Dans le jargon chrétien, deux concepts fondamentaux sont liés au pardon et aux bonnes actions. Ce sont la grâce et la sanctification. Ils sont fondamentaux parce qu'il n'y a que dans le Christianisme que la grâce vient avant la sanctification.
La Grâce, c'est le fait que Dieu propose de gracier les hommes de leurs crimes, comme le Président pouvait gracier un condamné à mort quand cette peine était encore en vigueur. La Grâce, c'est le pardon.
La Sanctification, c'est le programme de réinsertion que l'on suit une fois que l'on a été gracié : Dieu nous transforme, nous réoriente, et nous devons participer à ces efforts. Littéralement, Dieu fait progressivement de nous des "saints".
Sauf que du point de vue de Dieu, on n'est pas un prisonnier en cours de réhabilitation, mais il nous déclare citoyen modèle, avec un casier judiciaire vierge !
De nombreuses personnes accentuent le principe de la Grâce pour en oublier complètement la Sanctification. Autrement dit, de nombreuses personnes considèrent Dieu comme une machine à pardonner, parce que Dieu est amour.
Mais Dieu est aussi Justice et Vérité, et ça implique de devoir être cohérent. Être pardonné ne suffit pas. Un condamné n'est pas sorti de prison pour être lâché dans la nature, avec un programme de réinsertion optionnel : c'est obligatoire !
Alors, on peut avoir des difficultés, on peut avoir des hauts et des bas, mais dans l'ensemble, quand on est chrétien, on est en réinsertion toute sa vie. Mais alors, quand est-ce qu'on est vraiment libre ? Après la mort et la résurrection. Cela dit, on est tout de même sur le chemin de la liberté, on est en "conditionnelle", c'est loin d'être une vie horrible.
Tout ça pour dire qu'on ne peut pas prétendre profiter de la Grâce de Dieu sans être sanctifié par la mise en pratique de ses enseignements et par une relation continuelle avec Dieu. En somme, il ne suffit pas de dire "Je crois en Dieu", il faut le vivre.
27 décembre 2010
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3 commentaires:
I agree with the first bit: that it's only in Christianity that we are forgiven Before we get it right. "While we were still sinners, Christ died for us." In other words, he chose to die when we were most screwing up, not when we were trying to do right.
I disagree with the reinsertion part though. Yes, we are always on the road to being made holy. But it's not like prison "rehabilitation" or "parole" or "reinsertion" because in all those things, one's identity is still "former prisoner". You can never work back to the point where you're as good as if you'd never screwed up.
But in Christ, we are a new creation, and God honors us as sons as much as if we had never left Him at all. He sees the full Holiness of Christ in us when He looks at us, and does not regard us as "former prisoners" but as children.
Maybe we're saying the same thing and it's just lost in translation.
Actually, no, you're right. I added a couple of lines to affirm and clarify the difference.
I love the French: "casier judiciaire vierge!" What a cute expression. "Clean slate" in English; I wonder where it comes from? Probably some printing press metaphor or something from a hundred years ago.
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