Il est scientifiquement impossible de revenir d’entre les morts. Oui, c’est pourquoi ils appellent ça un miracle. Est-ce vraiment impossible ?
Ce présupposé d’anti-supernaturalisme prend ses racines dans deux penseurs majeurs : David Hume (1711-1776) et Emmanuel Kant (1724-1804). Leur influence s’étend largement sur la question théologique. Par exemple, Bultmann, dans la plus pure tradition rationaliste, a dit « Il est impossible d’utiliser la lumière électrique et le sans-fil et de profiter des découvertes médicales et chirurgicales modernes, et de croire en même temps au monde des esprits et miracles du Nouveau Testament. Nous pouvons penser qu’il est possible de gérer cela dans notre propre vie, mais espérer que d’autres le fassent, c’est rendre la foi chrétienne incompréhensible et inacceptable pour le monde moderne ».
Cependant, Hume et Kant se sont retrouvé sévèrement critiqués pour leurs raisonnements circulaires et leur incohérence. Davis déclare « Je crois qu’il est sans risque de dire que la grande majorité des philosophes aujourd’hui, théistes ou non, partagent l’opinion que les arguments pertinents de Hume et de Kant sont sérieusement défaillants. Dans les quarante dernières années, des critiques plutôt dévastatrices des vues pertinentes de ces deux philosophes sont apparues ».
Néanmoins, on peut au moins dire ceci : si une personne vient à croire en l’existence de Dieu, alors son intervention au sein du monde qu’il a créé n’en est pas pour autant un acte de foi herculéen. En fait, il est quelque peu présomptueux pour quelque scientifique que ce soit (en dehors d’un théologien proclamé), après Einstein, de décréter sans équivoque ce qui est possible ou pas dans notre monde, duquel on ne sait que si peu de choses, en dehors d’un univers habité par Dieu.
Si on nie la résurrection, alors on doit au moins être suffisamment honnête pour admettre que ça n’est pas parce que les preuves historiques mènent à une meilleure suggestion, mais parce que notre propre présupposé anti-supernaturelle nous empêche de suivre les preuves jusqu’à leur conclusion finale et évidente.
Par Mark E.Moore, professeur de Nouveau Testament et d'Herméneutique à l'université chrétienne de Ozark, au Missouri(site web).
1 juin 2010
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