Elaine Morgan est une octagénaire, scientifique reconnue bien que peu respectée par sa communauté car elle soutient dur comme fer que la théorie classique de Darwin, selon laquelle nous descendons d'un ancêtre commun avec le chimpanzé, et qui aurait vécu dans la savane Africaine, est fausse. En fait, il lui semble plus logique que l'homme descende d'un ancêtre qu'elle décrit comme un "singe aquatique". Voici ses explications...
Le problème de la théorie Darwinienne
La question principale quand on s'intéresse à la théorie darwinienne de l'évolution est la suivante : Pourquoi sommes-nous si différents des chimpanzés ? Notre peau nue, notre bipédie, notre capacité à parler sont des exemples frappants.
Selon les Darwinistes, c'est simple : tous ces changements ont été provoqués par un changement d'habitat ou de style de vie pour nos ancêtres, et pas ceux du chimpanzé. La question se pose donc : mais quel changement ?
Depuis plus d'un siècle, la réponse officiellement acceptée était celle proposée par Raymond Dart, que les ancêtres des singes sont restés dans les arbres tandis que nos ancêtres sont descendus vers des savanes où le manque de fruit et de feuilles les ont forcés à devenir des chasseurs.
D'où la disparition de la fourrure qui provoquait une "surchauffe" lorsqu'ils poursuivaient leur proie. D'où, aussi, le besoin de se relever pour scruter l'horizon, ce qui entraine la libération des membres antérieurs (mains) pour le maniement d'outils et d'armes, et ce qui entraine aussi un déplacement du point de soutien du crâne par la colonne vertébrale, créant un équilibre qui permet l'expansion de la boite crânienne, développant l'aire du langage, etc.
Cependant, le problème, c'est qu'en analysant les fossiles de pollen, de micro-organismes, et d'herbes contemporains des squelettes qui présentent ces évolutions, on s'est rendu compte que ce n'était pas des fossiles typiques du milieu de la savane. Donc, les Darwinistes ont tout faux. Et comme tout scientifique qui se respecte, ils ont décidé d'éluder la question et de continuer sur leur lancée.
L'origine de la théorie du singe aquatique
Le Professeur Sir Alister Hardy, quand il était encore jeune biologiste marin à Oxford, a remarqué que la plupart des mammifères qui avaient une peau nue était des mammifères aquatiques. Ainsi il a pensé que ce changement crucial qu'avait enduré nos ancêtre était peut-être de cet ordre. En 1960, après avoir gardé son idée pour lui pendant 30 ans, il publie un article à ce sujet dans le New Scientist. Il a tout de suite été rebuté par ses collègues qui lui reprochaient de jeter le discrédit sur la respectable université d'Oxford, en théorisant des idées bizarres dans un domaine qui n'était pas sa spécialité. Cela suffit à enterrer l'idée pendant douze ans.
En 1972 la scientifique et écrivain Elaine Morgan publie un livre à l'encontre de la vision machiste de Dart sur l'émergence de l'espèce humaine (l'homme est chasseur, pas la femme). C'est là qu'elle s'est intéressée à la théorie du singe aquatique, et c'est à cette dernière qu'elle a consacré la majorité de son œuvre depuis (6 livres publiés, disponibles en téléchargement gratuit).
Les points-clés de la théorie du singe aquatique
Il ne s'agit évidemment pas que d'une histoire de peau nue, même si c'est un élément décisif. Car si la majorité des mammifères marins ont une peau nue (marsouin, dauphin, orque, baleine...) ce n'est pas systématique (regardez la loutre de mer); de plus il existe des espèces terrestres qui ont la peau nue : l'éléphant par exemple. Elaine Morgan a donc pensé que peut-être l'éléphant avait un ancêtre aquatique, ce qui lui a valu d'être traitée de vieille folle. Puis on a récemment découvert qu'elle avait raison, et même que tous les pachydermes à peau nue avaient des ancêtres aquatiques (le plus récent étant l'ancêtre du rhinocéros, découvert l'année dernière en Floride). En fait, tous les mammifères terrestres qui ont la peau nue ont des ancêtres aquatiques (à l'exception du rat-taupe nu Somalien, qui vit toute sa vie sous terre).
En outre, l'étude des Grands Singes nous montre que bien qu'ils peuvent se tenir sur deux membres, ils ne le font que rarement, et il n'y a qu'une seule occasion au cours de laquelle 100 % des Grands Singes se tiennent inconditionnellement sur leurs deux membres postérieurs, c'est quand ils marchent dans l'eau.
Par ailleurs, on ne pourrait jamais obtenir d'un gorille qu'il fasse de serait-ce que "Ah" sur commande. Ainsi son incapacité à parler n'a rien à voir avec ses dents, sa langue, ou quelque autre formation de ses cordes vocales. En fait les seuls animaux qui sont capables de "parler" sont ceux qui ont acquis le contrôle conscient de leur respiration : les oiseaux pêcheurs et autres animaux qui plongent sous l'eau.
De même, aucun autre Grand Singe n'a de couche de graisse sous la peau. C'est un des traits distinctifs de l'homme, ce qui lui permet de devenir obèse, quelque chose que les Grands Singes ne pourraient jamais accomplir, même s'ils le voulaient, parce que leur graisse est située plus profondément au sein du corps. Seuls les animaux marins ont une couche de graisse qui se trouve juste sous la peau.
A tout ceci on ajoute plusieurs découvertes récentes :
- les bébés savent nager et retenir leur respiration (cette dernière chose même dès l'accouchement);
- les Oméga 3 et 6, particulièrement utiles pour une croissance rapide du cerveau telle que celle qu'ont subit nos ancêtres, se retrouvent en grande majorité dans la chaîne alimentaire aquatique,
- le système de sudation humain, contrairement à celui des Grands Singes, "gaspille" énormément d'eau et de sel. Il est donc improbable qu'il se soit développé dans un milieu aussi pauvre en sel et en eau que la savane,
- les larmes "émotionnelles" sont commandées par des nerfs différents de ceux qui produisent des larmes en cas d'exposition de l'œil à la poussière ou la fumée. Ce n'est le cas d'aucun autre mammifère terrestre, au contraire c'est le cas de certains animaux marins comme le morse, la loutre de mer, et l'otarie; ou d'animaux terrestres aux ancêtres marins, comme le rhinocéros ou l'éléphant,
- les singes n'ont que des glandes sébacées vestigiales, tandis que les nôtres, énormes, provoquent de l'acnée à force d'exsuder de l'huile graisseuse sur notre visage, tête et torse. Leur fonction est relativement inconnue dans le monde animal, sinon pour protéger le corps ou la fourrure contre l'eau.
Mais que pensent les Darwinistes de tout ça ?
Rien, absolument rien. Ils traitent Elaine Morgan de vieille folle et ils éludent la question. Pas une seule enquête n'a été réalisée en 1960 pour vérifier la fiabilité de l'hypothèse de Sir Alister Hardy, et aujourd'hui plusieurs grands chercheurs et professeurs d'université au niveau international se sont rangés à son avis, se rendant ainsi très impopulaire au sein de la sacro-sainte institution scientifique qui ne veut entendre parler que de Darwinisme.
Pourtant, le Darwinisme et le Mendélisme on été en contradiction pendant longtemps avant qu'on arrive à en synthétiser un mélange qui permette d'avancer vers une théorie unifiée de l'évolution. Peut-être à terme en sera-t-il de même avec la théorie du Singe Aquatique. Ou peut-être pas, peut-être que la réponse est encore ailleurs... qui sait ?
9 août 2009
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire