22 septembre 2009

Je ne suis pas quelqu'un de mauvais

Plutôt que de répéter ce que Jésus a dit, je vais considérer la question sous un autre angle...

Vous n’êtes pas quelqu’un de mauvais ?

Qu’est-ce que ça veut dire, que globalement vous avez fait plus de choses dont vous êtes fier dans votre vie que de choses dont vous avez honte ? Que vous avez fait très peu de « mauvaises actions » ? Que ce n’est pas dans votre nature d’agir mal ? Ou encore que vous vous efforcez de faire de bonnes actions ?

Voyons ça. Je doute que n’importe lequel d’entre vous puisse dire qu’il n’a jamais rien fait dont il n’ait honte, ou dont il n’aurait pas jugé « bien » qu’on lui fasse. Mentir, parler dans le dos, voler, tricher, voire tromper... ou autre.

Ainsi, il y a quelque chose en vous qui, mettons, parfois, vous pousse à faire ces choses. C’est donc que vous n’êtes pas « parfaitement bon ». Et ça, je suppose que vous vous y accorderez. Il y a malgré tout ne serait-ce qu’un peu de mal en vous.

Alors, la question, c’est qu’est-ce qui est le plus facile à choisir pour vous ? Le « bien », ou le « mal » ?

Un exemple. Vous téléchargez de la musique illégalement sur Internet ? Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous blâmer. Mais si un flic vous posait la question, que répondriez-vous ? Il faudrait être fou pour reconnaître ouvertement devant un représentant de la justice qu’on a commis un crime, surtout connaissance de cause.

Vous ne pensez peut-être pas que c’est un si grand crime. Mais luttez-vous activement pour que ce soit légalisé ? Ou trouvez-vous plus facile de le faire dans votre coin sans chercher à changer les choses ? La réponse à cette question révèle bien votre nature (encore une fois, je ne vous blâme pas, je suis pareil !).

Il semblerait que vous ayez une grande facilité pour choisir le « mal » (mentir lâchement, agir dans l’ombre, voler) plutôt que le « bien » (lutter contre l’injustice, être honnête). Cet exemple ne vous suffit pas ?

Quand vous croisez un mendiant, passez-vous votre chemin en évitant de le regarder ? Quand vous savez qu’une personne de votre connaissance trompe son ou sa petit(e)-ami(e), est-ce que vous vous « contentez » de leur dire que ce serait peut-être bien d’arrêter ? Mais après tout, ne rien faire, ou pas grand-chose, ce n’est pas faire le mal... si ?

Pourtant, si vous étiez de l’autre côté, si vous étiez ce mendiant, si vous étiez cet(te) ami(e) que l’on trompe, à qui l'on ment, dont on parle dans le dos, etc., est-ce que vous trouveriez que c’est « bien » ?

Et sinon, des choses « bien », vous en faites ? Est-ce que vous donnez un peu à une cause, ou est-ce que vous dépensez tout votre argent « superficiel » dans votre plaisir personnel (livres, ciné, resto, sorties...) ? Est-ce que vous donnez de votre temps dans une association pour améliorer les choses ? Le monde va mal, mais vous ne faites rien - ou pas grand-chose - pour changer les choses ?

Alors, posez-vous la question. S’il est plus facile pour vous de choisir de « mal agir » plutôt que de « bien agir » et d’en supporter les conséquences, peut-être que vous n’êtes pas aussi « bien » que vous le pensez.

Et ce n’est pas parce qu’il y a pire ailleurs que ça change quoi que ce soit : il y a aussi mieux ailleurs. Ne cherchez pas non plus à vous dire que vous êtes « mieux que la majorité ». Un 3/20, même si la plupart des gens ont entre 0 et 2, c’est toujours un 3/20.

Enfin, ne voyez pas ceci comme une accusation. Je crois qu'aucun de nous n'est vraiment "quelqu'un de bien".

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