17 mai 2010

Mythe n°3 : Jésus s'est seulement évanoui

Quand il s’est réveillé il est retourné voir les disciples et l’erreur s’est retrouvée inscrite comme théologie. Cette théorie fut totalement réfutée il y a plus de cent ans par David Strauss (1879). Au début du siècle dernier, plus personne ne la prenait sérieusement selon Albert Schweitzer.

La version la plus populaire de ce complot de Pâques concocte un complot élaboré par lequel Jésus aurait volontairement complété les prophéties de l’Ancien Testament (dans lequel il n’y a pratiquement rien en ce qui concerne la résurrection) en faisant en sorte que Josèphe d’Arimathée lui verse une drogue dans du vinaigre de vin sur la croix (les Évangiles racontent que quelqu’un tend une éponge imbibée de vinaigre à Jésus quand il agonise sur la croix). Le plan fut ruiné quand le soldat plongea sa lance dans le flanc de Jésus. Josèphe a donc volé le corps de Jésus et le jeune jardinier se retrouva donc pris pour Jésus en plusieurs occasions ; Josèphe ne prit jamais la peine de corriger les disciples.

Plus récemment, Barbara Thiering a créé sa propre théorie du coma provoqué, sous forme de fiction, dans laquelle Jésus fut crucifié à Qumran avec Judas Iscariot et Simon Magus. Après avoir survécu, Jésus se maria avec Marie Madelène et Lydie de Philippe. N. T. Wright fait le commentaire suivant : “On peut dire qu’aucun érudit sérieux n’a jamais accordé aucun crédit à cette théorie élaborée et fantasque... Le seul érudit qui prend la théorie de Thiering au sérieux, c’est Thiering elle-même”.

Le Coran soutien la même théorie, que Jésus n’est pas vraiment mort sur la croix mais n’a fait que paraître y mourir (4.157-58). Cela est ouvert à diverses interprétations, mais une explication plausible, selon l’Islam, est que quelqu’un d’autre est mort à la place de Jésus (et maintenant nous avons un paradoxe).

Quoi qu'il en soit, il est impensable que des centurions romains ait manqué d’exécuter Jésus correctement (chose à laquelle ils étaient devenus tout à fait efficaces); impensable qu’une résurrection salubre ait pu résulter d’une tombe froide, d’une épaisse couverture plongé dans des épices (34 kilogrammes selon Jn 19:39), et 72 heures sans soins médicaux; impensable que Jésus, meurtri et harassé, ait pu repousser la pierre qui bloquait l’entrée, marcher jusqu’en ville et convaincre les troupes qu’il était Dieu sur terre.

Par Mark E.Moore, professeur de Nouveau Testament et d'Herméneutique à l'université chrétienne de Ozark, au Missouri(site web).

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