29 octobre 2010

Le message de la Bible

Il y a un seul Dieu, et il a créé l'univers.

Il nous a créé à son image, mâles et femelles, capables d'aimer, de raisonner, de choisir librement.

Il nous a créé pour étendre le cercle d'amour parfait dont il fait partie, pour qu'il nous aime et pour que nous l'aimions.

Mais Satan nous a menti et nous avons choisi de pêcher contre Dieu, de nous rebeller, de lui désobéir.

En conséquence, nous sommes séparés de Dieu, physiquement, d'où la souffrance, et spirituellement, d'où notre tendance à faire le mal. C'est comme une maladie génétique héréditaire.

Il nous avait confié la création, nous avons entrainé la terre dans notre déchéance, et nous continuons aujourd'hui.

A présent nous pensons tous que nous sommes nos propres dieux, décidant de ce qui est bien ou mal, et vivant notre vie selon nos propres normes.

Alors Dieu est venu, par amour, intervenir dans l'Histoire humaine : c'est Jésus, entièrement homme et entièrement Dieu.

Il est né d'une vierge, et a vécu une vie parfaite, respectant toujours la volonté de Dieu et lui faisant confiance, bien qu'il ait été tenté de ne pas le faire.

Étant séparés de Dieu, nous nous sommes rendus coupables de nombreux crimes contre lui, contre sa création, et contre nous-mêmes. Et ces crimes méritent une punition, vers laquelle cette maladie qui nous pousse à faire le mal nous amène: la mort.

C'est pourquoi Jésus est allé mourir sur la croix, se substituant à nous, tout comme les premiers humains, en se rebellant, s'étaient substitué à Dieu.

Ainsi il a volontairement pris sur lui la punition pour les pêchés, les crimes commis par ceux qui auraient suffisamment confiance en lui pour lui remettre leur vie. Ainsi il nous offre un remède à la maladie qui nous afflige.

Par sa mort, Jésus a racheté tous les humains qui voudront bien avoir foi en lui.

Puis son cadavre a été placé dans une tombe, et il est resté enterré pendant 3 jours. Le 3e jour, un Dimanche (d'où le culte chrétien ce jour-là), il est ressuscité, victorieux du pêché, de Satan, de la mort, de l'Enfer.

Et il nous a envoyés avec le Saint-Esprit comme compagnon de route et témoin, en tant que missionnaires dans le monde, pour annoncer la bonne nouvelle : qu'il y a une solution au problème du mal, et que cette solution c'est lui.

Enfin, Jésus est monté au ciel, et il est encore vivant aujourd'hui. Il appelle le monde entier à se repentir du mal, à avoir foi en lui afin d'être pardonné et de vivre une vie transformée, selon sa volonté.

Il reviendra pour juger les vivants et les morts : ceux qui auront cru en lui vivront éternellement dans son Royaume des Cieux, et ceux qui n'auront pas eu foi en lui souffriront d'être séparés de lui, dans les tourments éternels de l'Enfer.

C'est ce que dit la Bible.

26 octobre 2010

Superstition et Manipulation

Le message biblique ne peut tout simplement pas être de la superstition. Il ne peut pas s'agir d'un « remède mental » pour rassurer les faibles d'esprit qui ont peur de la mort, comme par exemple la vision postmoderne qui dit que "tout le monde a sa propre vérité et que toutes les religions mènent à Dieu" (c'est pratique, on n'a pas à s'inquiéter, et puis ça évite d'avoir à réfléchir). C'est impossible. Il y a peut-être des gens qui vivent cela et appelle ça « foi chrétienne », mais ils se trompent.

Et cela, pour la raison suivante : s'il s'agit uniquement de la mort, alors le salut, le ticket pour le paradis, serait disponible après la mort et avant le Jugement Dernier. Si on existe encore après la mort, alors on devrait encore pouvoir choisir, en tous cas ça serait plus rassurant, au cas où on se serait trompé. On vivrait mieux, faisant ce qu'on veut dans cette vie, et choisissant tous le Paradis après la mort.

Le problème, c'est que ce n'est pas ce que dit Jésus. Dans une parabole, il parle d'un homme qui meurt, voit à quel point il s'est trompé dans sa vie et regrette ses choix. Mais il est trop tard, il est en Enfer et ne peut même pas prévenir ses frères qui vivent encore. Il n'y a pas de deuxième occasion : la vie, c'est notre seule chance.

=> Alors il s'agit peut-être de manipuler les gens ?

Le message biblique ne peut pas non plus être une manipulation. Il ne peut pas s'agir de « l'opium des masses », de religion. C'est impossible. Il y a certainement des gens qui ont essayé et essayent encore de le pervertir pour en faire un outil de manipulation, mais il ne s'agit plus du message biblique.

Et cela, pour la raison suivante : Jésus est venu pour nous libérer, et pour nous montrer ce que c'était que l'amour du prochain auquel il nous appelait. Cet amour libérateur, c'est ce qui nous permet d'être restaurés, et de propager l'amour et la liberté offerte par Jésus.

Jésus passait le plus clair de son temps entre ses disciples et les rebuts de la société, et s'il était vraiment Dieu fait homme, tout ce qu'il a vu a dû le dégoûter, mais il n'a pas cherché à imposer ses règles à ceux qui l'écoutaient. Même parmi ceux qui le suivaient et se soumettaient à son autorité, il n'a pas cherché à imposer la vérité. Même Judas l'a trahi, et Jésus l'a aimé et laissé libre jusqu'au bout. Il parlait à ses disciples de Dieu et de sa volonté pour leur vie, il avait de la compassion pour eux, les écoutait et répondait à leurs besoins physiques et spirituels.

Le message biblique nous appelle ici et maintenant à faire notre choix, à changer de vie, repartir de zéro en cheminant cette fois avec Dieu. Il nous appelle à recevoir et témoigner un amour libérateur. Il ne s'agit ni de superstition, ni de manipulation. Il s'agit de Jésus.

23 octobre 2010

Entre deux mondes

Si l'on vit selon la volonté de Dieu, selon les principes établis par Jésus, il y aura toujours une partie de ce qu'on fait qui sera comprise et admirée par la culture dans laquelle nous sommes, et une partie qui offensera.

Par exemple, au Moyen Orient, l'éthique sexuelle chrétienne est très bien vue. Par contre, on y trouverait stupide l'approche du pardon. Au contraire, à Paris, c'est l'approche du pardon qui fait des merveilles, tandis que l'on y considère répressive l'éthique sexuelle chrétienne.

Comme le dit la Bible, nous serons en odeur de sainteté pour ceux qui sont sauvés, et les autres ne pourront pas nous sentir.

Où qu'on soit, si l'on vit une vie de service et qui va à contre-courant de la culture locale, car c'est ce que Jésus nous commande, certains de nos actes seront loués et d'autres seront maudits. Nous devons nous contenter de ce que nous plantons des graines – tant mieux si elles germent, mais ce n'est pas notre responsabilité.

C'est important parce qu'on pourrait être tenté de diluer l'Évangile pour ne pas choquer. Le but n'est pas de choquer, et bien sûr il faut être sensible et pertinent dans son discours, mais rappelez-vous que le message de Jésus est scandaleux pour ce monde.

Le problème vient souvent, je pense, de ce qu'on ne se sent pas capable de défendre le discours de Jésus. Sur des questions comme l'Enfer, l'avortement, l'homosexualité, le mariage, et la religion pour n'en citer que quelques-uns, les débats sont souvent houleux. Il est important de bien savoir ce qu'en dit Jésus et d'y avoir réfléchi et remis dans notre contexte, et il est également important de défendre ses positions avec amour, mais sans compromis.

20 octobre 2010

Suivez un bon enseignement

Internet, c'est génial. On peut télécharger des sermons, des conférences, des cours, des commentaires bibliques gratuitement, et dans tous les formats : écrits, audio, vidéo...

Voici quelques liens qui vous permettront d'accroître votre médiathèque pour les longs trajets et les moments que vous réserverez à votre croissance personnelle dans la foi.

Pour les francophones :

La Faculté Libre de Théologie Évangélique (Vaux-sur-Seine)

Question Suivante

Logiciels bibliques (je recommande Bible Online ou e-Sword)

Pour les anglophones :

The Truth Exchange

Mars Hill Church

Mark Moore

Et si vous cherchez d'autres bons enseignants anglo-saxons, je vous recommande de rechercher sur internet des ressources de : John Piper, Tim Keller (Redeemer), D.A. Carson, Peter Jones, H.G. Clark, C.H. Spurgeon, Billy Graham, Francis Schaeffer, John Stott, Wayne Grudem...

Pour tout le monde :

La section "Christianisme" sur iTunes

17 octobre 2010

L'agnosticisme n'existe pas

Les gens qui se disent agnostiques ne savent généralement pas ce que veut dire agnostique. Ceux qu'ils veulent dire par là, c'est qu'ils ne savent pas si Dieu existe. Autrement dit, ils doutent.

Ce qu'ils ne savent pas non plus, c'est que tout le monde doute. Les athées doutent de l'existence de Dieu, les croyants doutent de l'existence de Dieu ou du fait qu'ils peuvent avoir confiance en lui. Seulement, les croyants contre-balancent ça avec la foi en Dieu, les athées avec la foi en autre chose.

Donc, l'agnosticisme en tant que position particulière sur l'existence de Dieu, ça n'existe pas.

Alors il reste l'agnosticisme originel, qui dit qu'on ne peut pas savoir si Dieu existe.

S'il s'agit de "savoir" dans le sens "être sûr à 100%", en quoi est-ce un courant de pensée particulier ? Car les athées et les croyants s'accordent aussi sur ce point. On ne peut pas savoir, et c'est pour ça qu'on a, ou non, la foi.

S'il s'agit de "savoir" dans le sens "avoir de bonne raisons de penser", c'est alors faux. Par exemple dans le cas du christianisme, la Bible se revendique elle-même comme indice sérieux de l'existence de Dieu, il suffit de l'étudier pour se faire un avis, positif ou négatif.

14 octobre 2010

Et Marie-Madeleine dans tout ça ?

Jésus a-t-il eu des relations sexuelles avec une femme ?

On pourrait penser que si Jésus voulait vraiment vivre une vie humaine, il était nécessaire de connaître l'union avec une femme. C'est un argument qui présuppose que la vie humaine n'est pas une vraie vie pleinement vécue si on n'a pas de relations sexuelles, que l'épanouissement de l'humain passe obligatoirement par l'épanouissement sexuel.

Pourtant cela contredirait non seulement le caractère de Dieu (Genèse 1:27 « Et Dieu créa l'humain à son image; il le créa à l'image de Dieu; il les créa mâle et femelle »), mais aussi l'objectif de la mission de Jésus (non pas fonder une famille, mais sauver l'humanité, Ephésiens 5:22-23).

Sans oublier que, d'après Jésus lui-même, le sexe doit se limiter au cadre du mariage, or Jésus n'était pas marié. Il aurait donc menti et trahi ses propres préceptes s'il avait eu des relations sexuelles.

Mais comment sait-on que Jésus n'était pas marié ? La Bible ne dit rien à ce sujet.

Justement ! Examinons les faits suivants:

1.Si Jésus avait été marié à Marie-Madeleine, on s'attendrait à voir une certaine vénération de cette dernière dans l'histoire, comme pour Marie ou diverses Saintes. Or ce n'est pas le cas.
2.A chaque fois que la Bible parle de la famille de Jésus, sa mère, ses frères et ses sœurs sont mentionnés, mais jamais une quelconque femme. Pourtant on mentionne les femmes des apôtres, et notamment celle de Pierre (1Co.9:5, Mt.8:14).
3.Le Saint Graal rempli de vin serait censé symboliser le ventre maternel qui porte le sang royal de Jésus (Da Vinci Code). Pourtant dans la littérature biblique, le ventre maternel était toujours synonyme de gestation ou de protection, pas de lignée liée au sang. En fait, le sang versé y est systématiquement représentatif de la mort.
4.« Quasiment tous les juifs de l'âge de Jésus étaient mariés ». Et alors ? Il n'y avait pas de loi qui obligeait à se marier, d'une part (d'ailleurs les Juifs Esséniens ne se mariaient pas par choix), et d'autre part Jésus était loin de faire comme tout le monde, comme le montre sa vie à contre-courant culturel (notamment en ce qui concerne sa relation aux femmes, qu'il traitait de manière égalitaire).
5.« L'évangile de Philippe dit que Marie était la compagne de Jésus et qu'il l'embrassait souvent». D'abord cet évangile a été écrit plusieurs centaines d'années après la mort de Jésus par une secte d'illuminés. Ensuite, ce document a été écrit en copte, et le mot copte traduit par « compagne » n'a jamais signifié « femme » ou « partenaire sexuelle », dans toute la littérature copte. Quant aux soi-disant baisers, en fait ce passage de l'évangile de Philippe est incomplet et on ne sait pas qui Jésus était censé embrasser souvent, c'est un ajout purement spéculatif.
6.Aucun autre évangile extra-biblique (et donc en dehors de l'autorité de l'Église, si l'on soupçonne cette dernière d'avoir censuré certains passages) ne mentionne quoi que ce soit qui se rapporte de près ou de loin à des relations sexuelles ou un mariage entre Jésus et Marie-Madeleine.

Mais pourquoi Jésus ne s'est-il pas marié ?

Nous avons déjà vu que ce n'était pas là sa mission, qu'il est venu pour être symboliquement le mari de l'Église (l'ensemble des chrétiens) et non d'une seule femme.

Il ne s'agit aucunement de dire que le sexe est un pêché, car le sexe a été créé par Dieu et il est donc bon (dans le cadre du mariage uniquement, comme le confirme Jésus d'ailleurs).

Une autre raison à cela est que Jésus savait qu'il allait mourir et se mettre en couple, risquer de fonder une famille alors qu'on va mourir bientôt, c'est relativement problématique.

Enfin, Jésus parle aussi du célibat, en disant que ce n'est pas pour tout le monde, mais qu'il vaut mieux pour ceux qui en ont la capacité de rester célibataires, afin de ne pas être distrait de leur mission dans le service de Dieu. Et c'est exactement ce qu'il a mis en pratique lui-même.

11 octobre 2010

Bible & Homosexualité

La Bible a été utilisée de manière erronée pour justifier des doctrines homophobes au cours des siècles. Aussi dans un effort de libération de l'emprise de l'Église, des interprétations tout aussi erronées, mais pro-homosexualité, sont apparues. Ces interprétations sont d'autant plus répandues aujourd'hui, dans le cadre de pensée postmoderne où l'avis de chacun sur les textes bibliques est également valable, peu importe la compétence ou l'autorité des gens en la matière.

Afin d'y voir plus clair, voici un bref commentaire des 5 passages qui concernent ce sujet.

1)Genèse : Dieu a créé l'homme et la femme, son plan originel se limite donc à l'hétérosexualité.

Interprétation pro-homo : L'hétérosexualité est la seule sexualité qui peut aider à procréer, donc forcément si Dieu veut que les premiers humains obéissent à son commandement « Croissez et multipliez », il va créer l'hétérosexualité. Mais ça ne veut pas dire qu'il ait quoi que ce soit contre les relations homosexuelles. En fait, on peut le voir chez les animaux: l'homosexualité fait partie de la nature, de la création de Dieu.

Réponse : La critique n'est pas à l'encontre des homosexuels, mais des pratiques homosexuelles. Ce n'est pas parce qu'on se découvre à la puberté une certaine orientation ou qu'elle est présente dans la nature que c'est forcément en accord avec la volonté de Dieu : les gènes conditionnent de nombreuses prédispositions, dont la pédophilie, l'alcoolisme, l'obésité, etc. Est-ce pour autant la volonté de Dieu ? Non, ce sont les conséquences du pêché, dans la nature comme chez les hommes.

2)Sodome et Gomorrhe : Dieu détruit deux villes pour cause d'immoralité sexuelle après que leurs habitants aient cherché à avoir des relations homosexuelles avec des étrangers.

Interprétation pro-homo: Le texte exact dit que les habitants ont réclamé que les étrangers de passage dans leur ville sortent dans la rue pour qu'ils les « connaissent ». Le mot hébreux est « yada », qui est utilisé 943 fois dans l'Ancien Testament, et n'est que 10 fois traduit par « avoir des relations sexuelles ». Pourquoi en conclue-t-on obligatoirement qu'ici le mot « connaître » signifie « avoir des relations sexuelles », forcées qui-plus-est ? D'ailleurs dans Ézéchiel (16:49), il est clairement spécifié que le crime des habitants de Gomorrhe était d'être « inhospitaliers ».

Réponse : Juste parce que le mot « yada » n'est que rarement utilisé pour signifier « avoir des relations sexuelles » ne veut pas dire que ce n'est pas le cas ici. La foule voulait violer les étrangers, et on le voit clairement quand le propriétaire de la maison offre ses propres filles à la place et que la foule les viole. L'intention de la foule est claire dans le contexte. D'ailleurs Jude 1:7 le dit clairement ("Les habitants de Sodome, de Gomorrhe et des villes voisines se sont livrés de la même manière à la débauche et ont recherché des relations sexuelles contre nature. C'est pourquoi ces villes ont été condamnées à un feu éternel, elles aussi, et servent ainsi d'exemple").
Quant à Ézéchiel, tout le monde conviendra que de chercher à violer de nouveaux arrivants est plutôt inhospitalier. D'ailleurs ça n'aurait aucun sens de dire qu'ils étaient inhospitaliers s'ils voulaient simplement « connaître » les étrangers.

3)Lévitique : la loi de Moïse dit qu'un homme qui couche avec un autre homme doit être tué pour un tel crime. De plus Onan, en se retirant de sa femme pour « verser sa semence à terre », provoque la colère de Dieu.

Interprétation pro-homo: Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il s'agissait d'une tribu en campagne de guerre. Tout comme dans la Genèse, il était essentiel de procréer au maximum, ce que la libre pratique de l'homosexualité aurait gêné. Le crime d'Onan quant à lui n'est pas d'avoir « tué » une quelconque vie présente dans sa semence – ce que l'on pourrait aussi reprocher aux homosexuels en s'appuyant sur le texte biblique – mais de ne pas avoir procréé quand sa tribu en avait besoin. Aujourd'hui, nous n'avons plus besoin de croître, de conquérir et coloniser la terre, nous l'avons déjà fait. Le commandement est caduque, et ne peut plus être utilisé contre les homosexuels – d'ailleurs les chrétiens hétéros ne se privent pas de contraception : où est la différence ? Nous sommes sous la grâce, pas sous la loi.

Réponse : Encore une fois, si on replace le passage dans son contexte, on voit que cette loi fait partie d'une série de lois sur l'éthique sexuelle, et qui interdit aussi l'inceste et la zoophilie – choses qu'on ne chercherait pas à justifier en disant que les mentalités doivent évoluer. Jésus a accompli la loi et nous sommes sous la grâce, mais il n'a pas aboli l'éthique sexuelle, en fait il a prôné un renforcement des standards de l'éthique sexuelle classique juive.

4)Jésus n'a jamais rien dit contre les homosexuels. En fait, Jésus aime ceux que les autres jugent « criminels et pêcheurs » (prostituées, lépreux, percepteurs d'impôts, etc.).

Interprétation pro-homo: Il est temps que les chrétiens arrêtent de considérer les homosexuels comme des lépreux quand ils ne font qu'exprimer la nature que Dieu a placé en eux. Par la grâce de Dieu, nous évoluons, et les chrétiens évoluent aussi. Au début le peuple de Dieu offrait ses propres bébés en sacrifices, puis Dieu les a éduqués un peu et ils offraient des animaux en sacrifice, Dieu a continué à les éduquer progressivement, avec pédagogie, et maintenant nous offrons de l'argent et du temps en sacrifice. Même chose pour l'esclavage, le racisme, le statut de la femme... De la même manière, en ce qui concerne l'homosexualité, les mentalités doivent évoluer.

Réponse : Encore une fois, Dieu n'a pas placé cette nature en eux, ce sont les conséquence de la chute. Jésus n'a jamais rien dit contre les homosexuels, mais il a dit qu'il existait un type de personnes qu'il a appelé les « eunuques pour le royaume de Dieu » (Mat.19:12), autrement dit ceux qui n'auront jamais de relations sexuelle justement parce qu'ils croient en Dieu. Il confirme en outre ce que dit la Genèse (Mat. 19:4-5), limitant selon la tradition le sexe au cadre du mariage hétérosexuel.

5)Enfin, dans les épîtres, trois passages parlent de l'homosexualité : 1Cor.6:9, 1Tim.1:10 et Rom.1:26-27.

Interprétation pro-homo: Ces trois épitres sont de la main de Paul, qui était homophobe malgré lui. Il ne pouvait pas s'en empêcher, c'était un homme de son temps, influencé par sa culture juive très stricte, et on ne peut pas lui reprocher. Il ne savait pas tout ce que nous savons aujourd'hui – alors s'il n'était pas coupable, nous le sommes en étant homophobes.
Mais même ce juif, leader de l'église dans les premiers temps, ne condamne jamais les relations amoureuses entre deux adultes consentants. Ce qu'il condamne, c'est la réalité de ces deux mots : arsenokoitai et malakos. Étymologiquement, le premier vient du grec arsenos, « hommes » et koitai « coucher », autrement dit un homme qui couche avec un autre homme. Le deuxième signifie « être doux » ou « efféminé ».
Mais les mots ne signifient pas toujours ce que leur étymologie indique. En fait, le premier mot fait référence aux hommes qui se prostituaient. Quant aux deuxième mot, les Pères de l'Église l'utilisaient pour désigner, entre autres, la masturbation. La prostitution et toute forme de masturbation, comme la pédérastie, le viol, et les aventures d'un soir, ne font pas partie de la vision biblique du sexe. Les relations amoureuses entre adultes consentants, si.

Réponse : Paul n'était pas homophobe, il était simplement inspiré de Dieu. Que ces deux mots puissent être utilisés dans ces deux sens spécifiques ou non, ils désignent plus largement les pratiques homosexuelles en général. La signification d'arsenokoitai n'est pas certaine et pour le moins polémique, c'est apparemment un néologisme inventé par Paul. Mais si l'ont regarde le passage de référence dans le Lévitique (18:22 et 20:13), que Paul, un juif éduqué, connaissait certainement, nous voyons que l'injonction qu'un homme (arsenos) ne doit pas coucher (koitai) avec un homme (arsenos), la signification du mot n'est plus si mystérieuse. D'autant qu'il existe d'autres mots pour désigner d'autres réalités, notamment celle de la pédérastie (paiderastïs).
Enfin n'oublions pas que Paul a aussi écrit Rom.1 : " car leurs femmes ont changé l'usage naturel en celui qui est contre nature, et de même les hommes, abandonnant l'usage naturel de la femme, se sont enflammés dans leurs désirs les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes le salaire que méritait leur égarement". Il serait difficile d'être plus spécifique. Ce sont donc les pratiques elles-mêmes qui sont en cause, et non un concept de relations amoureuses, ou entre adultes consentants.
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Alors, oui, la Bible condamne clairement toute forme de pratiques homosexuelles. Ce n'est pas de l'homophobie : la Bible ne condamne pas les homosexuels. En fait, si on dit que la Bible est homophobe, c'est parce qu'on a décidé que l'homosexualité était une identité: on dit "je suis homo", mais jusqu'ici tout mène à croire que l'homosexualité est le résultat de facteurs génétiques et environnementaux combinés.

Seulement, comme la société a rejeté les homosexuels à cause de leurs pratiques, ils ont fini par s'identifier par ce trait distinctif de leur sexualité, par effet de minorité, et en particulier dans une société ou « je suis ce que je fais ».

Mais le problème, ce n'est pas le sexe. Les gens peuvent vivre sans avoir de relations sexuelles, leur tête ne va pas exploser, ils ne vont pas flétrir et mourir misérables. On peut vivre sans sexe, par contre on ne peut pas vivre sans relations, sans amour, sans communauté. Et si les chrétiens intégraient plus les homosexuels, leur témoignaient plus d'amour, ces derniers le vivraient beaucoup mieux, et seraient moins tentés d'interpréter la Bible d'une manière qui réponde a un besoin qui leur semble essentiel, identitaire.

Comment je le sais ? Parce que j'en ai fait l'expérience. Je suis homosexuel, j'ai étudié la question pendant plus d'un an, et croyez-moi ça n'a pas été facile. Je n'ai pas considéré sereinement la possibilité de me passer de sexualité juste parce que c'était l'interprétation traditionnelle. Mais j'ai été entouré de gens qui n'ont jamais cherché à m'imposer quoique ce soit, qui se sont contentés de m'aimer, tout en affirmant que la Bible était claire sur le sujet de l'homosexualité. Et je me suis dit que si Dieu existait réellement, alors c'était plus important que ma sexualité, et que si la Bible était vraiment sa parole, alors il promettait de m'aider à le comprendre, à bien le vivre. Et je le vis très bien.

5 octobre 2010

La Gay Pride

La Fierté Rose, comme on l'a baptisé en France, ou Gay Pride pour le reste du monde, n'est pas simplement, comme elle a pu le paraître à l'origine, une manifestation de la « non-honte » des homosexuels dans la société. Si c'était le cas, il n'y aurait pas besoin de toutes ces exhibitions sexuelles (et souvent indécentes).

Il s'agit de plus que ça. Non seulement les homosexuels s'identifient presque majoritairement par leur sexualité, comme si c'était tout ce qui les définissait, mais en plus ils défendent et encouragent un changement moral et spirituel dans la société vers une acceptation totale de toutes formes de sexualité.

Or si très peu de gens sont effectivement homosexuels, on peut logiquement s'attendre à ce que les comportements sexuels se diversifient tout simplement parce que comme les chiens de Pavlov, nous sommes entrainés à associer plaisir sexuel et certains comportements – que ce soit dans la rue, au cinéma ou à la télévision.

Les leaders du mouvement se voient comme des révolutionnaires qui, en imposant une vision élargie des comportements sexuels et en déconstruisant ainsi l'hétérosexualité comme norme, favorisent l'émergence (comprenez «construisent à la place ») d'une nouvelle spiritualité, d'une nouvelle vision du monde, pansexuelle et panthéiste.

Les intellectuels qui soutiennent ce mouvement sont, ironiquement, ceux qui aujourd'hui mettent au même rang les pédophiles et les homosexuels dans leur classification des types de sexualités – un privilège anciennement réservé à ceux qu'on aurait jugé homophobes et fascistes. Pas moins de 7 niveaux et 14 types de sexualités sont « commercialisées » sur le marché des conceptions sexuelles de nos jours.

Comment est-ce qu'une minorité qui représente entre 1 et 3% de la population et qui n'a pas de culture, d'histoire ou de langue commune peut arriver à une telle influence dans la société ? Il ne s'agit pas seulement de la recherche d'une reconnaissance civile, d'une acceptation sociale, c'est une spiritualité « toute-incluante » qui est prônée et avec laquelle nous sommes familiarisés de force, à travers l'influence de toute notre société.

En d'autres termes, le mouvement pro-homosexuel et le mouvement néo-païen se soutiennent mutuellement. Et cette alliance n'est pas nouvelle : depuis l'Antiquité, dans toutes les cultures, les cultes païens ont inclus une caste de prêtres et chamans homosexuels ou des pratiques homosexuelles, et c'est à cette supposée source de pouvoir magique sexuel qu'est associée la force de ces deux mouvements.

Et tout ça, encore une fois, ce sont les intellectuels du mouvement homosexuel qui le disent. En fait ils vont jusqu'à s'ériger, au sein de cette nouvelle spiritualité de plus en plus répandue, en ambassadeurs du divin sur terre, en tant que personnes qui vivent l'union (ou plutôt la réunion) de ce qui a longtemps été séparé, et cela passe notamment par la sexualité et la morale.

Mais il ne s'agit pas de liberté, de respect et de tolérance – pas plus que pour l'affaire des minarets en Suisse. Il s'agit d'occupation politique et médiatique du terrain et d'influence sociale, en faveur du dictat d'une nouvelle religion : le néo-paganisme. Je croyais qu'en France, on voulait séparer la religion et le gouvernement...

2 octobre 2010

Néo-Paganisme

Le Paganisme est, par définition, la religion des païens. Bien sûr, aujourd'hui ceux qu'on appelle néo-païens préfèrent le terme de « spiritualité » plutôt que religion, comme la plupart des gens mais au fond c'est la même chose. D'ailleurs une dirigeante du mouvement francophone s'est octroyée le titre de « grande prêtresse ».

Piochant dans toutes les religions et « sciences mystiques », le néo-paganisme identifie dans chacune ce qui correspond à ses propres idées afin de se légitimer – un peu comme les Grecs identifiaient systématiquement les dieux des régions qu'ils conquéraient à leurs propres dieux, afin de mieux intégrer la culture locale à la leur. Ou encore, comme l'Église Catholique a systématiquement identifié les cultes locaux de déesses et dieux à Marie et aux Saints.

Vous n'avez jamais entendu parler du Néo-paganisme ? C'est normal.

D'une part, le mouvement ne se désigne pas encore largement de cette manière. Par contre vous avez sûrement entendu parler du New Age ? Cela fait référence à l'attente d'une nouvelle ère. Le Néo-paganisme s'inspire de l'astrologie pour définir de manière plus ou moins vague des périodes de 2000 ans aux caractéristiques spécifiques. Nous serions donc en train de sortir de l'ère du Poisson, l'ère Chrétienne (le poisson est un symbole chrétien), pour entrer dans l'ère du Verseau.

L'ère du Verseau, une ère d'unité et d'harmonie, de paix et d'amour. Autrement dit, la fin du Christianisme annonce le bonheur sur terre. Le néo-paganisme est, et ce n'est pas surprenant, fondamentalement antichrétien.

D'autre part, c'est un mouvement relativement secret. D'une certaine manière, le néo-paganisme est comparable à la Franc-Maçonnerie. C'est un syncrétisme antichrétien dont les membres agissent de manière plus ou moins publique sur la scène internationale pour faire intégrer dans les traités internationaux des concepts qui correspondent à leurs croyances. Par exemple dans la Charte de la Terre (dont je vous laisse lire l'édifiant préambule), qui devra servir de modèle pour les lois internationales.