La Bible a été utilisée de manière erronée pour justifier des doctrines homophobes au cours des siècles. Aussi dans un effort de libération de l'emprise de l'Église, des interprétations tout aussi erronées, mais pro-homosexualité, sont apparues. Ces interprétations sont d'autant plus répandues aujourd'hui, dans le cadre de pensée postmoderne où l'avis de chacun sur les textes bibliques est également valable, peu importe la compétence ou l'autorité des gens en la matière.
Afin d'y voir plus clair, voici un bref commentaire des 5 passages qui concernent ce sujet.
1)Genèse : Dieu a créé l'homme et la femme, son plan originel se limite donc à l'hétérosexualité.
Interprétation pro-homo : L'hétérosexualité est la seule sexualité qui peut aider à procréer, donc forcément si Dieu veut que les premiers humains obéissent à son commandement « Croissez et multipliez », il va créer l'hétérosexualité. Mais ça ne veut pas dire qu'il ait quoi que ce soit contre les relations homosexuelles. En fait, on peut le voir chez les animaux: l'homosexualité fait partie de la nature, de la création de Dieu.
Réponse : La critique n'est pas à l'encontre des homosexuels, mais des pratiques homosexuelles. Ce n'est pas parce qu'on se découvre à la puberté une certaine orientation ou qu'elle est présente dans la nature que c'est forcément en accord avec la volonté de Dieu : les gènes conditionnent de nombreuses prédispositions, dont la pédophilie, l'alcoolisme, l'obésité, etc. Est-ce pour autant la volonté de Dieu ? Non, ce sont les conséquences du pêché, dans la nature comme chez les hommes.
2)Sodome et Gomorrhe : Dieu détruit deux villes pour cause d'immoralité sexuelle après que leurs habitants aient cherché à avoir des relations homosexuelles avec des étrangers.
Interprétation pro-homo: Le texte exact dit que les habitants ont réclamé que les étrangers de passage dans leur ville sortent dans la rue pour qu'ils les « connaissent ». Le mot hébreux est « yada », qui est utilisé 943 fois dans l'Ancien Testament, et n'est que 10 fois traduit par « avoir des relations sexuelles ». Pourquoi en conclue-t-on obligatoirement qu'ici le mot « connaître » signifie « avoir des relations sexuelles », forcées qui-plus-est ? D'ailleurs dans Ézéchiel (16:49), il est clairement spécifié que le crime des habitants de Gomorrhe était d'être « inhospitaliers ».
Réponse : Juste parce que le mot « yada » n'est que rarement utilisé pour signifier « avoir des relations sexuelles » ne veut pas dire que ce n'est pas le cas ici. La foule voulait violer les étrangers, et on le voit clairement quand le propriétaire de la maison offre ses propres filles à la place et que la foule les viole. L'intention de la foule est claire dans le contexte. D'ailleurs Jude 1:7 le dit clairement ("Les habitants de Sodome, de Gomorrhe et des villes voisines se sont livrés de la même manière à la débauche et ont recherché des relations sexuelles contre nature. C'est pourquoi ces villes ont été condamnées à un feu éternel, elles aussi, et servent ainsi d'exemple").
Quant à Ézéchiel, tout le monde conviendra que de chercher à violer de nouveaux arrivants est plutôt inhospitalier. D'ailleurs ça n'aurait aucun sens de dire qu'ils étaient inhospitaliers s'ils voulaient simplement « connaître » les étrangers.
3)Lévitique : la loi de Moïse dit qu'un homme qui couche avec un autre homme doit être tué pour un tel crime. De plus Onan, en se retirant de sa femme pour « verser sa semence à terre », provoque la colère de Dieu.
Interprétation pro-homo: Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il s'agissait d'une tribu en campagne de guerre. Tout comme dans la Genèse, il était essentiel de procréer au maximum, ce que la libre pratique de l'homosexualité aurait gêné. Le crime d'Onan quant à lui n'est pas d'avoir « tué » une quelconque vie présente dans sa semence – ce que l'on pourrait aussi reprocher aux homosexuels en s'appuyant sur le texte biblique – mais de ne pas avoir procréé quand sa tribu en avait besoin. Aujourd'hui, nous n'avons plus besoin de croître, de conquérir et coloniser la terre, nous l'avons déjà fait. Le commandement est caduque, et ne peut plus être utilisé contre les homosexuels – d'ailleurs les chrétiens hétéros ne se privent pas de contraception : où est la différence ? Nous sommes sous la grâce, pas sous la loi.
Réponse : Encore une fois, si on replace le passage dans son contexte, on voit que cette loi fait partie d'une série de lois sur l'éthique sexuelle, et qui interdit aussi l'inceste et la zoophilie – choses qu'on ne chercherait pas à justifier en disant que les mentalités doivent évoluer. Jésus a accompli la loi et nous sommes sous la grâce, mais il n'a pas aboli l'éthique sexuelle, en fait il a prôné un renforcement des standards de l'éthique sexuelle classique juive.
4)Jésus n'a jamais rien dit contre les homosexuels. En fait, Jésus aime ceux que les autres jugent « criminels et pêcheurs » (prostituées, lépreux, percepteurs d'impôts, etc.).
Interprétation pro-homo: Il est temps que les chrétiens arrêtent de considérer les homosexuels comme des lépreux quand ils ne font qu'exprimer la nature que Dieu a placé en eux. Par la grâce de Dieu, nous évoluons, et les chrétiens évoluent aussi. Au début le peuple de Dieu offrait ses propres bébés en sacrifices, puis Dieu les a éduqués un peu et ils offraient des animaux en sacrifice, Dieu a continué à les éduquer progressivement, avec pédagogie, et maintenant nous offrons de l'argent et du temps en sacrifice. Même chose pour l'esclavage, le racisme, le statut de la femme... De la même manière, en ce qui concerne l'homosexualité, les mentalités doivent évoluer.
Réponse : Encore une fois, Dieu n'a pas placé cette nature en eux, ce sont les conséquence de la chute. Jésus n'a jamais rien dit contre les homosexuels, mais il a dit qu'il existait un type de personnes qu'il a appelé les « eunuques pour le royaume de Dieu » (Mat.19:12), autrement dit ceux qui n'auront jamais de relations sexuelle justement parce qu'ils croient en Dieu. Il confirme en outre ce que dit la Genèse (Mat. 19:4-5), limitant selon la tradition le sexe au cadre du mariage hétérosexuel.
5)Enfin, dans les épîtres, trois passages parlent de l'homosexualité : 1Cor.6:9, 1Tim.1:10 et Rom.1:26-27.
Interprétation pro-homo: Ces trois épitres sont de la main de Paul, qui était homophobe malgré lui. Il ne pouvait pas s'en empêcher, c'était un homme de son temps, influencé par sa culture juive très stricte, et on ne peut pas lui reprocher. Il ne savait pas tout ce que nous savons aujourd'hui – alors s'il n'était pas coupable, nous le sommes en étant homophobes.
Mais même ce juif, leader de l'église dans les premiers temps, ne condamne jamais les relations amoureuses entre deux adultes consentants. Ce qu'il condamne, c'est la réalité de ces deux mots : arsenokoitai et malakos. Étymologiquement, le premier vient du grec arsenos, « hommes » et koitai « coucher », autrement dit un homme qui couche avec un autre homme. Le deuxième signifie « être doux » ou « efféminé ».
Mais les mots ne signifient pas toujours ce que leur étymologie indique. En fait, le premier mot fait référence aux hommes qui se prostituaient. Quant aux deuxième mot, les Pères de l'Église l'utilisaient pour désigner, entre autres, la masturbation. La prostitution et toute forme de masturbation, comme la pédérastie, le viol, et les aventures d'un soir, ne font pas partie de la vision biblique du sexe. Les relations amoureuses entre adultes consentants, si.
Réponse : Paul n'était pas homophobe, il était simplement inspiré de Dieu. Que ces deux mots puissent être utilisés dans ces deux sens spécifiques ou non, ils désignent plus largement les pratiques homosexuelles en général. La signification d'arsenokoitai n'est pas certaine et pour le moins polémique, c'est apparemment un néologisme inventé par Paul. Mais si l'ont regarde le passage de référence dans le Lévitique (18:22 et 20:13), que Paul, un juif éduqué, connaissait certainement, nous voyons que l'injonction qu'un homme (arsenos) ne doit pas coucher (koitai) avec un homme (arsenos), la signification du mot n'est plus si mystérieuse. D'autant qu'il existe d'autres mots pour désigner d'autres réalités, notamment celle de la pédérastie (paiderastïs).
Enfin n'oublions pas que Paul a aussi écrit Rom.1 : " car leurs femmes ont changé l'usage naturel en celui qui est contre nature, et de même les hommes, abandonnant l'usage naturel de la femme, se sont enflammés dans leurs désirs les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes le salaire que méritait leur égarement". Il serait difficile d'être plus spécifique. Ce sont donc les pratiques elles-mêmes qui sont en cause, et non un concept de relations amoureuses, ou entre adultes consentants.
______
Alors, oui, la Bible condamne clairement toute forme de pratiques homosexuelles. Ce n'est pas de l'homophobie : la Bible ne condamne pas les homosexuels. En fait, si on dit que la Bible est homophobe, c'est parce qu'on a décidé que l'homosexualité était une identité: on dit "je suis homo", mais jusqu'ici tout mène à croire que l'homosexualité est le résultat de facteurs génétiques et environnementaux combinés.
Seulement, comme la société a rejeté les homosexuels à cause de leurs pratiques, ils ont fini par s'identifier par ce trait distinctif de leur sexualité, par effet de minorité, et en particulier dans une société ou « je suis ce que je fais ».
Mais le problème, ce n'est pas le sexe. Les gens peuvent vivre sans avoir de relations sexuelles, leur tête ne va pas exploser, ils ne vont pas flétrir et mourir misérables. On peut vivre sans sexe, par contre on ne peut pas vivre sans relations, sans amour, sans communauté. Et si les chrétiens intégraient plus les homosexuels, leur témoignaient plus d'amour, ces derniers le vivraient beaucoup mieux, et seraient moins tentés d'interpréter la Bible d'une manière qui réponde a un besoin qui leur semble essentiel, identitaire.
Comment je le sais ? Parce que j'en ai fait l'expérience. Je suis homosexuel, j'ai étudié la question pendant plus d'un an, et croyez-moi ça n'a pas été facile. Je n'ai pas considéré sereinement la possibilité de me passer de sexualité juste parce que c'était l'interprétation traditionnelle. Mais j'ai été entouré de gens qui n'ont jamais cherché à m'imposer quoique ce soit, qui se sont contentés de m'aimer, tout en affirmant que la Bible était claire sur le sujet de l'homosexualité. Et je me suis dit que si Dieu existait réellement, alors c'était plus important que ma sexualité, et que si la Bible était vraiment sa parole, alors il promettait de m'aider à le comprendre, à bien le vivre. Et je le vis très bien.
Afin d'y voir plus clair, voici un bref commentaire des 5 passages qui concernent ce sujet.
1)Genèse : Dieu a créé l'homme et la femme, son plan originel se limite donc à l'hétérosexualité.
Interprétation pro-homo : L'hétérosexualité est la seule sexualité qui peut aider à procréer, donc forcément si Dieu veut que les premiers humains obéissent à son commandement « Croissez et multipliez », il va créer l'hétérosexualité. Mais ça ne veut pas dire qu'il ait quoi que ce soit contre les relations homosexuelles. En fait, on peut le voir chez les animaux: l'homosexualité fait partie de la nature, de la création de Dieu.
Réponse : La critique n'est pas à l'encontre des homosexuels, mais des pratiques homosexuelles. Ce n'est pas parce qu'on se découvre à la puberté une certaine orientation ou qu'elle est présente dans la nature que c'est forcément en accord avec la volonté de Dieu : les gènes conditionnent de nombreuses prédispositions, dont la pédophilie, l'alcoolisme, l'obésité, etc. Est-ce pour autant la volonté de Dieu ? Non, ce sont les conséquences du pêché, dans la nature comme chez les hommes.
2)Sodome et Gomorrhe : Dieu détruit deux villes pour cause d'immoralité sexuelle après que leurs habitants aient cherché à avoir des relations homosexuelles avec des étrangers.
Interprétation pro-homo: Le texte exact dit que les habitants ont réclamé que les étrangers de passage dans leur ville sortent dans la rue pour qu'ils les « connaissent ». Le mot hébreux est « yada », qui est utilisé 943 fois dans l'Ancien Testament, et n'est que 10 fois traduit par « avoir des relations sexuelles ». Pourquoi en conclue-t-on obligatoirement qu'ici le mot « connaître » signifie « avoir des relations sexuelles », forcées qui-plus-est ? D'ailleurs dans Ézéchiel (16:49), il est clairement spécifié que le crime des habitants de Gomorrhe était d'être « inhospitaliers ».
Réponse : Juste parce que le mot « yada » n'est que rarement utilisé pour signifier « avoir des relations sexuelles » ne veut pas dire que ce n'est pas le cas ici. La foule voulait violer les étrangers, et on le voit clairement quand le propriétaire de la maison offre ses propres filles à la place et que la foule les viole. L'intention de la foule est claire dans le contexte. D'ailleurs Jude 1:7 le dit clairement ("Les habitants de Sodome, de Gomorrhe et des villes voisines se sont livrés de la même manière à la débauche et ont recherché des relations sexuelles contre nature. C'est pourquoi ces villes ont été condamnées à un feu éternel, elles aussi, et servent ainsi d'exemple").
Quant à Ézéchiel, tout le monde conviendra que de chercher à violer de nouveaux arrivants est plutôt inhospitalier. D'ailleurs ça n'aurait aucun sens de dire qu'ils étaient inhospitaliers s'ils voulaient simplement « connaître » les étrangers.
3)Lévitique : la loi de Moïse dit qu'un homme qui couche avec un autre homme doit être tué pour un tel crime. De plus Onan, en se retirant de sa femme pour « verser sa semence à terre », provoque la colère de Dieu.
Interprétation pro-homo: Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il s'agissait d'une tribu en campagne de guerre. Tout comme dans la Genèse, il était essentiel de procréer au maximum, ce que la libre pratique de l'homosexualité aurait gêné. Le crime d'Onan quant à lui n'est pas d'avoir « tué » une quelconque vie présente dans sa semence – ce que l'on pourrait aussi reprocher aux homosexuels en s'appuyant sur le texte biblique – mais de ne pas avoir procréé quand sa tribu en avait besoin. Aujourd'hui, nous n'avons plus besoin de croître, de conquérir et coloniser la terre, nous l'avons déjà fait. Le commandement est caduque, et ne peut plus être utilisé contre les homosexuels – d'ailleurs les chrétiens hétéros ne se privent pas de contraception : où est la différence ? Nous sommes sous la grâce, pas sous la loi.
Réponse : Encore une fois, si on replace le passage dans son contexte, on voit que cette loi fait partie d'une série de lois sur l'éthique sexuelle, et qui interdit aussi l'inceste et la zoophilie – choses qu'on ne chercherait pas à justifier en disant que les mentalités doivent évoluer. Jésus a accompli la loi et nous sommes sous la grâce, mais il n'a pas aboli l'éthique sexuelle, en fait il a prôné un renforcement des standards de l'éthique sexuelle classique juive.
4)Jésus n'a jamais rien dit contre les homosexuels. En fait, Jésus aime ceux que les autres jugent « criminels et pêcheurs » (prostituées, lépreux, percepteurs d'impôts, etc.).
Interprétation pro-homo: Il est temps que les chrétiens arrêtent de considérer les homosexuels comme des lépreux quand ils ne font qu'exprimer la nature que Dieu a placé en eux. Par la grâce de Dieu, nous évoluons, et les chrétiens évoluent aussi. Au début le peuple de Dieu offrait ses propres bébés en sacrifices, puis Dieu les a éduqués un peu et ils offraient des animaux en sacrifice, Dieu a continué à les éduquer progressivement, avec pédagogie, et maintenant nous offrons de l'argent et du temps en sacrifice. Même chose pour l'esclavage, le racisme, le statut de la femme... De la même manière, en ce qui concerne l'homosexualité, les mentalités doivent évoluer.
Réponse : Encore une fois, Dieu n'a pas placé cette nature en eux, ce sont les conséquence de la chute. Jésus n'a jamais rien dit contre les homosexuels, mais il a dit qu'il existait un type de personnes qu'il a appelé les « eunuques pour le royaume de Dieu » (Mat.19:12), autrement dit ceux qui n'auront jamais de relations sexuelle justement parce qu'ils croient en Dieu. Il confirme en outre ce que dit la Genèse (Mat. 19:4-5), limitant selon la tradition le sexe au cadre du mariage hétérosexuel.
5)Enfin, dans les épîtres, trois passages parlent de l'homosexualité : 1Cor.6:9, 1Tim.1:10 et Rom.1:26-27.
Interprétation pro-homo: Ces trois épitres sont de la main de Paul, qui était homophobe malgré lui. Il ne pouvait pas s'en empêcher, c'était un homme de son temps, influencé par sa culture juive très stricte, et on ne peut pas lui reprocher. Il ne savait pas tout ce que nous savons aujourd'hui – alors s'il n'était pas coupable, nous le sommes en étant homophobes.
Mais même ce juif, leader de l'église dans les premiers temps, ne condamne jamais les relations amoureuses entre deux adultes consentants. Ce qu'il condamne, c'est la réalité de ces deux mots : arsenokoitai et malakos. Étymologiquement, le premier vient du grec arsenos, « hommes » et koitai « coucher », autrement dit un homme qui couche avec un autre homme. Le deuxième signifie « être doux » ou « efféminé ».
Mais les mots ne signifient pas toujours ce que leur étymologie indique. En fait, le premier mot fait référence aux hommes qui se prostituaient. Quant aux deuxième mot, les Pères de l'Église l'utilisaient pour désigner, entre autres, la masturbation. La prostitution et toute forme de masturbation, comme la pédérastie, le viol, et les aventures d'un soir, ne font pas partie de la vision biblique du sexe. Les relations amoureuses entre adultes consentants, si.
Réponse : Paul n'était pas homophobe, il était simplement inspiré de Dieu. Que ces deux mots puissent être utilisés dans ces deux sens spécifiques ou non, ils désignent plus largement les pratiques homosexuelles en général. La signification d'arsenokoitai n'est pas certaine et pour le moins polémique, c'est apparemment un néologisme inventé par Paul. Mais si l'ont regarde le passage de référence dans le Lévitique (18:22 et 20:13), que Paul, un juif éduqué, connaissait certainement, nous voyons que l'injonction qu'un homme (arsenos) ne doit pas coucher (koitai) avec un homme (arsenos), la signification du mot n'est plus si mystérieuse. D'autant qu'il existe d'autres mots pour désigner d'autres réalités, notamment celle de la pédérastie (paiderastïs).
Enfin n'oublions pas que Paul a aussi écrit Rom.1 : " car leurs femmes ont changé l'usage naturel en celui qui est contre nature, et de même les hommes, abandonnant l'usage naturel de la femme, se sont enflammés dans leurs désirs les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes, et recevant en eux-mêmes le salaire que méritait leur égarement". Il serait difficile d'être plus spécifique. Ce sont donc les pratiques elles-mêmes qui sont en cause, et non un concept de relations amoureuses, ou entre adultes consentants.
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Alors, oui, la Bible condamne clairement toute forme de pratiques homosexuelles. Ce n'est pas de l'homophobie : la Bible ne condamne pas les homosexuels. En fait, si on dit que la Bible est homophobe, c'est parce qu'on a décidé que l'homosexualité était une identité: on dit "je suis homo", mais jusqu'ici tout mène à croire que l'homosexualité est le résultat de facteurs génétiques et environnementaux combinés.
Seulement, comme la société a rejeté les homosexuels à cause de leurs pratiques, ils ont fini par s'identifier par ce trait distinctif de leur sexualité, par effet de minorité, et en particulier dans une société ou « je suis ce que je fais ».
Mais le problème, ce n'est pas le sexe. Les gens peuvent vivre sans avoir de relations sexuelles, leur tête ne va pas exploser, ils ne vont pas flétrir et mourir misérables. On peut vivre sans sexe, par contre on ne peut pas vivre sans relations, sans amour, sans communauté. Et si les chrétiens intégraient plus les homosexuels, leur témoignaient plus d'amour, ces derniers le vivraient beaucoup mieux, et seraient moins tentés d'interpréter la Bible d'une manière qui réponde a un besoin qui leur semble essentiel, identitaire.
Comment je le sais ? Parce que j'en ai fait l'expérience. Je suis homosexuel, j'ai étudié la question pendant plus d'un an, et croyez-moi ça n'a pas été facile. Je n'ai pas considéré sereinement la possibilité de me passer de sexualité juste parce que c'était l'interprétation traditionnelle. Mais j'ai été entouré de gens qui n'ont jamais cherché à m'imposer quoique ce soit, qui se sont contentés de m'aimer, tout en affirmant que la Bible était claire sur le sujet de l'homosexualité. Et je me suis dit que si Dieu existait réellement, alors c'était plus important que ma sexualité, et que si la Bible était vraiment sa parole, alors il promettait de m'aider à le comprendre, à bien le vivre. Et je le vis très bien.
5 commentaires:
Bravo ! Un article formidable. Merci pour les explications claires des deux côtés et le témoignage à la fin.
Très bonne réflexion : que Dieu te bénisse ! Vu ce que tu as écrit, je ne peux que constater que tu as une réelle soumission à la Parole de Dieu. Je loue le Seigneur pour cela !
Je voudrais appuyer une chose dans ta réponse au point 3 ("Jésus a accompli la loi et nous sommes sous la grâce, mais il n'a pas aboli l'éthique sexuelle, en fait il a prôné un renforcement des standards de l'éthique sexuelle classique juive").
Beaucoup de chrétiens de nos jours veulent s'affranchir de toute loi (comme si c'était possible !!!).
Être sous la grâce ne signifie pas être sans loi, et le fait que Jésus a accomplit la loi ne nous dispense pas de chercher à l'accomplir à notre tour (Mat 5:17-20). En fait, c'est bien là une des mission du St Esprit que de nous rendre capable d'imiter Jésus dans l'accomplissement de la loi. Il y a juste divers aspects de la loi auxquels nous n'avons plus à donner réponse aujourd'hui (comme par exemple le fait de sacrifier), car ils sont finis (dans le sens de parvenus à leur plein accomplissement). En fait, pour reprendre l'exemple du sacrifice, il serait plus exact de dire que le sacrifice est encore valable aujourd'hui pour l'expiation de nos péchés, mais qu'à chaque fois que nous n'avons plus à aller le chercher dans les champs.
Par contre, "aimer Dieu de tout son cœur, de toute sa force, et de toute sa pensée, et aimer son prochain comme soi-même" est l'exemple d'un commandement qui a été observé par Jésus et que nous devons observer aujourd'hui encore en imitation de notre Maître.
Ne tombons donc pas dans la tentation de vouloir nous affranchir de la loi sous prétexte que nous sommes sous la grâce. Beaucoup trop de chrétiens font cela aujourd'hui et nous en arrivons à un christianisme léger qui ne peut mener qu'à l'acceptation du péché (comme celui de l'homosexualité).
Quand la Bible déclare que nous ne sommes plus sous la loi, Elle ne le dit pas afin de nous rendre libre de tout puisque Paul écrit aussi que "nous sommes devenus esclave de la justice" et que "nous ne devons pas faire ce que nous voulons" (Romains 6:18-22 et Galates 5:13-17). Mais quant la Bible déclare que nous ne sommes plus sous la loi, Elle veut signifier que nous ne sommes plus sous son joug ; c'est à dire que la loi n'a plus, aujourd'hui et grâce à Jésus, le pouvoir de nous faire perdre le salut. Nous devons cependant l'observer sans détours pour plaire à notre Dieu.
L'homosexuel, pour être sauvé, n'a plus qu'à se répandre devant Jésus en lui avouant sa faiblesse et son désir de changer d'orientation sexuelle pour Lui être agréable. Jésus, dans son immense amour, n'attendra pas pour l'entourer de ses bras et lui donner la force de s'en sortir.
Comment peux tu oser écrire des ignominies pareilles alors que tu sais pertinemment, puisque nous en avons discuté toi et moi, que tu es gay. Je devrais dire homosexuel, puisque les personnes comme toi qui n'oses s'assumer ne peuvent prétendre à une sexualité. Tu te condamne toi même à mort. Il faudra que tu m'expliques un jour ce qui te pousse à te révoquer ainsi à part la peur irraisonnable que les gens (puisqu'il n'y a qu'eux qui sont réellement intéressé par ton sort et ton existence) puissent te rejeter. Il n'existe aucun pourquoi, ni aucun comment lorsque l'on parle de la vie de l'Homme. Ni jugement, ni châtiment. Vivre sans peur, avec ce que le coeur nous impose. Tout le reste n'est que futilité.
Une dernière chose : plus jamais, tu n'associera l'idée de pédophilie et d'homosexualité. Parce qu'entre ton camp et le mien, je suis certain que le tien est plus rongé par cette dépravation que le mien.
Gay, fier de l'être, sans peur, sans reproche.
Vincent, assume ce que tu es. Arrête de te faire du mal.
"... les gènes conditionnent de nombreuses prédispositions, dont la pédophilie, l'alcoolisme, l'obésité, etc."
Il est important de ne pas rapporter de propos infondés et surtout très dangereux. Le cas de la pédophilie, l'alcoolisme ou dans un autre ordre la sociopathie, sont des phénomènes majoritairement contextuels, et non génétique.
Par soucis d'honnêteté intellectuelle, merci de pas affirmer des choses totalement fausses, pouvant porter atteinte à autrui.
Qu'est ce qui te permet d'ecrire " Reponse : ... " ?Pour qui te prends tu pour croire que tu detiens la verite ? Si t'es vraiment homosexuel alors tu dois etre triste a en crever, tu penses t'affirmer mais tu ne fais que te renier... Tu fais honte aux Hommes, aux homosexuels, aux croyants... Non parce qu'il ne faut pas oublier que les croyants qui supportent l'homosexualite, ca existe ! C'est rare, j'en conviens... En tout cas lire des conneries pareilles, ca me revolte ! Laisse toi un peu aller plutot que de vivre pour un Dieu qui n'existe probablement pas, ou alors qui n'en a rien a foutre de toi... Ahlala j'aurais encore mille choses a dire sur le sujet ! Mais ca ne sert a rien, toute facon on change pas les gens avec des commentaires...
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