26 février 2010

L'évangélisation pour les nuls (2)

En pratique, ça donne quoi ? C'est bien beau d'avoir de bonnes intentions, mais l'inspiration du Saint-Esprit dans l'évangélisation, tout comme dans la Bible, n'échappe pas - la plupart du temps et pour la plupart des gens - au travail.

La majorité des chrétiens ne sont pas naturellement évangélistes. Ce sera donc toujours un effort. Et cela demandera une certaine connaissance. Voici quelques domaines qui - dans mon expérience - permettent de mieux évangéliser :

- La Genèse. Et notamment les premiers chapitres : on y voit le plan originel de Dieu, l'introduction du pêché, et ses conséquences. Il est à mon avis indispensable de bien connaître le sujet pour présenter de manière globale le message biblique. Cela permet de donner une forme concrète au bien et au mal au travers des exemples Bibliques, et en même temps cela sert de préparation à la notion de besoin de rédemption. Soit, de Jésus.

- L'Apologétique. Attention, l'apologétique, ce n'est pas de l'évangélisation. Pour reprendre une image qui m'a été présentée par Camille L., l'apologétique, c'est un iceberg. La partie immergée, la principale, est pour conforter le chrétien dans sa foi, et la partie émergée sert à évangéliser. Plus la partie immergée sera grande, plus la partie émergée sera stable et propre à affronter la coque des Titanics de philosophies trompeuses et d'idéologies fallacieuses. L'apologétique vous permettra de voir où vous allez et d'éviter les faux débats, les hors-sujets, et les réflexions erronées de base, et donc de gagner en temps et en clarté.

- La communication. C'est là que les américains sont beaucoup plus forts que nous, mais c'est aussi là qu'il faut se méfier : l'approche américaine de la communication n'est pas forcément bien reçue en France. Quoi qu'il en soit, apprendre à bien communiquer permet d'intéresser l'autre à ce que vous êtes en train de raconter. De la pédagogie, un discours accessible, des images, des exemples concrets... ça s'apprend.

23 février 2010

L'évangélisation pour les nuls (1)

Quelques conseils qui concernent non pas l'approche spécifique mais l'attitude générale que l'on peut adopter avec des non-chrétiens qui sont prêt à discuter de leurs croyances :

- Etablissez un rapport oral et personnel avec une personne. Oral, parce que cela donne moins lieu à de mauvaises interprétations de ce que l'autre dit - on peut demander des clarifications immédiatement. Et puis rien ne vaut un face-à-face, c'est plus spontané, plus naturel, plus agréable. Le cadre doit être adapté à ce genre de discussions. Personnel, parce que l'évangélisation de masse, c'est plus difficile. Et ça commence à partir de 2 non-chrétiens. Les caractères sont différents, on se disperse plus facilement. La communication est un art suffisamment difficile, ne vous compliquez pas la tâche.

- Etablissez un rapport d'égal à égal avec la personne à qui vous vous adressez. Vous n'êtes pas là en tant que Docteur de la Foi, mais plutôt en tant qu'assistant de réflexion. Proposez votre aide pour accompagner la réflexion de l'autre, vous qui avez réfléchi et étudié la logique et la philosophie, en offrant un cadre pédagogique chrétien.

- Gardez un langage simple. Phrases courtes, vocabulaire de tous les jours. Un bon exercice peut être de jouer au Tabou Chrétien : expliquez un point de la foi chrétienne (par exemple, le Saint Esprit) sans les grands mots habituels du jargon chrétien (sanctification, trinité, Consolateur...).

- Soyez patients et humbles. Même si vous pensez savoir exactement comment et pourquoi l'autre se trompe, ça ne sert à rien d'essayer de lui dire directement. Beaucoup de gens ont une pensée incohérente, et peuvent être intellectuellement malhonnêtes, mais ne vous attendez pas à ce qu'ils aient une pensée parfaitement juste et cohérente avant de connaître Christ. Aviez-vous une pensée juste et cohérente avant de connaître Christ ? Vous n'êtes pas là pour condamner.

16 février 2010

La question de la souffrance

Que dire à une mère qui vient de perdre son enfant ? Comment justifier le mal, la souffrance ? C'est impossible. Parce que la souffrance, le mal, ne se justifie pas, il ne s'explique pas.

C'est exactement pour ça que je ne crois pas en Dieu, déclare ma meilleure amie.

Et pourtant, toutes les religions, sauf le Christianisme, cherchent à expliquer, à justifier le mal. C'est globalement le concept de Karma : vous êtes responsable du mal qui vous arrive, vous l'avez mérité, et causé, dans cette vie ou dans une autre.

Et pourtant, la Bible n'explique ni ne justifie le mal. Prenons l'exemple de Job, un homme qui croit en Dieu, et qui perd toute sa famille, ses richesses, sa santé. Pourtant Dieu accepte qu'il trouve ça injuste, et qu'il s'en plaigne. "Pourquoi moi, Dieu ? Pourquoi ça ?!". Ce n'est pas une punition, en fait Job est un homme juste.

Mais la souffrance fait partie de la vie. Et Dieu ne cherche pas à nous l'expliquer. Parce que ce n'est pas ce dont une personne qui souffre a besoin. Ce dont elle a besoin, ce n'est pas de comprendre la souffrance. Car si on comprenait, cela nous semblerait normal. Or la souffrance et le mal, doivent rester scandaleux, intolérable.

Ce dont a besoin la mère qui a perdu son enfant, c'est d'une présence qui la conforte. Et c'est justement de qu'offre Dieu. Il peut même travailler avec nous au sein de cette souffrance pour nous en relever. Et contrairement à tout autre "dieu" des autres religions, le Dieu de la Bible sait ce qu'est la souffrance humaine, puisqu'il l'a vécue.

Aucun autre soi-disant dieu ne peut prétendre connaître l'homme dans sa souffrance, le comprendre, le consoler.

Et c'est exactement pour ça que je crois en Dieu.

14 février 2010

La Bible a été écrite par des hommes...

...et donc, forcément, elle a été altérée par rapport au message divin, si tant est qu'il y en ait eut un.

La réponse qui suit part du présupposé de cette remarque : "si tant est qu'il y en ait eut un".

Donc, admettons : Dieu existe, et il a transmis un message aux humains. Qui dit message dit intention de communiquer, et donc Dieu personnel (pas juste une force floue qui flotte dans le grand tout cosmique ou que sais-je).

Mais après, les humains l'auraient altéré et falsifié, et aujourd'hui on ne pourrait plus distinguer le vrai du faux ?

Cela suppose que Dieu, ayant fait l'effort de communiquer avec les humains, les ait ensuite laissé à eux-mêmes, tout imparfaits qu'ils sont, sans intervenir, et aurait laissé perdre son message, annihilant tous les efforts qu'il avait fait pour le transmettre . N'est-ce pas incohérent ?

12 février 2010

Evolutionnisme et Christianisme

Ceci est un compte-rendu d'une conférence donnée par le Réseau Scientifique Évangélique, et n'a pas encore fait l'objet d'une analyse plus approfondie de ma part.

Après les arguments contre, les arguments pour :

- La théorie de la Création évolutionniste implique un lien unifiant du vivant sur terre, qui justifie l'entraide et reflète la nature de Dieu.

- La nature créée acquiert un fonctionnement propre au lieu d'être juste "là". Cela permet un rapport de vis-à-vis, une alliance entre l'homme et la nature (et Dieu).

- La création s'est effectuée dans le temps, or le Dieu Biblique est un Dieu qui a agi tout au long de l'histoire (contrairement à tous les dieux des autres religions). Ainsi il n'y a pas de dissociation entre l'être et le devenir.

- On a bien vu au début du 20e siècle une opposition forte entre les théories de Darwin et celles de Mendel, qui se sont finalement combinées. On espère encore cela pour la physique Newtonienne et la physique quantique. De la même manière, les perspectives sur l'Évolution et la Création ont encore du chemin à parcourir.

10 février 2010

Evolutionnisme et Athéisme (2)

Ceci est un compte-rendu d'une conférence donnée par le Réseau Scientifique Évangélique, et n'a pas encore fait l'objet d'une analyse plus approfondie de ma part.

Voici quelques arguments souvent invoqués par les athées pour justifier leur athéisme par l'évolutionnisme, et une réponse à ces arguments :

- Les imperfections de la nature invalident l'hypothèse d'un Dieu créateur.

Sous quel prétexte ? En gros ce que la personne vous dit, c'est "Si j'étais Dieu, et que j'avais créé la terre, j'aurais tout créé parfaitement dès le départ". C'est de l'anthropomorphisme : on projette sa propre personnalité, sa propre humanité, sur Dieu. D'autant que le "mode bricolage" de l'Évolution est merveilleusement efficace, les évolutionnistes le disent eux-même. Le système ne serait pas parfait parce qu'il crée de la "perte", du "gaspillage"... pour qui ? Pour Dieu ? Cela n'a aucun sens.

- Selon la Bible, la création a été achevée, mais l'évolution montre que les choses sont encore en mouvement.

En fait, si on replace les choses dans leur contexte, on comprend que la création a été "achevée" dans le sens où c'était enfin un environnement stable au sein duquel l'humanité pouvait se développer. Une sorte d'équilibre dynamique.

- L'Évolution est cruelle, c'est la loi du plus adapté. Un "Dieu d'amour" n'utiliserait pas cette méthode.

L'évolution marche selon une course à l'armement, ce qui cause évidemment de la souffrance. Mais la souffrance fait partie de la vie, la mort aussi. Mais parler de bien et de mal pour les animaux entre eux, c'est une projection anthropomorphique de l'humain sur l'animal - du sentimentalisme. Les animaux tuent pour se nourrir et survivre, c'est la nature.

On cite souvent l'exemple du chat qui joue avec sa proie. Mais c'est un animal, il n'inflige pas la souffrance à dessein, il ne s'en rend même pas compte. D'ailleurs les animaux n'ont pas de conscience de soi (sinon ils pourraient se suicider, autrement que par instinct), il n'y a personne pour dire "je" dans la souffrance d'un animal.

Comprenez-moi bien, on doit traiter les animaux humainement, mais parce qu'on est humain. Parce que nos actions sont conscientes, pas uniquement soumises à l'instinct. Si les animaux se massacrent entre eux, il n'y a pas de question de bien ou de mal. Seulement, l'homme n'est pas juste un animal, alors ses actions peuvent être bonnes ou mauvaises.

8 février 2010

Evolutionnisme et Athéisme (1)

Ceci est un compte-rendu d'une conférence donnée par le Réseau Scientifique Évangélique, et n'a pas encore fait l'objet d'une analyse plus approfondie de ma part.

La Théorie de l'Évolution favorise-t-elle l'athéisme ?

En pratique, oui, mais avec des nuances, tout comme la Théorie du Big Bang défavorise l'athéisme. Antifondamentalisme, antiaméricanisme... l'athéisme brandit la Théorie de l'Évolution comme bouclier contre la religion, pour se libérer des pressions extrémistes. D'un autre côté, des mouvements comme le Réseau Scientifique Evangélique existent bel et bien.

En théorie, les apparences sont défavorables : on a l'impression de se retrouver dans une vision dualiste entre Créationnisme et Évolutionnisme. Mais en fait, un troisième choix est possible : la Création évolutionniste. Cela suppose que Dieu est immanent (présent dans la création). En effet, l'action de Dieu peut passer par ce qui nous semble être déterministe tout comme par ce qui nous semble être le hasard.

Il faut éviter ces deux positions diamétralement opposées, car c'est ce qui a donné naissance au fondamentalisme, des deux côtés : le Littéralisme d'un côté (interpréter la Genèse littéralement), et le Scientisme de l'autre (la Science est la réponse et la solution à tout).

D'ailleurs, la Science de l'Évolution connaît des conflits internes, une sorte d'auto-critique : la Théorie de l'apparition de l'homme fait face à celle du Singe Aquatique; la classification des bactéries est polémique; la Phylogénie (y compris la Phylogénie moléculaire) est en crise, il existe des problèmes de délais pour les mutations par rapport à leur probabilité (mais il y a aussi des indices de recombinaisons d'ADN et des gènes régulateurs), etc. Sans parler des deux idées plus générales de hasard (idée d'ailleurs difficilement concevable) et de nécessité : comment les deux pourraient-elles se rencontrer ?

6 février 2010

Evolutionnisme : pistes apologétiques

Ceci est un compte-rendu d'une conférence donnée par le Réseau Scientifique Évangélique, et n'a pas encore fait l'objet d'une analyse plus approfondie de ma part.

Avant tout :

- Un court avant-propos de Lydia Jaeger sur la position du chrétien par rapport à l'Évolutionnisme, en tant que témoin de Jésus. A lire absolument avant de lire son article, ou le mien.

- Son article sur le sujet.

Cependant, pour ceux qui n'auraient pas le temps, l'envie ou le courage de lire les 13 pages de cet article, voici un bref résumé :

Il n'y a pas de traces de l'évolution dans la Bible. Les évangélistes pensent que tout ce que la Bible enseigne est vrai, tandis que les Fondamentalistes pensent que ce que la Bible enseigne tout ce qui est vrai.

Note personnelle : à cela on peut répondre qu'on est Fondamentaliste mais qu'on fait une différence entre le vrai (métaphysique) et le réel (physique).

Présupposé : Dans un cadre apologétique, ne pas remettre l'Évolution en question (trop hasardeux quand on n'est pas biologiste).

Combattre les clichés :

=> Croire en Dieu ne signifie pas être créationniste.

=> Différence entre Déisme (Dieu n'est que la cause première, il n'intervient plus dans le monde), et Théisme (Providence de Dieu, il intervient sur terre).

=> L'existence d'explications scientifiques des phénomènes ne constitue pas une preuve de l'absence de Dieu. Inversement, l'absence d'explication scientifique ne constitue pas une preuve de l'existence de Dieu.

Établir de bons arguments :

=> La foi chrétienne permet d'éclairer la méthode scientifique. Voici trois présupposés de la science : le monde est ordonné, l'homme peut comprendre cet ordre, et cela vaut le coup de chercher à le faire. Ces présupposés trouvent leur sens dans la foi chrétienne. Ces présupposés ne sont pas universels (c'est une vision du monde typiquement occidentale).

=> La science ne permet pas de tout expliquer, mais il ne faut pas non plus appuyer son apologétique sur son ignorance. D'ailleurs si Dieu ne sert qu'à expliquer tout ce que l'on ignore, alors au fur et à mesure que la science progresse, Dieu disparaît. Donc se concentrer sur les vraies questions, à laquelle la science n'a pas vocation à répondre : pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? pourquoi y a-t-il des lois dans la nature ? comment différencier le bien du mal (ce qu'on devrait faire et ce qu'on ne devrait pas faire) ? On ne peut pas déduire de moralité à partir de l'Evolutionnisme, ce serait passer du physique au métaphysique, et dès lors on apporte (souvent inconsciemment) ses propres croyances et valeurs, qui n'ont rien à voir avec la science.

Contredire les mauvais arguments :

=> "On a trouvé l'explication de l'origine de l'homme, donc plus besoin de la foi". Mais ces deux choses ne sont pas opposables, puisque comme on l'a vu, la science et la foi s'occupent de deux choses différentes : le réel (physique) et le vrai (métaphysique).

=> "C'est le hasard, tout ça". Le hasard n'échappe pas à la providence de Dieu. Il existe une différence entre le hasard au sens biologique et au sens métaphysique (tout comme la différence entre théorie au sens commun et au sens scientifique).

Plus généralement :

=> ne pas avoir peur des problèmes. On ne peut pas tout résoudre. Seule l'idéologie présente des schémas complets, alors que les perspectives en contact avec la réalité fonctionnent avec des tensions et des tâtonnements.

4 février 2010

Evolutionnisme vs Créationnisme : bref historique

Ceci est un compte-rendu d'une conférence donnée par le Réseau Scientifique Évangélique, et n'a pas encore fait l'objet d'une analyse plus approfondie de ma part.

La France est le pays le moins créationniste d'Europe, notamment suite à l'influence du Siècle des Lumières, mais aussi grâce à Lamarck, qui est un peu le Darwin français. Cela, malgré la vague de missionnaires créationnistes qui a déferlé en Europe pendant la Guerre Froide, pour contrer les avancées de l'athéisme communiste.

Cependant, le créationnisme est en résurgence et c'est en partie dû au rationalisme et au scientisme ("la science a réponse à tout et résoudra tous les problèmes") inspiré justement par ce Siècle des Lumières et Lamarck, provoquant une réaction anti-scientiste. Cette dernière s'est accrue au fur et à mesure de la défaite du scientisme (2 guerres mondiales, armes bactériologiques, bombe nucléaire, relativisme, Tchernobyl... la science n'apparaissait finalement plus être la solution).

Aujourd'hui, le débat se revalorise. D'une part les mouvements charismatiques se revivifient d'une 3e vague caractérisée par la guerre spirituelle, le réenchantement des lieux, et l'évangile de prospérité - tout cela puisant dans un certain fondamentalisme. D'autre part, l'Intelligent Design est en plein essor, notamment aux USA, à tel point que plusieurs documentaires grand publique sont sortis ces dernières années dans les salles de cinéma. Enfin, le Postmodernisme y ajoute son grain de sel par sa critique de la science, permettant le retour à des approches créationnistes plus strictes.

2 février 2010

Preuves et questions ouvertes : l'Evolution

Un petit mea culpa pour les gens concernés qui ont cherché depuis longtemps à m'expliquer la différence entre l'usage courant du mot théorie et l'usage scientifique de ce même mot... ça y est, j'ai compris. Il faut me dire les choses clairement et m'expliquer longtemps mais je finis par comprendre.

L'Evolution est, selon le consensus scientifique actuel, le processus responsable de la diversité biologique, par des variations génétiques héréditaires. Elle repose sur plusieurs principes plus ou moins polémiques comme le gradualisme (des mircoévolutions infimes et graduelles), la spéciation (apparition de nouvelles espèces à partir d'anciennes), la sélection naturelle (la loi du plus adapté), la complexification des formes de vie, et le hasard.

La Théorie de l'Evolution n'est pas une théorie au sens courant du terme. Ce n'est pas juste une hypothèse, une supposition. Dans le jargon scientifique, le terme "théorie" fait référence un cortège d'hypothèses éprouvées (par des observations, des questions, des hypothèses, des prédictions, des tests...).

Néanmoins, la science ne s'occupe que du comment (le réel, la véracité scientifique) et pas du pourquoi (le vrai, la vérité métaphysique). Que la Théorie de l'Evolution soit vérifiée ou pas, on ne peut en déduire aucune forme de conclusion sur le plan philosophique ou métaphysique sans sortir du précarré de la science et entrer dans celui de la religion, en y apportant ses propres croyances, valeurs, et idéaux, qui n'ont rien à voir avec la science.

Quelques remarques :

- On nous répète qu'il n'y à que 0,1% (ou que sais-je)de différence entre l'ADN humain et celui du chimpanzé. Mais il faut savoir que 95% de l'ADN n'a (a priori) aucune influence sur notre développement. Donc si on remet ça à l'échelle de ce qu'on appelle les gènes codant (ceux qui agissent réellement), il y a en fait une différence de 6%. Et quand on sait que la plus petite modification dans un seul gène peu faire d'un embryon viable un mort-né, on comprend que 6%, c'est énorme.

- Le gradualisme reste polémique. Certains penchent pour une évolution par mutations brusques, par "sauts", si vous voulez.

- Quelle est la part de la sélection et du hasard dans l'Évolution ? Puisque 95% des gènes ne codent pas, ils n'entrent pas dans le jeu de la sélection naturelle et ne sont pas soumis aux contraintes de l'adaptation. Pourtant ces gènes peuvent muter aléatoirement et produire de nouvelles caractéristiques chez les êtres vivants.

- Le problème de la "complexité irréductible" (question de la formation de l'oeil), souvent mis en avant par les créationnistes, n'a pas de valeur prédictive. Il ne suffit pas de dire "la science ne peut pas expliquer ça, donc c'est l'oeuvre de Dieu". En fait, l'émergence de la complexité est explicable par le gradualisme (même s'il fait débat).