15 mars 2013

L'Eglise centrée sur Christ

Notes à partir de 'The Christ Centred Church' de A.W.Tozer.

L'autorité des Ecritures. Dieu a formulé son autorité par sa Parole. Qu'aucun libéral n'ose se lever et dire "Nous allons l'expliquer à la lumière de ce que disent Platon ou Aristote". Que Platon et Aristote se tiennent tranquille. Qu'aucun pape n'ose se lever et dire "Nous allons l'expliquer à la lumière de ce que le Père untel a dit". Que le Père untel se tienne tranquille. Leur bouche sera bientôt remplie de poussière. Et que tout le monde se tienne tranquille pendant que parle le Seigneur Tout-Puissant.

L'identité morale du chrétien. On nous dit de ne pas croire que l'Eglise est un club de sainteté, et que, au contraire, nous chrétiens ne sommes pas différents des non-chrétiens, si ce n'est que nous avons un sauveur. Qu'en pensez-vous ? Si un homme sur un lit d'hôpital, agonisant, disait à son voisin de chambrée qu'il était tout aussi mourant que lui, mais que la différence c'est qu'il a un docteur, qu'en penseriez-vous ? Quel avantage cet homme a-t-il à avoir un docteur, s'il agonise sur un lit d'hôpital ? Quel avantage a-t-on à avoir un Sauveur, si nous ne vivons pas dans la sainteté ? Jésus n'est pas seulement notre Sauveur, c'est avant tout notre Seigneur. Il se réjouit, c'est certain, que nous soyons des croyants. Mais il préfère que nous soyons des disciples. La différence, c'est la discipline.

Le Saint-Esprit et le prédicateur. De nos jours, les gens ne savent pas, ils ont plusieurs théories au sujet du Saint-Esprit - nos facultés de théologies même nous enseignent les 4 théories les plus répandues, et c'est à nous de faire notre choix. Et nous, nous sommes trop charitables et faisons preuve de trop de largesse pour nous fixer sur une seule en définitive. Mais que ce soit clair : celui qui n'est pas assez convaincu de l'action du Saint-Esprit pour n'avoir qu'une seule théorie ferait mieux d'aller labourer les champs. S'il ne peut prétendre enseigner avec une certitude prophétique la Parole de Dieu, il n'a pas sa place sur la chaire.

L'attitude envers le monde. Nous nous félicitons parce que nous vivons aussi sainement que les gens cultivés qui vont à l'opéra, nous vivons aussi décemment que l'athée ou le scientifique déiste. La vérité, c'est que nous nous sommes vendus. Nous avons adopté le monde, nous nous y sommes conformés et identifiés - à l'exception, peut-être, des pires choses comme le viol et les crimes contre l'humanité, mais après tout le pécheur moyen ne commet pas non plus ces crimes-là. Jésus disait aux pharisiens qu'ils étaient la semence d'Abraham mais pas ses enfants. Et bien, nous sommes la semence des apôtres, mais nous ne sommes pas leurs enfants.

Nombre d'entre nous sont encore des bébés dans la foi. Les bébés, ce sont des êtres égocentriques, à la merci de la moindre émotion, et avec un régime très limité, des êtres sans vie intérieure, sans but, qui passent leur temps à jouer avec des choses anodines, des êtres qui ne cherchent jamais en eux-mêmes la cause de leur malheur. Voilà la marque des bébés, oui, voilà la marque des chrétiens immatures à qui Paul se plaint de devoir répéter les fondements de la vie en Christ après tant d'années. 


L'esprit des pharisiens. Les pharisiens avaient fait des années d'études dans les meilleures écoles, ils étaient orthodoxes, ils enseignaient la Loi, ils pouvaient même la citer ! Il ne s'agissait pas de gourous sectaires, de fanatiques, de fous chaotiques et rebelles, c'était des dirigeants religieux respectés. Mais ils avaient le coeur dur et ils étaient arrogants. Se pourrait-il qu'encore aujourd'hui, quelqu'un soit orthodoxe (évangélique ?), partisan d'un crédo conforme aux Ecritures, fidèle à sa dénomination, loyal envers l'église de ses pères, et reste pourtant aveugle, cruel, bigot et méchant ?

Jésus aimait les pharisiens, il ne les condamnait pas, au contraire - il serait mort pour eux. Mais il n'aurait jamais fait de compromis avec eux. Ils pensaient que le péché risquait de les infecter, mais Jésus savait que le coeur pur n'a rien à craindre du péché. Au contraire, si la pureté vient de Dieu, c'est pour purifier les coeurs de ceux qui sont dans le péché. Voilà l'ennemi - le religionisme. Le fait d'être religieux pour être sauvé, et non pour glorifier Dieu. Car les pharisiens trouvaient un moyen d'interpréter la Loi pour sauver leur âne en détresse le jour du Sabbat, mais pas pour sauver une âme en détresse même en dehors du Sabbat, pas pour aider un semblable dans le besoin : leur coeur n'arrivait pas à croire qu'on pouvait sauver des pécheurs.

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