23 juillet 2010

L'avortement

Notre esprit occidental aime les limites exactes. A partir de quand es-t-on adulte ? 18 ans, c'est la loi qui le dit. Bien sûr, on pourrait avoir une idée bien plus réaliste de la chose en se disant que tout le monde n'est pas mature à 18 ans, que peut-être on n'est pas adulte avant que nos parents ne soient plus là, ou avant qu'on ait des enfants... Ou tout simplement que c'est un processus. Parce que la vérité c'est qu'à quelques heures, jours, ou à quelques mois près, ça ne fait pas une grande différence.

Si la science nous éclaire sur la vie prénatale, c'est surtout au niveau de la psychologie : de nombreux troubles psychologiques et caractéristiques personnelles trouvent leur origine dans des facteurs de l'environnement embryonnaire. Mais pour des raisons pratiques, on dit que la personne humaine apparaît comme par magie à la naissance, pas avant.

Du coup on se retrouve avec des titres à scandales comme « Une mère tue son enfant à la naissance ». C'est horrible ! Non mais vous vous rendez compte ? Alors que si elle l'avait fait 3 mois plus tôt dans une clinique, personne n'aurait rien dit. Et en plus, ça aurait été remboursé par la sécurité sociale.

De qui se moque-t-on ? Le bébé est déjà une personne humaine dans le ventre de sa mère, depuis la fécondation. Peu importe que la Constitution n'accorde droits et libertés qu'à la naissance, ce n'est pas parce qu'on l'a écrit quelque part que ça devient vrai.

Imaginez : un homme agresse une femme dans la rue. Il est arrêté, jugé, condamné à prison avec sursis et une amende. Même cas de figure, mais la femme est enceinte, et elle perd son enfant. Mais s'il ne s'agit pas d'une personne humaine, alors quelle est la différence ?

N'oublions pas la femme dans tout ça : la plupart des celles qui se font avorter ont des séquelles physiques et psychologiques. Or je ne connais aucun parent qui ait choisi de ne pas avorter malgré les risques et qui l'ait regretté. C'est un choix d'aimer malgré tout. On s'inquiète de ce que l'enfant va souffrir dans sa vie, mais d'une part nous n'avons aucune garantie qu'un quelconque enfant ne va pas souffrir autant suite à un accident, et d'autre part on oublie que l'amour en vaut la peine. L'amour en vaut la peine. Demandez aux gens dont les parents ont vus leur médecin leur recommander d'avorter. Posez-leur la question, ou bien dites-leur qu'ils devraient être morts.

La Bible défend la liberté individuelle, la liberté de choisir, et je ne chercherai pas à imposer une grossesse et un accouchement à qui que ce soit - les cas sont trop divers et particuliers pour faire une généralité. C'est à chacun de décider. J'encourage simplement toutes les solutions responsables. Nous devons aussi garder à l'esprit qu'il y a une tension entre l'idéal Biblique et la réalité de ce monde, et qu'au milieu de tout ça Jésus nous appelle à assumer nos responsabilités.

Le sexe, les relations, l'avortement, l'adoption, le mariage, le divorce, il ne s'agit pas de choses séparées. Chacun d'entre nous est une seule et même personne, chacun de nos choix nous entraine dans une direction ou une autre, et nous en subissons les conséquences - que nous le voulions ou non, que nous en soyons conscients ou non.

La Bible considère ces questions dans leur ensemble, et nous appelle à une conduite responsable. Plus on agit sans en tenir compte, et plus les problèmes se posent.

4 commentaires:

Unknown a dit…

pas mal, tu est contre une legislation particulière?

Anonyme a dit…

Philip,
What the--?!?!?!?!?!!!!!!!!! What are there, ten Christians in all of France or something?!!!!
Amanda

To the Blogger:
Thank you, once again, for your timely thoughts on a subject that's been on my mind. I was pretty on the fence about this issue until a couple weeks ago when I found out someone I know really well had an abortion. Now I'm horrified and struggling to begin to absorb how people can actually do that.

Especially being a woman, there's like this deep psychological horror that a woman, created to give life ("Eve, mother of all living," Mary, who birthed the Christ, etc...) could kill it while still inside her. I think abortion and castration go in the same category of horror, personally....

Amanda

Vincent a dit…

Philip,

J'ai du mal à réfléchir en tant que chrétien à une législation particulière. L'équilibre entre liberté et responsabilité est délicat, d'autant plus dans ce monde imparfait.

Je peux clairement discerner les extrêmes et m'y opposer : en Espagne par exemple, une loi vient de passer, qui permet aux jeunes filles de 15 ans de se faire avorter contre l'avis de leur parents.

Cela dit, même si je pense que l'avortement est contre la volonté de Dieu quel que soit la situation, je comprends aussi que nous vivons dans un monde qui implique de nombreuses situations et conséquences qui ne font pas non plus partie de sa volonté.

Le divorce par exemple : on ne va pas forcer les gens à rester ensemble juste parce que Jésus critique le divorce. Oui, c'est mal, mais c'est probablement pire de forcer deux personnes qui ne veulent plus vivre ensemble à le faire.

Évidemment, le meilleur moyen d'éviter tout ces problèmes, c'est de ne pas avoir de relations sexuelles avant le mariage, de se marier pour la vie, et de rejeter dès le départ l'idée du divorce. C'est ce que je veux encourager.

Le reste est plus difficile pour moi, il faut prendre en compte que nous vivons en démocratie, qui est un système imparfait...

En résumé, si on ne laisse pas Dieu agir dans notre vie, il n'y a pas de solution idéale.

Vincent a dit…

Amanda,

I'm glad that was of some help for you.

As I said, we live in an imperfect world, and with imperfect governments, societies and policies.

Without God in one's life, there is no ideal solution to any of these problems.