30 août 2010

La solution au mal

Il y a diverses manières de voir les choses. On peut s'imaginer que le mal, la souffrance, est une chose extérieure, mystérieuse, et qu'un jour on arrivera à être suffisamment sage ou instruit pour la résoudre. C'est une vision qui nous arrange, parce qu'elle nous innocente, et nous déresponsabilise largement.

Mais il est clair que nous faisons partie du problème – que nous le voulions ou non. Autrement dit, nous ne sommes pas parfaits. Et ça, c'est parce que le mal nous affecte, et tout comme nous y sommes exposés, nous en causons. Nous mentons, trichons, trahissons, tuons, trompons, maltraitons, insultons, violons, manipulons, volons, nous faisons la guerre et réduisons en esclavage, entre autres.

Nous faisons aussi quelques bonnes choses. Mais ça n'excuse pas le mal que nous faisons. Alors, nous ne sommes pas parfaits. Mais pourquoi ? Pourquoi, connaissant le mal et la souffrance, continuons-nous à en infliger autour de nous ? Pourquoi ne pouvons-nous pas être parfaits ?

La réponse des religions, c'est que nous ne pouvons pas être parfaits parce que nous ne sommes pas suffisamment élevés spirituellement, pas suffisamment proches de la divinité. Et pour s'élever, il faut faire tout un tas de choses, suivre tout un tas de règles, accomplir de bonnes œuvres (définies par les autorités religieuses) afin de s'attirer les bonnes grâces de la divinité, ou du destin, et de mériter par soi-même la libération de cette condition humaine.

Comme vous pouvez le voir, c'est horriblement élitiste, et en plus ça crée automatiquement un sens de supériorité entre « ceux qui pratiquent les bonnes choses » et les autres. Sens de supériorité qui finit en séparation entre les deux. Séparation dont résulte, par antagonisme, une caricaturisation des « infidèles », et ça finit en oppression passive ou active de ces derniers, occasionnant souvent des violences.

La réponse qu'apporte la Bible, c'est que nous ne pouvons pas être parfaits parce que nous sommes séparés de la source de perfection, à savoir, Dieu. Le moyen d'être restauré de cet état d'imperfection, cette maladie génétique qui nous afflige, et qui afflige le monde, c'est de se réconcilier avec Dieu.

Et pour parer à tous sens de supériorité, cette réconciliation est entièrement l'œuvre de Dieu, par Jésus. Ainsi il ne s'agit pas d'une règle qui dit qu'on doit être humble, mais c'est l'acceptation du rôle absolu de Dieu dans notre Salut qui nous rend humble automatiquement. C'est la confiance en un Dieu qui est venu servir ceux qui le méprisaient, aimer ceux qui le haïssaient, mourir pour ceux qui le rejetaient, qui rend humble - et non pas meilleur qu'un autre.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

A mon avis, une des choses les plus difficiles dans la vie c'est d'accepter la presence du mal. Il arrive des situations et des moments ou quelque soit notre foi et quelque soit le pouvoir de Dieu, le mal reste et n'en va pas. Celui qui peut avoir la patience de Dieu d'endurer saison apres saison comme ca connait bien ce que c'est la "fidelite" de Jesus et de l'Esprit.

Anonyme a dit…

(My French is improving... grace 'a un Belge a la maison cette semaine!)
--Amanda