6 avril 2012

La Bible et le sexe

Ce à quoi nous sommes habitués n'est pas forcément normal : à trop mentir, nous perdons le sens et la valeur de la vérité, à force d'hypocrisie, nous perdons  la valeur de l'amitié... et si notre morale était anesthésiée par notre environnement, qui regorge d'incitations à toutes les pratiques sexuelles ? Et si nous avions perdu toute notion de la valeur du sexe ?

Qu'en dit la Bible ? Pas de sexe avant le mariage ? Pas de divorce ? Pas de relations homosexuelles ? Point par point, ces éléments peuvent sembler rétrogrades et aliénants. Mais il faut voir pourquoi et comment ils sont disposés, et surtout les considérer dans leur ensemble, comme une éthique sexuelle globale et cohérente.


Pas de relation avant LA relation
N'éveillez pas l'amour avant qu'il ne soit temps, conseille par trois fois le Cantique des Cantiques (Ca.2:7; 3:5; 8:4). Autrement dit, LE livre de la Bible qui parle le plus de sexe (avec des métaphores très imagées quoique très pudiques pour l'époque) nous avertit du danger de se laisser aller au niveau sentimental et physique avant de prendre un engagement envers l'autre.
Voyez les amours adolescentes (et même plus âgées par fois), est-il besoin de plus pour considérer qu'il est sage de se préserver - et de se préserver non pas par bigoterie, mais afin de construire un amour mature et sain, sachant ce qu'on veut plutôt que de le rechercher à tâtons, malhabilement, se blessant et en blessant d'autres au passage ? L'échec d'une relation très intime implique une destruction émotionnelle, tandis qu'une relation construite prudemment se laisse déconstruire avec moins de dégâts.

Un seul partenaire pour la vie
Le livre des proverbes recommande une seule femme à la fois, une seule femme pour la vie (Pr.5:18-19) :
Fais ta joie de la femme de ta jeunesse, biche des amours, gazelle pleine de grâce:
Sois en tout temps enivré de ses charmes, Sans cesse épris de son amour.

Jésus en rajoute une couche (Mt.19:6,9)
[Les mariés] ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. Que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint. (...) Celui qui répudie sa femme, sauf pour infidélité, et qui en épouse une autre, commet un adultère.


Une seule femme ? Et si on se trompe ? C'est bien pour cela qu'on recommande de se préserver avant le mariage : afin d'être sûr de vouloir prendre un engagement définitif, et cela devrait nous pousser à nous intéresser aux choses fondamentales (le caractère, les goûts, la vocation, la vision du monde, les espoirs), sans nous laisser séduire uniquement par les choses qui fluctuent (comme l'attirance sexuelle ou émotionnelle). 


Et la liberté ? Mais quelle liberté ? Car c'est de l'amour qu'on risque de s'enivrer, plutôt que de l'autre. On aime tomber amoureux, on aime souvent l'émotion plus que la relation. Si un homme est incapable de garder un travail plus de quelques mois, qu'en déduisez-vous ? Qu'il est libre ? Ou qu'il est esclave de ses moindres envies, qu'il est sans recul, sans persévérance ?


Un homme, une femme
J'en ai déjà parlé ici plus en détail. Je n'aborde pas le sujet de manière anodine : j'ai moi-même eu  des attirances uniquement homosexuelles pendant une dizaine d'années, ce qui inclue mes trois premières années en tant que chrétien, et maintenant j'en suis libre. 
Je suis tombé amoureux d'une femme l'année dernière - ce que j'aurais cru impossible il y a encore deux ans. Et le changement n'est pas juste une volonté de me conformer à la volonté de Dieu, mes attirances provenaient d'un déséquilibre émotionnel, que j'ignorais. Et en progressant sur ce plan dans ma relation avec Dieu, le reste a suivi. 
Je n'aurais jamais soupçonné tout ce qu'il y avait à guérir en moi si j'avais perduré dans la recherche de l'amour homosexuel - parce que mon attirance résultait d'un problème, d'une frustration, d'une angoisse émotionnelle qui s'était muée en désir sexuel, et qui cherchait à compenser un phénomène de manque plutôt que de s'attaquer à la question de fond.  
Je ne dis pas que c'est forcément le cas pour tout le monde, mais ça me semble envisageable - et pas que pour les homosexuels, d'ailleurs, en fait je crois que si ce déséquilibre irrésolu a pris cette forme chez moi, il peut en prendre bien d'autres, et s'exprimer sous bien des manières - que je n'accepte pas comme faisant partie de la nature humaine sous couvert de tolérance. Il y a autre chose, il y a mieux, je le sais, je le vis.
___

Avec tout ça, quel programme ! C'est du boulot, bien sûr. Tu remarqueras que je n'ai pas parlé d'obligation ou de règles, car comme le dit l'apôtre Paul, tout est permis, mais tout n'est pas bon (1Co.10:24). L'être humain, seul être vivant capable d'apprendre des réussites et des échecs des générations précédentes, est également, et malheureusement, incroyablement peu enclin à le faire... Mais la Bible est là pour enseigner ce qui est bon et ce qui est mauvais, c'est un manuel de vie humaine, riche de plus de 5000 ans d'expérience !

Évidemment, ce n'est pas que ça. Mais c'est au moins ça. C'est une sagesse qui nous propose une autre vie, selon une norme idéale, et incompréhensible pour nos sociétés modernes, mais il faut voir où ces dernières nous ont amenés... je préfère encore ce à quoi Dieu nous invite. On se plante tous, mais tant qu'on le reconnaît, on peut demander pardon et avancer malgré tout : c'est ce qu'il veut, et c'est ce qu'il nous offre. Un retour à la vraie vie, un retour au vrai plaisir sexuel.

Alors, es-tu prêt à vraiment prendre ton pied ?

0 commentaires: