On peut apprendre, je pense, au moins deux choses de Jésus sur la manière de parler de sa foi, de Dieu, du Christianisme, à des gens qui n'y connaissent rien et/ou s'y opposent.
La première chose, c'est d'utiliser des paraboles. C'est un peu bateau, mais ça marche bien, c'est très pédagogique. Évidemment, il ne faut pas en inventer sur le moment, parce que sinon elles risquent d'être facilement déformées/retournées contre vous. Une parabole est censée véhiculer un message en symbolisant différents éléments, mais si certains éléments sont mal symbolisés, les gens pourraient les réutiliser pour étendre le champs de la parabole vers quelque chose qui n'a rien à voir, voire quelque chose qui contredirait le message. Vous trouverez de bonnes paraboles dans la Bible, mais n'hésitez pas à en puiser ailleurs (discours d'apologètes, votre propre réflexion, ect.).
La seconde chose, c'est de poser des questions. Inutile d'essayer de remplir un verre plein d'eau. Si les gens ont déjà l'impression d'avoir une vision du monde cohérente, toutes vos élucubrations, aussi sophistiquées soient-elles, resteront sans effet. Il faut proposer de remplir un vide, et pour cela il faut mettre ce vide en évidence. Jésus, quand il était remis en question par les Pharisiens, se défendait souvent en les remettant eux-mêmes en cause, et leur hypocrisie par rapport aux croyances qu'ils professaient. N'oubliez pas qu'il y a plusieurs visions du monde, plusieurs morales, mais une seule est cohérente, puisqu'une seule est vraie.
En outre, si on vous pose des questions, ne vous jetez pas sur les gens avec des réponses apprises par cœur. Comme le dit souvent Yohann Tourne (SIR du GBU Centre-Ouest), il faut trouver la question derrière la question. Si vous répondez de manière convaincante à une question mais que la personne vous en pose une autre du même type, puis une autre, etc. il est clair qu'il y a un problème non résolu qui génère ces questions, et c'est ce problème qu'il faut mettre au jour et résoudre. Donc, si on vous pose une question, demandez-vous : "Pourquoi cette personne me pose-t-elle cette question ?", et n'hésitez pas à poser la question à la personne, pour arriver au cœur du problème et ne pas perdre votre temps.
Enfin, rien ne vaut mieux que la simplicité. Répondez aux questions difficiles si les gens insistent, si vous vous sentez d'attaque, mais au final rappelez-vous que le message central du Christianisme est simple, et que c'est tout ce qui importe vraiment. Si les gens sentent qu'ils perdent pied dans vos explications théologiques, ils risquent de relativiser en se disant "après tout je n'y connais rien, qu'est-ce qui me prouve que tout ça c'est vrai?". Alors limitez-vous à quelques phrases, et utilisez des exemples bibliques, si les gens veulent en savoir plus ils iront se renseigner par eux-mêmes... une fois qu'ils seront chrétiens.
28 septembre 2009
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