Lost, Weeds, Dexter, Desperate Housewives... Chaque épisode, chaque saison, chaque série est un produit - il faut le vendre, alors on le rend désirable pour les consommateurs que nous sommes. Il faut fidéliser sa clientèle, la rendre accroc - et pour cela, on recours à des cliff hangers - situations périlleuses laissées en suspens à la fin d'un(e) épisode/saison/série, à l'image du héros agrippant le rebord d'une falaise, pour susciter l'angoisse chez le spectateur et lui donner envie de savoir ce qu'il va se passer ensuite.
Les scénaristes de séries télé imaginent toujours plus loin, toujours plus fort, des situations inextricables, pour que la foule d'honnêtes voyeurs que nous sommes s'arrache les cheveux en cherchant à deviner comment les protagonistes vont bien pouvoir s'en tirer.
Ce que l'on remarque, dans toute cette agitation, c'est le désir des spectateurs : nous voudrions que toute l'intrigue soit pensée du début à la fin avant même que la série ne nous soit offerte, nous avons horreur que les scénaristes poussent les cliff hangers au point de virer dans l'absurde (en fait, c'était fifi, le caniche de la tante cunégonde, qui avait tout orchestré !) ou le cliché (et ensuite les extra-terrestres envahissent la planète) pour résoudre la situation.
Cependant, comme le confessent les scénaristes de Lost, Weeds, Dexter, et autres séries modernes, ce n'est pas le cas. Très souvent, les scénaristes imaginent la situation la plus extrême et désespérée possible pour les instants de fin, puis rentrent tranquillement chez eux, ou partent en vacances, et ne se soucient de la suite de l'histoire que lorsqu'ils se retrouvent de nouveau.
Et ça se sent. Et on n'aime pas du tout ça.
Pourtant, c'est exactement ce qu'on reproche aux religions : leur idée saugrenue d'une grande histoire de l'humanité prédéterminée du début à la fin - ce qu'on appelle communément le méta-récit.
A la télé, on veut une trame cohérente et réfléchie, mais dans nos vies on veut une fin ouverte et inconnue.
Ce désir révèle un problème bien plus profond - typique à notre génération - mais j'y reviendrai dans mon prochain article.
Les scénaristes de séries télé imaginent toujours plus loin, toujours plus fort, des situations inextricables, pour que la foule d'honnêtes voyeurs que nous sommes s'arrache les cheveux en cherchant à deviner comment les protagonistes vont bien pouvoir s'en tirer.
Ce que l'on remarque, dans toute cette agitation, c'est le désir des spectateurs : nous voudrions que toute l'intrigue soit pensée du début à la fin avant même que la série ne nous soit offerte, nous avons horreur que les scénaristes poussent les cliff hangers au point de virer dans l'absurde (en fait, c'était fifi, le caniche de la tante cunégonde, qui avait tout orchestré !) ou le cliché (et ensuite les extra-terrestres envahissent la planète) pour résoudre la situation.
Cependant, comme le confessent les scénaristes de Lost, Weeds, Dexter, et autres séries modernes, ce n'est pas le cas. Très souvent, les scénaristes imaginent la situation la plus extrême et désespérée possible pour les instants de fin, puis rentrent tranquillement chez eux, ou partent en vacances, et ne se soucient de la suite de l'histoire que lorsqu'ils se retrouvent de nouveau.
Et ça se sent. Et on n'aime pas du tout ça.
Pourtant, c'est exactement ce qu'on reproche aux religions : leur idée saugrenue d'une grande histoire de l'humanité prédéterminée du début à la fin - ce qu'on appelle communément le méta-récit.
A la télé, on veut une trame cohérente et réfléchie, mais dans nos vies on veut une fin ouverte et inconnue.
Ce désir révèle un problème bien plus profond - typique à notre génération - mais j'y reviendrai dans mon prochain article.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire