8 septembre 2009

Croyance et Savoir

Le contenu de cet article n'est pas de moi mais je l'ai remanié.

Dans la recherche de la vérité, seules existent les certitudes et les hypothèses.

Les certitudes se fondent sur l'obtention de preuves absolues qui nous font rentrer dans le domaine du savoir, de la connaissance de la vérité.

Les hypothèses, elles, font l'objet de croyances diverses, elles ne sont que des suppositions qui peuvent s'avérer vraies ou fausses. On en ignore donc l'absolue vérité.

L'existence ou la non-existence de Dieu sont deux hypothèses possibles.

Puisque personne au monde ne peut apporter la preuve absolue que Dieu n'existe pas, l'athéisme est donc une croyance basée sur l'hypothèse de la non-existence de Dieu. Celles et ceux qui se disent athées sont, sans même s'en rendre compte, aussi des "croyant(e)s", mais à leur façon bien sûr, différemment.

Pour être un(e) non-croyant(e), il faudrait ne se prononcer sur rien, ne jamais donner son opinion personnelle. Mais dès que l'on donne son avis sur une chose qui n'a pas été prouvée de façon absolue scientifiquement, on reste donc plongé(e) dans le domaine des hypothèses, des doutes, et l'on ne fait qu'exprimer sa croyance personnelle sur le sujet dont il est question.

Évidemment, s'il n'y pas de preuve absolue, il y a des preuves "relatives", autrement dit des indices, qui pointent dans l'une ou l'autre direction.

Les personnes athées croient que la conscience meurt en même temps que le cerveau, mais ceci n'est qu'une hypothèse de la vérité, et non pas une certitude absolue. Les spiritualistes, quant à eux, croient que la conscience survit à la mort du corps physique, mais ce n'est qu'une autre hypothèse possible de la vérité.

Quand on acquiert des certitudes (donc des preuves absolues), on rentre dans le domaine du savoir où là, la croyance perd sa raison d'être, car elle n'y a plus sa place. Par exemple : nous savons que la Terre tourne autour du Soleil ; donc, nous n'avons pas (ou plus) besoin de "croire" que la Terre tourne autour du soleil. Les personnes athées ne peuvent donc prétendre "savoir" que Dieu n'existe pas, mais doivent, en toute honnêteté intellectuelle, dire humblement :

« Nous croyons que Dieu n'existe pas », ou encore : « Nous croyons que l'Au-delà n'existe pas ». Cette perception des choses me paraît plus sensée, plus juste, plus logique, plus honnête.

Ce n'est point "jouer" sur les mots mais c'est mettre des mots justes sur la réalité des choses. Disons les choses comme elles sont vraiment.

En réalité, il n'y a donc point de débat entre croyants et (soit disant) "non-croyants" mais entre croyants ne partageant pas la même hypothèse, la même vision des choses. Nous sommes bien vous et moi plongés dans une croyance, et ce n'est pas parce que l'on n'a pas la preuve d'une chose que cette chose n'existe pas ; l'absence de preuve n'est pas forcément une preuve de l'absence.

Un jour, une personne athée m'a posé cette question : "Croyez-vous que le père Noël existe ou croyez-vous qu'il n'existe pas ?". Je lui ai répondu que là la croyance ne se pose pas, puisque l'on sait que le père Noël n'existe pas ; c'est juste un conte pour enfants. La croyance n'a de raison d'être que dans le doute de la chose. Comme je suis un homme, je sais naturellement que je suis un homme, je n'ai donc pas besoin de "croire" que je suis un homme ! Aucun doute là dessus !

Beaucoup de gens m'ont dit : Dieu, j'y croirai quand je le verrai.

Eh bien c'est faux
, puisque le jour où ces gens le verront, ils n'auront plus besoin de "croire" qu'il existent puisqu'ils le sauront, si bien sûr ils font confiance à leur propre capacité à percevoir les choses, et qu'il le perçoivent de manière répétée ou continue (car cela peut parfois demander beaucoup de temps, voire des années même pour acquérir cette certitude absolue).

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