29 octobre 2011

Face à la mort

C'est l'histoire d'un fils, chrétien, dont le père, chrétien, meurt. Au funérailles, l'homme de foi qui parle devant l'assemblée dit qu'il ne faut pas être triste : le père est avec Dieu, c'est donc plutôt une occasion de se réjouir !

Chrétien ou non, si cette attitude vous semble correspondre à la vision chrétienne, je vous invite à réfléchir.

Bien sûr, si on croit à Dieu tel que la Bible le révèle, on aurait tort de se plaindre qu'une personne soit enfin libre de toutes les souffrances de cette vie, et encore moins qu'elle soit réunie avec Dieu.

Mais ce n'est pas pour les morts qu'on pleure, et ce n'est pas pour les morts qu'on fait des enterrements.

C'est pour les vivants.

Et si mon père meurt, chrétien ou non, je verserai toutes les larmes de mon corps, parce que c'est sur moi que je pleurerai. Un enfant qui perd son papa devrait-il se réjouir ?

A terme, c'est possible. Quand on s'est habitué à l'absence de la personne dans notre vie, une fois qu'on a guéri de la blessure que nous a infligé sa disparition - alors, on peut se réjouir en paix. Mais ne précipitons pas les choses.

La mort est un scandale, et Jésus lui-même pleura la mort de son ami Lazare - alors qu'il savait très bien qu'il allait lui-même le ressusciter.

La mort est un scandale, et un scandale qui fait partie de la vie telle que nous la connaissons. Ne l'éclipsons pas, n'en faisons pas une idée romantique sur laquelle les ados fantasment, ou un concept abstrait pour l'investigation des philosophes, n'en faisons pas non plus un prétexte pour éviter d'y faire face.

Faisons face à la mort, et pleurons, parce que Dieu laisse toute sa place à notre humanité.

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