30 novembre 2012

L'impossible contraire

Selon Cornelius Van Til, il y a un moyen simple d'évaluer une vision du monde (c'est-à-dire un système de présupposés), et c'est d'en examiner deux choses :

- La cohérence entre des éléments qui la constituent,
- La correspondance de ces éléments à la réalité.

Pour la cohérence interne, on regarde s'il n'y a pas de contradiction inhérente au système, de faux raisonnement, etc. Par exemple, si la vision du monde d'une personne l'amène à rejeter l'idée de libre-arbitre (c'est-à-dire que tous nos choix seraient déterminés par des facteurs extérieurs) mais qu'au niveau politique cette même personne milite pour qu'on reconnaisse à chacun le droit de faire ses propres choix, c'est incohérent, et la vision du monde de cette personne est à revoir.

Pour la correspondance à la réalité, on regarde si la vision du monde permet de comprendre l'expérience humaine, de manière logique, scientifique, et au niveau éthique. Par exemple, une vision du monde qui présuppose l'absence d'ordre et de stabilité du monde empêche de donner un quelconque sens à la vie, ou le développement d'une quelconque science.

Le christianisme affirme que toutes les visions du monde qui ne sont pas bibliques sont fondamentalement incohérentes ou qu'elles ne correspondent pas à la réalité. Seule la vision chrétienne comporterait les présupposés pour expliquer l'intelligibilité du monde, les postulats nécessaire au raisonnement humain, à son expérience, à sa dignité. Si c'est le cas, on peut s'assurer de la vérité de la vision du monde chrétienne en réfutant toutes les autres visions du monde.

D'autres théologiens ont vulgarisé et actualisé l'approche de Van Til, notamment  Francis Schaeffer et Greg Bahnsen. N'hésitez pas à explorer leurs écrits !

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