14 septembre 2010

La Construction Sexuelle

Certains choses ont toujours été et seront toujours érotiques, quelle que soit la culture. Cependant, comme le chien de Pavlov, nous nous entraînons à associer certaines choses à l'érotisme, et dans cette mesure, nous construisons notre sexualité.

Par exemple, les seins nus ne sont pas considérés érotiques en Afrique, ainsi que dans certaines îles du Pacifique. Nous sommes entraînés, dans notre culture occidentale, à considérer ça érotique. Tout comme nous nous conditionnons, en regardant du porno par exemple, à associer certaines images à l'état d'excitation sexuelle et à la libération d'endorphines dans notre système, au moment suprême.

Nous construisons en partie notre sexualité, et ça commence par l'érotisme. Pire encore, ce contrôle conscient de notre capacité à nous droguer de substances chimiques naturelles nous rend dépendants : il s'agit de dépendance au porno, à la masturbation, aux aventures d'un soir, etc.

Or la pornographie (et je ne restreint pas l'usage du terme aux films X mais aussi à de nombreuses scènes de films, livres, et chansons qui se veulent « réalistes ») est un business soumis à la pression de l'innovation et de la surenchère. Autrement dit, la « libération sexuelle » dans les media entraine et conditionne toutes formes de pratiques sexuelles dans la population.

C'est la pansexualité, tout est sexe et le sexe est tout. Il n'y a plus de limites, considérées répressives, à l'expression sexuelle. Tout comme pour les postulats de base de la postmodernité, ce concept de la sexualité ne vient pas de vous, ce n'est pas votre idée, votre ressenti naturel : c'est une construction sociale, et vous n'avez probablement pas eu conscience de vous construire sous cette influence. Il est important de réfléchir sérieusement avant de tout accepter du dogme socio-médiatique.

Nous ne sommes qu'humains, après tout, et à force d'être entourés de messages qui associent érotisme et sexualité à des concepts tels que l'infidélité, les pratiques sadomasochistes, et autres, nous finissons par y trouver goût et même à en devenir dépendants – il est difficile de faire sans. On finit par trouver "fades" ceux qui ne sont pas prêts à parcourir tout l'éventail des expériences sexuelles.

S'étonne-t-on, alors, de trouver les relations de couple de plus en plus difficiles et instables ? On rejette l'idée entière de l'amour juste parce que c'est difficile à trouver et à pratiquer, mais au final c'est aussi notre faute, et c'est aussi notre responsabilité.

1 commentaires:

Jenni a dit…

Good points, friend!