termes, crois-tu que ce soit bien ?

Et même si tu penses que dans l'ensemble, tu ne fais rien d'extraordinairement mal... le monde est un bateau qui coule: il y a ceux qui trouent la coque, ceux qui vaquent à leurs occupation sans se préoccuper de la situation, et ceux qui essayent de contrer l'action des premiers (les empêcher de trouer la coque, réparer la coque, récupérer ceux qui se noient). Sur un bateau qui coule, il n'y a pas de neutralité : ceux qui n'aident pas le bateau à flotter l'aident à couler, par le fait qu'ils ne prennent pas leurs responsabilités face à la situation.

Pourquoi un Dieu bon et tout-puissant devrait nous laisser vivre ? Pourquoi ne devrait-il pas nous supprimer de la surface de la terre ? Faire le bien, c'est normal, mais faire le mal, c'est inexcusable. On le sait, on le sens. Même si on essaye toujours de se justifier, afin de ne pas avoir à assumer ses responsabilités.

Maintenant, tu es prêt à entendre la réponse : C'est parce qu'il t'offre le pardon en prenant sur lui la punition pour tout le mal que tu as pu faire. Il te laisse vivre ta vie librement même si tu agis jour et nuit contre lui, rien que parce qu'il t'aime et qu'il veut que tu te réconcilies avec lui.

Alors la vraie question c'est: vas-tu accepter son offre de pardon et de réconciliation ?

Réponse émotionnelle :

Je ne sais pas pourquoi, dans ton cas particulier, Dieu permet que ça arrive.

Tu souffres, et c'est injuste. Et Dieu peut comprendre ça, parce que lui aussi il a souffert de manière injuste. Il a vécu une vie humaine, il a été condamné pour des crimes qu'il n'avait pas commis, et il est mort d'une des pires manières qui soit.

Tu souffres, et c'est injuste, et tu peux le dire à Dieu. Tu peux lui demander pourquoi, tu peux être en colère. Il a souffert injustement, justement pour que tu puisses lui parler, le connaître. Ce n'est pas juste une belle idée ou un Grand Barbu là-haut dans les nuages, c'est un Dieu qui est là avec toi à chaque instant, qui sait que tu souffres, et il veut te dire que tu n'es pas tout seul.

C'est un Dieu qui te console, qui t'aide à supporter la souffrance, et même à guérir par la suite, à te fortifier, à braver la souffrance pour aider d'autres à moins souffrir. Parce que la pire souffrance qui soit, c'est la souffrance solitaire.

1 novembre 2010

Concepts clés

Je sais que beaucoup d'entre vous ne prennent pas toujours le temps de lire mes articles en entier, tout en se disant "Ah oui celui-là a l'air intéressant, il faudra que je le lise plus tard". Afin de vous faciliter les choses, voici un bref résumé des concepts que j'ai présenté sur mon blog et auxquels je fais référence.

1. La Postmodernité: C'est, comme Internet, difficile à définir. C'est ce qui vient après l'époque moderne, quand la Raison et la Science étaient censées en finir avec la Religion et la Superstition. Aujourd'hui, l'individualisme a occasionné tant de solitude et de conflits que l'on recherche surtout l'unité et la paix, en rejetant tout ce qui peut créer des divisions. Mais le ressenti personnel reste très important: on essaye de se débarrasser des méfaits de l'individualisme tout en restant individualiste. Donc pas de vérité absolue et pas de "méta-récit" commun, c'est-à-dire pas d'histoire globale de l'humanité dans laquelle chaque personne peut se retrouver. Au contraire on valorise l'histoire de chacun : cela évite les débats (et la réflexion), tout est personnel, subjectif.

2. La Religion: Système de croyances qui dit qu'on peut, par ses propres efforts, arriver au salut ou le mériter. Le Salut, c'est, en gros, la libération du cycle de la souffrance qui nous est infligée et qu'on inflige. Efforts personnels, donc sens de supériorité, et ça finit en justification de l'oppression et de la violence envers ceux qui ne font pas les mêmes efforts. Parce que ceux qui font les efforts sont les gentils et les autres sont les méchants. Bien que les hommes aient fini par en transformer le message pour en faire une religion, le christianisme, à l'origine, n'est pas une religion (et c'est de ce christianisme originel que je parle sur ce blog, c'est celui que je défends).

4 courants liées à religion dont je parle souvent :

- l'Athéisme: c'est le fait de nier l'existence d'un Dieu personnel, et non pas le fait de ne pas avoir quelque chose dans sa vie qui occupe la place d'un Dieu (voir Foi, plus bas).

- L'Agnosticisme: Il ne s'agit pas de douter de l'existence de Dieu, ce que tout le monde fait en réalité, même les croyants (ils doutent mais ils ont la foi). Il s'agit d'affirmer qu'on ne peut pas savoir si Dieu existe, ou qu'on ne peut pas le connaître.

- Le Néo-paganisme: Spiritualité de notre-mère-la-terre remise au goût du jour, surfant sur la vague de l'écologie et de l'astrologie.

- Le Gnosticisme: Spiritualité qui dit que le salut s'obtient par la connaissance, que cette connaissance est cachée, et donc qu'il faut être initié, afin de la rechercher en soi, où se trouve le lien avec le divin.

3. La Foi: Avoir foi en Dieu, ça ne se limite pas à croire en son existence. Il s'agit d'avoir confiance en lui et d'espérer que cette confiance nous permettra de nous épanouir dans cette vie et celle d'après. Tout le monde a la foi en quelque chose, et cette chose occupe la place de Dieu dans leur vie: soi-même, sa carrière, son partenaire, le sexe, le sport, l'aventure, ses enfants... Même si l'on réduit la foi à un simple postulat, tout le monde a la foi : tout le monde commence par croire en quelque chose qu'il ne peut pas prouver; la fiabilité de sa raison, de ses sens, des lois de la physique, etc.

4. Les Évangéliques: Chrétiens qui cherchent un équilibre entre raison, tradition, et expérience, dans le rapport à Dieu; et qui cherchent à être fidèles au christianisme originel (avant que religion et gouvernement ne se mêlent et ne se pervertissent l'un l'autre). Très actifs dans la diffusion du message Biblique, moins dogmatiques, ils permettent plus de libertés, malheureusement aussi plus de dérives, mais également plus d'authenticité dans la foi en Dieu (il y a très peu d'évangéliques qui croient en Dieu uniquement par tradition). Ne pas confondre évangélique et évangéliste (personne dont la profession est d'évangéliser).

5. Unisme et Deuxisme: Toutes les religions considèrent que tout est un, Dieu et la création sont confondus, et nous faisons partie de ce grand tout. Ce sont des "Unismes". La Bible est la seule à promouvoir une vision où il y a deux choses séparées : le Créateur et le Créé. C'est le seul Deuxisme. De ce point de vue-là, toutes les religions se trompent en encourageant les gens à chercher le Créateur parmi le Créé, autrement dit chercher un Dieu dans les éléments de l'univers (la nature, le Soleil, les animaux), alors que Dieu a créé tout ça. C'est comme si on disait de chercher l'auteur dans son livre.

29 octobre 2010

Le message de la Bible

Il y a un seul Dieu, et il a créé l'univers.

Il nous a créé à son image, mâles et femelles, capables d'aimer, de raisonner, de choisir librement.

Il nous a créé pour étendre le cercle d'amour parfait dont il fait partie, pour qu'il nous aime et pour que nous l'aimions.

Mais Satan nous a menti et nous avons choisi de pêcher contre Dieu, de nous rebeller, de lui désobéir.

En conséquence, nous sommes séparés de Dieu, physiquement, d'où la souffrance, et spirituellement, d'où notre tendance à faire le mal. C'est comme une maladie génétique héréditaire.

Il nous avait confié la création, nous avons entrainé la terre dans notre déchéance, et nous continuons aujourd'hui.

A présent nous pensons tous que nous sommes nos propres dieux, décidant de ce qui est bien ou mal, et vivant notre vie selon nos propres normes.

Alors Dieu est venu, par amour, intervenir dans l'Histoire humaine : c'est Jésus, entièrement homme et entièrement Dieu.

Il est né d'une vierge, et a vécu une vie parfaite, respectant toujours la volonté de Dieu et lui faisant confiance, bien qu'il ait été tenté de ne pas le faire.

Étant séparés de Dieu, nous nous sommes rendus coupables de nombreux crimes contre lui, contre sa création, et contre nous-mêmes. Et ces crimes méritent une punition, vers laquelle cette maladie qui nous pousse à faire le mal nous amène: la mort.

C'est pourquoi Jésus est allé mourir sur la croix, se substituant à nous, tout comme les premiers humains, en se rebellant, s'étaient substitué à Dieu.

Ainsi il a volontairement pris sur lui la punition pour les pêchés, les crimes commis par ceux qui auraient suffisamment confiance en lui pour lui remettre leur vie. Ainsi il nous offre un remède à la maladie qui nous afflige.

Par sa mort, Jésus a racheté tous les humains qui voudront bien avoir foi en lui.

Puis son cadavre a été placé dans une tombe, et il est resté enterré pendant 3 jours. Le 3e jour, un Dimanche (d'où le culte chrétien ce jour-là), il est ressuscité, victorieux du pêché, de Satan, de la mort, de l'Enfer.

Et il nous a envoyés avec le Saint-Esprit comme compagnon de route et témoin, en tant que missionnaires dans le monde, pour annoncer la bonne nouvelle : qu'il y a une solution au problème du mal, et que cette solution c'est lui.

Enfin, Jésus est monté au ciel, et il est encore vivant aujourd'hui. Il appelle le monde entier à se repentir du mal, à avoir foi en lui afin d'être pardonné et de vivre une vie transformée, selon sa volonté.

Il reviendra pour juger les vivants et les morts : ceux qui auront cru en lui vivront éternellement dans son Royaume des Cieux, et ceux qui n'auront pas eu foi en lui souffriront d'être séparés de lui, dans les tourments éternels de l'Enfer.

C'est ce que dit la Bible.

26 octobre 2010

Superstition et Manipulation

Le message biblique ne peut tout simplement pas être de la superstition. Il ne peut pas s'agir d'un « remède mental » pour rassurer les faibles d'esprit qui ont peur de la mort, comme par exemple la vision postmoderne qui dit que "tout le monde a sa propre vérité et que toutes les religions mènent à Dieu" (c'est pratique, on n'a pas à s'inquiéter, et puis ça évite d'avoir à réfléchir). C'est impossible. Il y a peut-être des gens qui vivent cela et appelle ça « foi chrétienne », mais ils se trompent.

Et cela, pour la raison suivante : s'il s'agit uniquement de la mort, alors le salut, le ticket pour le paradis, serait disponible après la mort et avant le Jugement Dernier. Si on existe encore après la mort, alors on devrait encore pouvoir choisir, en tous cas ça serait plus rassurant, au cas où on se serait trompé. On vivrait mieux, faisant ce qu'on veut dans cette vie, et choisissant tous le Paradis après la mort.

Le problème, c'est que ce n'est pas ce que dit Jésus. Dans une parabole, il parle d'un homme qui meurt, voit à quel point il s'est trompé dans sa vie et regrette ses choix. Mais il est trop tard, il est en Enfer et ne peut même pas prévenir ses frères qui vivent encore. Il n'y a pas de deuxième occasion : la vie, c'est notre seule chance.

=> Alors il s'agit peut-être de manipuler les gens ?

Le message biblique ne peut pas non plus être une manipulation. Il ne peut pas s'agir de « l'opium des masses », de religion. C'est impossible. Il y a certainement des gens qui ont essayé et essayent encore de le pervertir pour en faire un outil de manipulation, mais il ne s'agit plus du message biblique.

Et cela, pour la raison suivante : Jésus est venu pour nous libérer, et pour nous montrer ce que c'était que l'amour du prochain auquel il nous appelait. Cet amour libérateur, c'est ce qui nous permet d'être restaurés, et de propager l'amour et la liberté offerte par Jésus.

Jésus passait le plus clair de son temps entre ses disciples et les rebuts de la société, et s'il était vraiment Dieu fait homme, tout ce qu'il a vu a dû le dégoûter, mais il n'a pas cherché à imposer ses règles à ceux qui l'écoutaient. Même parmi ceux qui le suivaient et se soumettaient à son autorité, il n'a pas cherché à imposer la vérité. Même Judas l'a trahi, et Jésus l'a aimé et laissé libre jusqu'au bout. Il parlait à ses disciples de Dieu et de sa volonté pour leur vie, il avait de la compassion pour eux, les écoutait et répondait à leurs besoins physiques et spirituels.

Le message biblique nous appelle ici et maintenant à faire notre choix, à changer de vie, repartir de zéro en cheminant cette fois avec Dieu. Il nous appelle à recevoir et témoigner un amour libérateur. Il ne s'agit ni de superstition, ni de manipulation. Il s'agit de Jésus.

23 octobre 2010

Entre deux mondes

Si l'on vit selon la volonté de Dieu, selon les principes établis par Jésus, il y aura toujours une partie de ce qu'on fait qui sera comprise et admirée par la culture dans laquelle nous sommes, et une partie qui offensera.

Par exemple, au Moyen Orient, l'éthique sexuelle chrétienne est très bien vue. Par contre, on y trouverait stupide l'approche du pardon. Au contraire, à Paris, c'est l'approche du pardon qui fait des merveilles, tandis que l'on y considère répressive l'éthique sexuelle chrétienne.

Comme le dit la Bible, nous serons en odeur de sainteté pour ceux qui sont sauvés, et les autres ne pourront pas nous sentir.

Où qu'on soit, si l'on vit une vie de service et qui va à contre-courant de la culture locale, car c'est ce que Jésus nous commande, certains de nos actes seront loués et d'autres seront maudits. Nous devons nous contenter de ce que nous plantons des graines – tant mieux si elles germent, mais ce n'est pas notre responsabilité.

C'est important parce qu'on pourrait être tenté de diluer l'Évangile pour ne pas choquer. Le but n'est pas de choquer, et bien sûr il faut être sensible et pertinent dans son discours, mais rappelez-vous que le message de Jésus est scandaleux pour ce monde.

Le problème vient souvent, je pense, de ce qu'on ne se sent pas capable de défendre le discours de Jésus. Sur des questions comme l'Enfer, l'avortement, l'homosexualité, le mariage, et la religion pour n'en citer que quelques-uns, les débats sont souvent houleux. Il est important de bien savoir ce qu'en dit Jésus et d'y avoir réfléchi et remis dans notre contexte, et il est également important de défendre ses positions avec amour, mais sans compromis.

20 octobre 2010

Suivez un bon enseignement

Internet, c'est génial. On peut télécharger des sermons, des conférences, des cours, des commentaires bibliques gratuitement, et dans tous les formats : écrits, audio, vidéo...

Voici quelques liens qui vous permettront d'accroître votre médiathèque pour les longs trajets et les moments que vous réserverez à votre croissance personnelle dans la foi.

Pour les francophones :

La Faculté Libre de Théologie Évangélique (Vaux-sur-Seine)

Question Suivante

Logiciels bibliques (je recommande Bible Online ou e-Sword)

Pour les anglophones :

The Truth Exchange

Mars Hill Church

Mark Moore

Et si vous cherchez d'autres bons enseignants anglo-saxons, je vous recommande de rechercher sur internet des ressources de : John Piper, Tim Keller (Redeemer), D.A. Carson, Peter Jones, H.G. Clark, C.H. Spurgeon, Billy Graham, Francis Schaeffer, John Stott, Wayne Grudem...

Pour tout le monde :

La section "Christianisme" sur iTunes

17 octobre 2010

L'agnosticisme n'existe pas

Les gens qui se disent agnostiques ne savent généralement pas ce que veut dire agnostique. Ceux qu'ils veulent dire par là, c'est qu'ils ne savent pas si Dieu existe. Autrement dit, ils doutent.

Ce qu'ils ne savent pas non plus, c'est que tout le monde doute. Les athées doutent de l'existence de Dieu, les croyants doutent de l'existence de Dieu ou du fait qu'ils peuvent avoir confiance en lui. Seulement, les croyants contre-balancent ça avec la foi en Dieu, les athées avec la foi en autre chose.

Donc, l'agnosticisme en tant que position particulière sur l'existence de Dieu, ça n'existe pas.

Alors il reste l'agnosticisme originel, qui dit qu'on ne peut pas savoir si Dieu existe.

S'il s'agit de "savoir" dans le sens "être sûr à 100%", en quoi est-ce un courant de pensée particulier ? Car les athées et les croyants s'accordent aussi sur ce point. On ne peut pas savoir, et c'est pour ça qu'on a, ou non, la foi.

S'il s'agit de "savoir" dans le sens "avoir de bonne raisons de penser", c'est alors faux. Par exemple dans le cas du christianisme, la Bible se revendique elle-même comme indice sérieux de l'existence de Dieu, il suffit de l'étudier pour se faire un avis, positif ou négatif.

14 octobre 2010

Et Marie-Madeleine dans tout ça ?

Jésus a-t-il eu des relations sexuelles avec une femme ?

On pourrait penser que si Jésus voulait vraiment vivre une vie humaine, il était nécessaire de connaître l'union avec une femme. C'est un argument qui présuppose que la vie humaine n'est pas une vraie vie pleinement vécue si on n'a pas de relations sexuelles, que l'épanouissement de l'humain passe obligatoirement par l'épanouissement sexuel.

Pourtant cela contredirait non seulement le caractère de Dieu (Genèse 1:27 « Et Dieu créa l'humain à son image; il le créa à l'image de Dieu; il les créa mâle et femelle »), mais aussi l'objectif de la mission de Jésus (non pas fonder une famille, mais sauver l'humanité, Ephésiens 5:22-23).

Sans oublier que, d'après Jésus lui-même, le sexe doit se limiter au cadre du mariage, or Jésus n'était pas marié. Il aurait donc menti et trahi ses propres préceptes s'il avait eu des relations sexuelles.

Mais comment sait-on que Jésus n'était pas marié ? La Bible ne dit rien à ce sujet.

Justement ! Examinons les faits suivants:

1.Si Jésus avait été marié à Marie-Madeleine, on s'attendrait à voir une certaine vénération de cette dernière dans l'histoire, comme pour Marie ou diverses Saintes. Or ce n'est pas le cas.
2.A chaque fois que la Bible parle de la famille de Jésus, sa mère, ses frères et ses sœurs sont mentionnés, mais jamais une quelconque femme. Pourtant on mentionne les femmes des apôtres, et notamment celle de Pierre (1Co.9:5, Mt.8:14).
3.Le Saint Graal rempli de vin serait censé symboliser le ventre maternel qui porte le sang royal de Jésus (Da Vinci Code). Pourtant dans la littérature biblique, le ventre maternel était toujours synonyme de gestation ou de protection, pas de lignée liée au sang. En fait, le sang versé y est systématiquement représentatif de la mort.
4.« Quasiment tous les juifs de l'âge de Jésus étaient mariés ». Et alors ? Il n'y avait pas de loi qui obligeait à se marier, d'une part (d'ailleurs les Juifs Esséniens ne se mariaient pas par choix), et d'autre part Jésus était loin de faire comme tout le monde, comme le montre sa vie à contre-courant culturel (notamment en ce qui concerne sa relation aux femmes, qu'il traitait de manière égalitaire).
5.« L'évangile de Philippe dit que Marie était la compagne de Jésus et qu'il l'embrassait souvent». D'abord cet évangile a été écrit plusieurs centaines d'années après la mort de Jésus par une secte d'illuminés. Ensuite, ce document a été écrit en copte, et le mot copte traduit par « compagne » n'a jamais signifié « femme » ou « partenaire sexuelle », dans toute la littérature copte. Quant aux soi-disant baisers, en fait ce passage de l'évangile de Philippe est incomplet et on ne sait pas qui Jésus était censé embrasser souvent, c'est un ajout purement spéculatif.
6.Aucun autre évangile extra-biblique (et donc en dehors de l'autorité de l'Église, si l'on soupçonne cette dernière d'avoir censuré certains passages) ne mentionne quoi que ce soit qui se rapporte de près ou de loin à des relations sexuelles ou un mariage entre Jésus et Marie-Madeleine.

Mais pourquoi Jésus ne s'est-il pas marié ?

Nous avons déjà vu que ce n'était pas là sa mission, qu'il est venu pour être symboliquement le mari de l'Église (l'ensemble des chrétiens) et non d'une seule femme.

Il ne s'agit aucunement de dire que le sexe est un pêché, car le sexe a été créé par Dieu et il est donc bon (dans le cadre du mariage uniquement, comme le confirme Jésus d'ailleurs).

Une autre raison à cela est que Jésus savait qu'il allait mourir et se mettre en couple, risquer de fonder une famille alors qu'on va mourir bientôt, c'est relativement problématique.

Enfin, Jésus parle aussi du célibat, en disant que ce n'est pas pour tout le monde, mais qu'il vaut mieux pour ceux qui en ont la capacité de rester célibataires, afin de ne pas être distrait de leur mission dans le service de Dieu. Et c'est exactement ce qu'il a mis en pratique lui-même.

11 octobre 2010

Bible & Homosexualité

La Bible a été utilisée de manière erronée pour justifier des doctrines homophobes au cours des siècles. Aussi dans un effort de libération de l'emprise de l'Église, des interprétations tout aussi erronées, mais pro-homosexualité, sont apparues. Ces interprétations sont d'autant plus répandues aujourd'hui, dans le cadre de pensée postmoderne où l'avis de chacun sur les textes bibliques est également valable, peu importe la compétence ou l'autorité des gens en la matière.

Afin d'y voir plus clair, voici un bref commentaire des 5 passages qui concernent ce sujet.

1)Genèse : Dieu a créé l'homme et la femme, son plan originel se limite donc à l'hétérosexualité.

Interprétation pro-homo : L'hétérosexualité est la seule sexualité qui peut aider à procréer, donc forcément si Dieu veut que les premiers humains obéissent à son commandement « Croissez et multipliez », il va créer l'hétérosexualité. Mais ça ne veut pas dire qu'il ait quoi que ce soit contre les relations homosexuelles. En fait, on peut le voir chez les animaux: l'homosexualité fait partie de la nature, de la création de Dieu.

Réponse : La critique n'est pas à l'encontre des homosexuels, mais des pratiques homosexuelles. Ce n'est pas parce qu'on se découvre à la puberté une certaine orientation ou qu'elle est présente dans la nature que c'est forcément en accord avec la volonté de Dieu : les gènes conditionnent de nombreuses prédispositions, dont la pédophilie, l'alcoolisme, l'obésité, etc. Est-ce pour autant la volonté de Dieu ? Non, ce sont les conséquences du pêché, dans la nature comme chez les hommes.

2)Sodome et Gomorrhe : Dieu détruit deux villes pour cause d'immoralité sexuelle après que leurs habitants aient cherché à avoir des relations homosexuelles avec des étrangers.

Interprétation pro-homo: Le texte exact dit que les habitants ont réclamé que les étrangers de passage dans leur ville sortent dans la rue pour qu'ils les « connaissent ». Le mot hébreux est « yada », qui est utilisé 943 fois dans l'Ancien Testament, et n'est que 10 fois traduit par « avoir des relations sexuelles ». Pourquoi en conclue-t-on obligatoirement qu'ici le mot « connaître » signifie « avoir des relations sexuelles », forcées qui-plus-est ? D'ailleurs dans Ézéchiel (16:49), il est clairement spécifié que le crime des habitants de Gomorrhe était d'être « inhospitaliers ».

Réponse : Juste parce que le mot « yada » n'est que rarement utilisé pour signifier « avoir des relations sexuelles » ne veut pas dire que ce n'est pas le cas ici. La foule voulait violer les étrangers, et on le voit clairement quand le propriétaire de la maison offre ses propres filles à la place et que la foule les viole. L'intention de la foule est claire dans le contexte. D'ailleurs Jude 1:7 le dit clairement ("Les habitants de Sodome, de Gomorrhe et des villes voisines se sont livrés de la même manière à la débauche et ont recherché des relations sexuelles contre nature. C'est pourquoi ces villes ont été condamnées à un feu éternel, elles aussi, et servent ainsi d'exemple").
Quant à Ézéchiel, tout le monde conviendra que de chercher à violer de nouveaux arrivants est plutôt inhospitalier. D'ailleurs ça n'aurait aucun sens de dire qu'ils étaient inhospitaliers s'ils voulaient simplement « connaître » les étrangers.

3)Lévitique : la loi de Moïse dit qu'un homme qui couche avec un autre homme doit être tué pour un tel crime. De plus Onan, en se retirant de sa femme pour « verser sa semence à terre », provoque la colère de Dieu.

Interprétation pro-homo: Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il s'agissait d'une tribu en campagne de guerre. Tout comme dans la Genèse, il était essentiel de procréer au maximum, ce que la libre pratique de l'homosexualité aurait gêné. Le crime d'Onan quant à lui n'est pas d'avoir « tué » une quelconque vie présente dans sa semence – ce que l'on pourrait aussi reprocher aux homosexuels en s'appuyant sur le texte biblique – mais de ne pas avoir procréé quand sa tribu en avait besoin. Aujourd'hui, nous n'avons plus besoin de croître, de conquérir et coloniser la terre, nous l'avons déjà fait. Le commandement est caduque, et ne peut plus être utilisé contre les homosexuels – d'ailleurs les chrétiens hétéros ne se privent pas de contraception : où est la différence ? Nous sommes sous la grâce, pas sous la loi.

Réponse : Encore une fois, si on replace le passage dans son contexte, on voit que cette loi fait partie d'une série de lois sur l'éthique sexuelle, et qui interdit aussi l'inceste et la zoophilie – choses qu'on ne chercherait pas à justifier en disant que les mentalités doivent évoluer. Jésus a accompli la loi et nous sommes sous la grâce, mais il n'a pas aboli l'éthique sexuelle, en fait il a prôné un renforcement des standards de l'éthique sexuelle classique juive.

4)Jésus n'a jamais rien dit contre les homosexuels. En fait, Jésus aime ceux que les autres jugent « criminels et pêcheurs » (prostituées, lépreux, percepteurs d'impôts, etc.).

Interprétation pro-homo: Il est temps que les chrétiens arrêtent de considérer les homosexuels comme des lépreux quand ils ne font qu'exprimer la nature que Dieu a placé en eux. Par la grâce de Dieu, nous évoluons, et les chrétiens évoluent aussi. Au début le peuple de Dieu offrait ses propres bébés en sacrifices, puis Dieu les a éduqués un peu et ils offraient des animaux en sacrifice, Dieu a continué à les éduquer progressivement, avec pédagogie, et maintenant nous offrons de l'argent et du temps en sacrifice. Même chose pour l'esclavage, le racisme, le statut de la femme... De la même manière, en ce qui concerne l'homosexualité, les mentalités doivent évoluer.

Réponse : Encore une fois, Dieu n'a pas placé cette nature en eux, ce sont les conséquence de la chute. Jésus n'a jamais rien dit contre les homosexuels, mais il a dit qu'il existait un type de personnes qu'il a appelé les « eunuques pour le royaume de Dieu » (Mat.19:12), autrement dit ceux qui n'auront jamais de relations sexuelle justement parce qu'ils croient en Dieu. Il confirme en outre ce que dit la Genèse (Mat. 19:4-5), limitant selon la tradition le sexe au cadre du mariage hétérosexuel.

5)Enfin, dans les épîtres, trois passages parlent de l'homosexualité : 1Cor.6:9, 1Tim.1:10 et Rom.1:26-27.

Interprétation pro-homo: Ces trois épitres sont de la main de Paul, qui était homophobe malgré lui. Il ne pouvait pas s'en empêcher, c'était un homme de son temps, influencé par sa culture juive très stricte, et on ne peut pas lui reprocher. Il ne savait pas tout ce que nous savons aujourd'hui – alors s'il n'était pas coupable, nous le sommes en étant homophobes.
Mais même ce juif, leader de l'église dans les premiers temps, ne condamne jamais les relations amoureuses entre deux adultes consentants. Ce qu'il condamne, c'est la réalité de ces deux mots : arsenokoitai et malakos. Étymologiquement, le premier vient du grec arsenos, « hommes » et koitai « coucher », autrement dit un homme qui couche avec un autre homme. Le deuxième signifie « être doux » ou « efféminé ».
Mais les mots ne signifient pas toujours ce que leur étymologie indique. En fait, le premier mot fait référence aux hommes qui se prostituaient. Quant aux deuxième mot, les Pères de l'Église l'utilisaient pour désigner, entre autres, la masturbation. La prostitution et toute forme de masturbation, comme la pédérastie, le viol, et les aventures d'un soir, ne font pas partie de la vision biblique du sexe. Les relations amoureuses entre adultes consentants, si.

Réponse : Paul n'était pas homophobe, il était simplement inspiré de Dieu. Que ces deux mots puissent être utilisés dans ces deux sens spécifiques ou non, ils désignent plus largement les pratiques homosexuelles en général. La signification d'arsenokoitai n'est pas certaine et pour le moins polémique, c'est apparemment un néologisme inventé par Paul. Mais si l'ont regarde le passage de référence dans le Lévitique (18:22 et 20:13), que Paul, un juif éduqué, connaissait certainement, nous voyons que l'injonction qu'un homme (arsenos) ne doit pas coucher (koitai) avec un homme (arsenos), la signification du mot n'est plus si mystérieuse. D'autant qu'il existe d'autres mots pour désigner d'autres réalités, notamment celle de la pédérastie (paiderastïs).
Enfin n'oublions pas que Paul a aussi écrit Rom.1 : " car leurs femmes ont changé l'usage naturel en celui qui est contre nature, et de même les hommes, abandonnant l'usage naturel de la femme, se sont enflammés dans leurs désirs les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes le salaire que méritait leur égarement". Il serait difficile d'être plus spécifique. Ce sont donc les pratiques elles-mêmes qui sont en cause, et non un concept de relations amoureuses, ou entre adultes consentants.
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Alors, oui, la Bible condamne clairement toute forme de pratiques homosexuelles. Ce n'est pas de l'homophobie : la Bible ne condamne pas les homosexuels. En fait, si on dit que la Bible est homophobe, c'est parce qu'on a décidé que l'homosexualité était une identité: on dit "je suis homo", mais jusqu'ici tout mène à croire que l'homosexualité est le résultat de facteurs génétiques et environnementaux combinés.

Seulement, comme la société a rejeté les homosexuels à cause de leurs pratiques, ils ont fini par s'identifier par ce trait distinctif de leur sexualité, par effet de minorité, et en particulier dans une société ou « je suis ce que je fais ».

Mais le problème, ce n'est pas le sexe. Les gens peuvent vivre sans avoir de relations sexuelles, leur tête ne va pas exploser, ils ne vont pas flétrir et mourir misérables. On peut vivre sans sexe, par contre on ne peut pas vivre sans relations, sans amour, sans communauté. Et si les chrétiens intégraient plus les homosexuels, leur témoignaient plus d'amour, ces derniers le vivraient beaucoup mieux, et seraient moins tentés d'interpréter la Bible d'une manière qui réponde a un besoin qui leur semble essentiel, identitaire.

Comment je le sais ? Parce que j'en ai fait l'expérience. Je suis homosexuel, j'ai étudié la question pendant plus d'un an, et croyez-moi ça n'a pas été facile. Je n'ai pas considéré sereinement la possibilité de me passer de sexualité juste parce que c'était l'interprétation traditionnelle. Mais j'ai été entouré de gens qui n'ont jamais cherché à m'imposer quoique ce soit, qui se sont contentés de m'aimer, tout en affirmant que la Bible était claire sur le sujet de l'homosexualité. Et je me suis dit que si Dieu existait réellement, alors c'était plus important que ma sexualité, et que si la Bible était vraiment sa parole, alors il promettait de m'aider à le comprendre, à bien le vivre. Et je le vis très bien.

5 octobre 2010

La Gay Pride

La Fierté Rose, comme on l'a baptisé en France, ou Gay Pride pour le reste du monde, n'est pas simplement, comme elle a pu le paraître à l'origine, une manifestation de la « non-honte » des homosexuels dans la société. Si c'était le cas, il n'y aurait pas besoin de toutes ces exhibitions sexuelles (et souvent indécentes).

Il s'agit de plus que ça. Non seulement les homosexuels s'identifient presque majoritairement par leur sexualité, comme si c'était tout ce qui les définissait, mais en plus ils défendent et encouragent un changement moral et spirituel dans la société vers une acceptation totale de toutes formes de sexualité.

Or si très peu de gens sont effectivement homosexuels, on peut logiquement s'attendre à ce que les comportements sexuels se diversifient tout simplement parce que comme les chiens de Pavlov, nous sommes entrainés à associer plaisir sexuel et certains comportements – que ce soit dans la rue, au cinéma ou à la télévision.

Les leaders du mouvement se voient comme des révolutionnaires qui, en imposant une vision élargie des comportements sexuels et en déconstruisant ainsi l'hétérosexualité comme norme, favorisent l'émergence (comprenez «construisent à la place ») d'une nouvelle spiritualité, d'une nouvelle vision du monde, pansexuelle et panthéiste.

Les intellectuels qui soutiennent ce mouvement sont, ironiquement, ceux qui aujourd'hui mettent au même rang les pédophiles et les homosexuels dans leur classification des types de sexualités – un privilège anciennement réservé à ceux qu'on aurait jugé homophobes et fascistes. Pas moins de 7 niveaux et 14 types de sexualités sont « commercialisées » sur le marché des conceptions sexuelles de nos jours.

Comment est-ce qu'une minorité qui représente entre 1 et 3% de la population et qui n'a pas de culture, d'histoire ou de langue commune peut arriver à une telle influence dans la société ? Il ne s'agit pas seulement de la recherche d'une reconnaissance civile, d'une acceptation sociale, c'est une spiritualité « toute-incluante » qui est prônée et avec laquelle nous sommes familiarisés de force, à travers l'influence de toute notre société.

En d'autres termes, le mouvement pro-homosexuel et le mouvement néo-païen se soutiennent mutuellement. Et cette alliance n'est pas nouvelle : depuis l'Antiquité, dans toutes les cultures, les cultes païens ont inclus une caste de prêtres et chamans homosexuels ou des pratiques homosexuelles, et c'est à cette supposée source de pouvoir magique sexuel qu'est associée la force de ces deux mouvements.

Et tout ça, encore une fois, ce sont les intellectuels du mouvement homosexuel qui le disent. En fait ils vont jusqu'à s'ériger, au sein de cette nouvelle spiritualité de plus en plus répandue, en ambassadeurs du divin sur terre, en tant que personnes qui vivent l'union (ou plutôt la réunion) de ce qui a longtemps été séparé, et cela passe notamment par la sexualité et la morale.

Mais il ne s'agit pas de liberté, de respect et de tolérance – pas plus que pour l'affaire des minarets en Suisse. Il s'agit d'occupation politique et médiatique du terrain et d'influence sociale, en faveur du dictat d'une nouvelle religion : le néo-paganisme. Je croyais qu'en France, on voulait séparer la religion et le gouvernement...

2 octobre 2010

Néo-Paganisme

Le Paganisme est, par définition, la religion des païens. Bien sûr, aujourd'hui ceux qu'on appelle néo-païens préfèrent le terme de « spiritualité » plutôt que religion, comme la plupart des gens mais au fond c'est la même chose. D'ailleurs une dirigeante du mouvement francophone s'est octroyée le titre de « grande prêtresse ».

Piochant dans toutes les religions et « sciences mystiques », le néo-paganisme identifie dans chacune ce qui correspond à ses propres idées afin de se légitimer – un peu comme les Grecs identifiaient systématiquement les dieux des régions qu'ils conquéraient à leurs propres dieux, afin de mieux intégrer la culture locale à la leur. Ou encore, comme l'Église Catholique a systématiquement identifié les cultes locaux de déesses et dieux à Marie et aux Saints.

Vous n'avez jamais entendu parler du Néo-paganisme ? C'est normal.

D'une part, le mouvement ne se désigne pas encore largement de cette manière. Par contre vous avez sûrement entendu parler du New Age ? Cela fait référence à l'attente d'une nouvelle ère. Le Néo-paganisme s'inspire de l'astrologie pour définir de manière plus ou moins vague des périodes de 2000 ans aux caractéristiques spécifiques. Nous serions donc en train de sortir de l'ère du Poisson, l'ère Chrétienne (le poisson est un symbole chrétien), pour entrer dans l'ère du Verseau.

L'ère du Verseau, une ère d'unité et d'harmonie, de paix et d'amour. Autrement dit, la fin du Christianisme annonce le bonheur sur terre. Le néo-paganisme est, et ce n'est pas surprenant, fondamentalement antichrétien.

D'autre part, c'est un mouvement relativement secret. D'une certaine manière, le néo-paganisme est comparable à la Franc-Maçonnerie. C'est un syncrétisme antichrétien dont les membres agissent de manière plus ou moins publique sur la scène internationale pour faire intégrer dans les traités internationaux des concepts qui correspondent à leurs croyances. Par exemple dans la Charte de la Terre (dont je vous laisse lire l'édifiant préambule), qui devra servir de modèle pour les lois internationales.

29 septembre 2010

Jésus-pas-Christ

Jésus n'est pas juste un philosophe, un homme éclairé qui proposait une éthique de vie physique et spirituelle « élevée ».

Jésus est Dieu, ou bien c'est un fou hypocrite qui ne mérite pas la moindre attention. Il n'y a pas de choix intermédiaire.

Cela, parce que Jésus ne prétend pas juste enseigner une éthique de vie, il prétend en être l'incarnation parfaite. Chacun des enseignement de Jésus est intimement lié à sa personnalité et à son caractère.

Autrement dit, les enseignements de Jésus sont égocentriques.

S'il n'est pas celui qu'il prétend être, alors en plus d'être incohérent, il pratique ce qu'il critique lui-même le plus : l'hypocrisie. Cela le rendrait sujet à son propre jugement. Et pour cela, il ne mériterait pas notre admiration, même pour ses beaux discours sur la justice et l'honnêteté.

26 septembre 2010

Liberté

Liberté, liberté ! - crient les gens. Liberté ! Comme s'ils savaient ce que c'est. Je n'ai que 23 ans, mais déjà je vois que la plupart des gens invoquent en vain ce nom – Liberté – alors que ce qu'ils veulent, c'est tout autre chose.

Il n'y a pas de liberté sans responsabilité.

Liberté de disposer de son corps, responsabilité d'en prendre soin. Liberté d'expression, responsabilité de s'exprimer avec respect. Liberté de croyances et de religion, responsabilité de ne pas chercher à les imposer aux autres. Liberté de la presse, responsabilité de fournir des informations fiables. Etc.

Seulement, si nous réclamons à corps et à cris de disposer de toutes nos libertés, nous sommes bien plus réticents à en disposer de manière responsable. Ce dont nous ne nous rendons pas compte, c'est que sans responsabilité, il n'y a pas de liberté. Il n'y a que l'esclavage, une soumission à nos moindres désirs.

Sans responsabilité, la liberté que nous réclamons n'est rien de plus qu'un droit à l'aliénation personnelle, un droit à dépendre de nos émotions. C'est agréable, tout comme il est agréable de se droguer.

24 septembre 2010

Jesus power : le jugement

Jésus est Dieu, celui qui a créé le monde avec de bonnes intentions, et qui l'a vu être perverti par l'homme. Il est celui qui est source de tout ce qui est beau, tout ce qui est bon, tout ce qui est juste. Et il a vécu parmi les hommes, qui défigurent sa création, pratiquent l'injustice, et recherchent le mal.

Jésus est celui qui est en droit de juger l'humanité pour ses méfaits, et qui le fera.

Pourtant, malgré ce droit légitime et assumé, Jésus passe son temps avec des voleurs et des prostituées, ceux-là mêmes qui seraient sujets à une punition divine, selon ses principes. Il passe son temps avec les parias de la société, il les nourrit et les traite avec amour. Il empêche même que la femme adultère soit lapidée.

Il commande à ses disciples de suivre son exemple et de ne pas juger ceux qui sont dans le pêché.

Jésus parle du pêché, et de l'Enfer, et de morale, et nous autres chrétiens faisons la même chose. Si vous nous demandez notre avis, nous n'allons pas mentir. Mais ça ne veut pas dire que nous jugions. Juger, c'est condamner la personne plutôt que le crime.

Nous condamnerons, comme la Bible, et comme Jésus, le pêché. Mais cela ne veut pas dire que nous condamnions la personne, que nous ne la traitions pas avec amour et respect. Nous ne sommes pas ce que nous faisons, même si ce que nous faisons révèle ce que nous sommes. Et nous pouvons haïr le mal perpétré par une personne tout en choisissant d'aimer cette personne. Car c'est ça, le pouvoir de Jésus.

22 septembre 2010

Jesus power : les miracles

Les miracles qu'a accompli Jésus selon la Bible ne sont pas rapportés uniquement pour nous impressionner. En fait, ils sont surtout là pour annoncer le pouvoir de Dieu. Mais pas n'importe quel type de pouvoir.

D'abord, de nombreux miracles de Jésus sont des attaques directes contre Satan. Quand Jésus exorcisait, il était face à face avec le Diable. Cela nous indique que le pouvoir de Dieu s'oppose au mal de manière directe.

Ensuite, ils annoncent aussi ce que sera la vie une fois que l'œuvre de Dieu sera accomplie, quand Jésus reviendra : guérison, délivrance du mal, harmonie avec la nature, résurrection des morts, et fin des limitations physiques. Le pouvoir de Dieu est un pouvoir de transformation physique et spirituelle, pour le mieux.

Qui-plus-est, ils témoignaient de son unité avec Dieu le père. Ce dernier a délégué à Jésus toute autorité sur terre, c'est par lui qu'il a créé l'univers et l'humanité, c'est par lui qu'il va les restaurer à leur état originel. Le pouvoir de Dieu est un pouvoir d'unité et de communauté.

Et puis, dans la Bible, les miracles dépendent de la foi des gens. Ainsi, Jésus n'impose pas son pouvoir sur le monde, mais il choisit de le réguler en fonction de ce que les gens sont prêts à accepter. Le pouvoir de Dieu est un pouvoir qui respecte la liberté de choix des hommes.

Enfin, il serait réducteur de limiter les miracles de Jésus aux événements dits surnaturels. Un miracle, c'est un signe. Jésus a démontré son autorité verbale, spirituelle, éthique, sociale, politique et personnelle, par des miracles. Le pouvoir de Dieu est un pouvoir qui fait autorité dans tous les domaines.

20 septembre 2010

Jesus power : Mathieu et Simon

Simon était surnommé « le Zélote ». Cela fait référence à un parti politico-religieux opposé à l'occupation Romaine de la Palestine, et qui finit par mener une révolte contre les romains dans le milieu des années 60 du premier siècle de notre ère. Autrement dit, c'était un membre de la Résistance juive, dont les actions étaient comparables à celle de la Résistance française lors de la Seconde Guerre Mondiale : sabotages, assassinats, attentats...

Mathieu quant à lui était un percepteur d'impôt. Cela signifie qu'il travaillait pour l'occupant romain dans sa société juive – comme un collaborateur en France lors de la Seconde Guerre Mondiale.

Dans d'autres circonstances, Simon aurait tranché la gorge de Mathieu sans sourciller. Pourtant, tous deux furent appelés par Jésus à le suivre, et ils firent parti du même groupe d'apôtres, vivant ensemble pendant 3 ans, parcourant Israël et recevant l'enseignement et l'amour de Jésus. Et finalement, après la mort et la résurrection de ce dernier, Mathieu et Simon ont participé ensemble à la fondation et à l'expansion de l'Église chrétienne.

Le pouvoir de Jésus n'est pas simplement un pouvoir de réconciliation avec Dieu, c'est aussi un pouvoir de paix et de réconciliation entre les hommes, là où rien d'autre ne peut les réconcilier.

18 septembre 2010

Jesus power : groupies & ennemis

On peut remarquer deux choses en ce qui concerne Jésus, et qui sont des indices supplémentaires de sa supériorité par rapport à tous les autres leaders religieux de l'histoire.

1.Toutes les grandes religions cherchent à se l'approprier : c'est le 2ème plus grand prophète dans l'Islam, une incarnation de Bouddha dans le Bouddhisme, un avatar de Vishnu dans l'Hindouisme, un éclairé dans le Confucianisme et le Taoisme. Cela, parce que son pouvoir et son autorité spirituelle sont indéniables, alors tout le monde cherche à le caser dans sa religion pour la légitimer. Au contraire, Jésus ni la Bible ne réclament aucun des "grands sages" de l'Histoire.

2.Les groupes occultes en général ne s'opposent pas à Muhammad, à Vishnu, à Confucius, ou à Bouddha. Ils s'opposent à Jésus. C'est le culte de l'Antechrist. Cela, parce que le Diable, s'il existe, sait qui est son ennemi.