Si les Églises enseignaient correctement les paroissiens, y aurait-il besoin de facultés de théologie ?
Les apôtres n'étaient, pour la plupart, pas des hommes instruits. Jésus leur avait enseigné de manière simple, et le Saint-Esprit leur permettait de transmettre cet enseignement fidèlement. Chaque assemblée chrétienne devrait continuer à en faire autant, et il n'y aurait alors pas besoin de faculté de théologie.
C'est un discours que je rencontre parfois. Je ne vois pas les choses de cette manière, cependant. Et si, comme de nombreux jeunes chrétiens, j'aimerais être plus et mieux enseigné dans la foi à l'église, ce n'est pas pour ça que je fais des études de théologie.
Les apôtres n'étaient peut-être pas des hommes très instruits, mais ils ont tout de même été instruits par Jésus pendant 3 ans - l'équivalent d'une licence. Cela souligne l'importance de mettre un temps à part pour la formation selon la parole de Dieu.
Pour en revenir aux auteurs du Nouveau Testament, Paul et Luc, qui en ont écrit chacun un tiers, étaient des hommes très instruits. Deux autres évangélistes, Marc et Matthieu, ont écrit selon l'enseignement de ces apôtres peu instruits qui justement ne savaient pas écrire. Moïse et Daniel, parmi les grands auteurs de l'Ancien Testament, ont eux aussi été éduqués par des cours royales (celle de Pharaon et de Nabuchodonosor). Il est donc clair que l'instruction joue un rôle central dans la transmission de la doctrine, si ce n'est dans son articulation (pour ce qui est des épîtres de Paul). Une personne plus instruite se rend plus disponible pour ce travail de Dieu.
On peut ajouter à ça le problème de l'éloignement temporel et spatial : 2000 ans, ou plus, nous séparent des écrivains bibliques. Il n'a jamais été nécessaire pour les premiers chrétiens de faire beaucoup d'efforts pour comprendre les écrits originels, mais pour nous, c'est donc nécessaire :
Les langues d'origine. Si pour le message central, les traductions disponibles aujourd'hui sont limpides et s'accordent, une certaine connaissance du Grec et de l’Hébreu bibliques est nécessaire pour éviter les écueils d'interprétation (plusieurs contradictions apparentes dans la Bible sont résolues par une étude linguistique plus approfondie - des problèmes inhérents à toute traduction).
La culture de l'époque. Les langues représentent une culture, et si on ne l'étudie pas, on ne peut pas comprendre ne serait-ce que les expressions idiomatiques, les tournures de phrases, les références...
La culture contemporaine. Il ne suffit pas d'être né dedans pour la comprendre dans toute sa diversité. Notre époque est extrêmement riche en visions du monde de tous horizons. Plus que jamais il est important de les connaître, de les étudier, d'en démêler les fondements, les articulations et les implications, pour comprendre les gens à qui on s'adresse et leur adresser un message pertinent.
L'éthique. Les questions auxquelles nous faisons face aujourd'hui requièrent un autre niveau de compréhension qu'à l'époque. La FIV, l'euthanasie, l'avortement, etc. sont des problèmes techniques plus complexes que la consommation des viandes sacrifiées aux idoles, ou l'immoralité sexuelle.
L'histoire de l’Église. Dans tous ces domaines, il existe 2000 ans, ou plus, de réflexion, de débats, de vies de chrétiens, qui essayent de formuler le message Biblique fidèlement tout en l'adaptant à leur époque - et nous n'aurions rien à apprendre de ça ? Ne doit-on pas être curieux de ce que Dieu a inspiré à nos frères et sœurs du passé, et de la manière dont les chrétiens ont occasionnellement été mal guidés par les hommes ?
Voilà ce qu'il est bon d'étudier lorsqu'on veut être théologien, et ça prend du temps, des ressources documentaires et des enseignants. Grâce à toutes ces choses, on peut servir ses frères et ses sœurs dans l’Église tout comme notre génération en général. Si on combine tout ça, on obtient une faculté de théologie.
Ce n'est pas un institut de théologie, qui lui sert avant tout à former des pasteurs, de manière très pratique. Il s'agit d'une faculté, qui instruit les chrétiens pour qu'ils servent l'église selon les dons que Dieu leur a donnés, qu'ils deviennent enseignants, pasteurs, docteurs, évangélistes, prophètes, ou simplement des chrétiens dont la foi est solidement fondée en Christ. Ce n'est pas le seul moyen, mais c'est un très bon moyen.
Les apôtres n'étaient, pour la plupart, pas des hommes instruits. Jésus leur avait enseigné de manière simple, et le Saint-Esprit leur permettait de transmettre cet enseignement fidèlement. Chaque assemblée chrétienne devrait continuer à en faire autant, et il n'y aurait alors pas besoin de faculté de théologie.
C'est un discours que je rencontre parfois. Je ne vois pas les choses de cette manière, cependant. Et si, comme de nombreux jeunes chrétiens, j'aimerais être plus et mieux enseigné dans la foi à l'église, ce n'est pas pour ça que je fais des études de théologie.
Les apôtres n'étaient peut-être pas des hommes très instruits, mais ils ont tout de même été instruits par Jésus pendant 3 ans - l'équivalent d'une licence. Cela souligne l'importance de mettre un temps à part pour la formation selon la parole de Dieu.
Pour en revenir aux auteurs du Nouveau Testament, Paul et Luc, qui en ont écrit chacun un tiers, étaient des hommes très instruits. Deux autres évangélistes, Marc et Matthieu, ont écrit selon l'enseignement de ces apôtres peu instruits qui justement ne savaient pas écrire. Moïse et Daniel, parmi les grands auteurs de l'Ancien Testament, ont eux aussi été éduqués par des cours royales (celle de Pharaon et de Nabuchodonosor). Il est donc clair que l'instruction joue un rôle central dans la transmission de la doctrine, si ce n'est dans son articulation (pour ce qui est des épîtres de Paul). Une personne plus instruite se rend plus disponible pour ce travail de Dieu.
On peut ajouter à ça le problème de l'éloignement temporel et spatial : 2000 ans, ou plus, nous séparent des écrivains bibliques. Il n'a jamais été nécessaire pour les premiers chrétiens de faire beaucoup d'efforts pour comprendre les écrits originels, mais pour nous, c'est donc nécessaire :
Les langues d'origine. Si pour le message central, les traductions disponibles aujourd'hui sont limpides et s'accordent, une certaine connaissance du Grec et de l’Hébreu bibliques est nécessaire pour éviter les écueils d'interprétation (plusieurs contradictions apparentes dans la Bible sont résolues par une étude linguistique plus approfondie - des problèmes inhérents à toute traduction).
La culture de l'époque. Les langues représentent une culture, et si on ne l'étudie pas, on ne peut pas comprendre ne serait-ce que les expressions idiomatiques, les tournures de phrases, les références...
La culture contemporaine. Il ne suffit pas d'être né dedans pour la comprendre dans toute sa diversité. Notre époque est extrêmement riche en visions du monde de tous horizons. Plus que jamais il est important de les connaître, de les étudier, d'en démêler les fondements, les articulations et les implications, pour comprendre les gens à qui on s'adresse et leur adresser un message pertinent.
L'éthique. Les questions auxquelles nous faisons face aujourd'hui requièrent un autre niveau de compréhension qu'à l'époque. La FIV, l'euthanasie, l'avortement, etc. sont des problèmes techniques plus complexes que la consommation des viandes sacrifiées aux idoles, ou l'immoralité sexuelle.
L'histoire de l’Église. Dans tous ces domaines, il existe 2000 ans, ou plus, de réflexion, de débats, de vies de chrétiens, qui essayent de formuler le message Biblique fidèlement tout en l'adaptant à leur époque - et nous n'aurions rien à apprendre de ça ? Ne doit-on pas être curieux de ce que Dieu a inspiré à nos frères et sœurs du passé, et de la manière dont les chrétiens ont occasionnellement été mal guidés par les hommes ?
Voilà ce qu'il est bon d'étudier lorsqu'on veut être théologien, et ça prend du temps, des ressources documentaires et des enseignants. Grâce à toutes ces choses, on peut servir ses frères et ses sœurs dans l’Église tout comme notre génération en général. Si on combine tout ça, on obtient une faculté de théologie.
Ce n'est pas un institut de théologie, qui lui sert avant tout à former des pasteurs, de manière très pratique. Il s'agit d'une faculté, qui instruit les chrétiens pour qu'ils servent l'église selon les dons que Dieu leur a donnés, qu'ils deviennent enseignants, pasteurs, docteurs, évangélistes, prophètes, ou simplement des chrétiens dont la foi est solidement fondée en Christ. Ce n'est pas le seul moyen, mais c'est un très bon moyen.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire